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L'homme à la caméra de Vertov

Publié le 17/01/2011

Extrait du document

L’Homme à la caméra est un film avant-gardiste grâce à ses nombreux éléments «nouveaux. Tout d’abord, il s’agit d’un film « où il y a miroir «. En effet, il y a plusieurs caméra : celle qui film, celle qui se promène en montage et celle que l’homme à la caméra tient. Celui-ci paraît exister que parce qu’il a une caméra et ne vit que par la caméra. Son regard n’est plus humain car devient la caméra elle-même. L’œil humain ne peut plus suivre certains éléments du film (comme par exemple les yeux de la monteuse et la machine : on ne les distingue plus, on ne sait pas si on voit ses yeux ou l’appareil). Dziga Vertov va utiliser la rapidité ce qui trompe l’œil humain. La dernière caméra, la « caméra témoin « poursuit l’homme, elle le fige. L’homme se trouve toujours derrière la caméra. Elle devient l’héroïne et le propos du film car il n’y a ni de dialogue, ni d’histoire, pas de drame. Godart reprend ce principe dans La Misère.

« histoire jour sur la conception des Bolcheviques vu par les américains.

Il s'agit d'une caricature : ils ont desmoustaches dans les journaux, ont l'air bourrus… c'est un élément burlesque.

Koulechov va démasquer ce préjugépour montrer les véritables soviétiques.

Le montage devient un élément qui va construire le film.

La curiosité duspectateur doit constamment être sollicitée.

C'est pourquoi quelques fois il n'y a pas d'éléments de narrations pouramener au questionnement du spectateur.

La fin du film résume très bien cette idée : un enfant lit un livre decowboy puis cela débouche sur un plan du chat faisant ses petits dans un chapeau.

Il n'y a aucun raccord mais lespectateur suit.

De même qu'il y a quelques éléments étranges et étonnants : nous voyons les soviétiquescaricaturés dans le magazine puis des hommes primitifs avec une femme au dessus d'un feu.

De cette façon, lanarration se trouve chamboulée par l'irruption d'éléments absurdes.

Ce n'est donc pas une construction narrativetraditionnelle.Koulechov récupère l'influence américaine tout en restant dans son registre car le film est en lui-même un montage.Tout comme L'Homme à la Caméra , il y a des éléments avant-gardistes : comme par exemple le moment où il se trouve en prison et que tout se met à tourner.

C'est un procédé déjà utilisé mais l'esthétique est nouveau : lamobilité de la caméra qui rend une impression de liberté (différent de L'Homme à la Caméra qui est fixe).

On ne voit jamais la caméra mais le spectateur sent le travail.La caméra devient un instrument participant au mouvement de la vie et de la création, ce qu'elle est dans L'Homme à la Caméra . Les sujets du film de L'Homme à la caméra correspondent à la vie quotidienne des gens dans une ville.

Vertov décrit toutes les activités des habitants : le travail, les machines (qui correspondent à l'urbanisation dela ville) mais aussi les loisirs : le sport (l'athlétisme…), les récréations au bord de la mer… ou encore la santé (eneffet, le spectateur assiste à un accouchement).Le film débute le matin, au réveil d'une femme et se termine le soir.

Vertov parle donc de la civilisation, de la vie contemporaine, urbaine (il y a beaucoup d'effet de mouvement grâce,entre autre, aux trains) et parle également du régime communiste (pays dans lequel se déroule le film).

La caméra a une place importante.

Elle est tel un œil (on parle d'ailleurs du film de Vertov comme du« ciné-œil ») qui explore tous les recoins de la ville.

Le spectateur assiste à cette découverte : il voit tout, ildevient lui-même protagoniste.

Il se croit dans la ville, entouré de toutes les personnes qu'il voit dans l'image.

Ilpeut se reconnaître à l'écran.Vertov filme des plans consécutifs des lieux, des objets, du mouvement dans la rue.

Dès le début, pendant que lafemme dort, il nous présente la grande ville où nous nous situons.Là où il se place, la caméra nous fait ressentir de l'émotion : lorsque les enfants regardent un vieux chinois faire destours de passe-passe, cela procure aux spectateurs de la joie alors que lorsqu'ils voient une femme entraind'accoucher, ils vont ressentir une souffrance.

Le film a donc une dimension documentaire.

C'est un film réaliste : on capture les images de la vie, il s'agitd'improvisation : la volonté de Vertov était de ne pas avoir d'acteur, ni de décors, ni de scénario, comme il l'indiquedès le début de son film.

Il présente donc la vie du réel.

Celui-ci est pris sur le vif.Cependant, L'Homme à la caméra provient également de la fiction.

En effet, Vertov utilise de nombreux effets spéciaux tels que le montage parallèle qui dénaturent le film.

Dans Un si joli mot : le montage ! , Bernard Eisenschitz explique que dans les années vingt, alors qu'auparavant il n'était « pas encore à la mode », le montage va être utilisé par les jeunes cinéastes soviétiques.Vertov utilise le montage parallèle.

Cela crée un effet visuel, deux actions se déroulent simultanément alors qu'ellessont éloignées dans l'espace : nous avons, dans un seul plan, l'image de deux trains n'allant pas dans la mêmedirection.Ainsi, l'image devient artistique et fait place à l'illusion : ce plan de deux trains produit un effet de rapidité maiségalement de multiplications : on ne voit que des trains.Il y a des effets de symétrie : une femme lave les carreaux de sa maison et juste après, un plan montre une femmequi se lave.

Cet effet montre une seule activité mais différemment utilisés. L'Homme à la caméra représente un film moderne par son montage mais également parce que Vertov utilise de nombreux effets visuels peu courants auparavant.

Il se sert (comme nous avons vu plus hauts) des trucages,des fondus enchaînés, des ralentis, des accélérés, des retours en arrière, des superpositions d'images ou encorearrêts sur image…De plus, le réalisateur nous présente le cinéma.

En effet, le spectateur découvre les techniques du montage commepar exemple la séquence qui montre la préparation du montage.

C'est une scène innovante car le cinéaste nemontre généralement pas cette étape de la réalisation car on ne pourrait croire en l'histoire.

Vertov va d'ailleursjouer avec ces plans.

Les femmes chargées de connecter les fils des réseaux représentent certainement unemétaphore : elles relient les plans, les images entre elles.L'Homme à la caméra est également une œuvre relevant du Futurisme : elle représente le monde moderne, industriel et urbain, le monde de la machine, de la vitesse.

Vertov veut nous démontrer ce monde contemporaingrâce à plusieurs éléments notamment avec un plan qui représente un homme travaillant durement avec ses mains,puis, un autre plan qui représente une entreprise : d'une façon imagée, cela signifie que les hommes ne vont plus sefatiguer car les machines seront bientôt partout.

Le son, « la symphonie sonore », est un élément très important.

Tout d'abord, le film commence par ungrand silence et on voit les musiciens s'installer.

Ce silence crée un effet d'attente.

A partir du moment où le filmdémarre, la musique commence et crée tout de suite un univers : le rythme est généralement rapide.

Il s'agitrégulièrement des répétitions des mêmes sons.Le son accompagne l'homme à la caméra.. »

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