Fiche Auteur : Pierre de RONSARD
Publié le 24/09/2012
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Pour Ronsard , la poés ie est un sacerdoce en ce qu'elle suppose un travail acharné pour transmettre une révélation. Le poète est celui qui va mettre au jour les espoirs et les grands idéaux d'un peuple. La poésie donne sens à tout ce qui nous échappe encore. La forte inspiration de la nature lui sert surtout à démontrer que l'homme est éphémère. C' est néanmoins par l'amour et sa fécondité créatrice que l'homme participe au mouvement de l' univers.
«
Photo coll.
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Ronsard est clerc, ce qui signifie que, pour vivre, il perçait
l es revenus d'une abbaye ; il a reçu les 110rdres mineurs'' , ce qui lui in terdit de se marier.
Aussi
reste-t-il discret sur
sa vie amou reuse.
Et s'il parle pour tant essen tiell ement
d 'amour, c'est plus
pour imiter des
mo dèles littéraires que
pour transmettre une
expé rience réell
e.
Sa vie, son œuvre
Une vocation tardive
P
ie rr e de Ron sard, de vieille fami lle nobl e, naît en 1524 au
château de La Po sso
nière e n Vendômois.
Son père , Loui s
de Ron sard, devenu fervent am ate ur de beaux-arts à la
suit e
d '
un séjo ur en Italie lors des guerre s, fait déco re r so n château
dan s le styl e de la Ren a issa nce.
Mais, avant de
s'é veill er à
l'art,
Pierr e de Ronsard mèn e une vie rustique jusqu'à l'âge
de dou ze an s : il pa sse son temps au milieu des jardins, des
fleur s, des forêts, des oiseaux , qui fourniront bon nombr e de
so
uve nir s pittoresques à sa poésie.
Pui s il devient page du
troi sième fils de Fran çois
Jer, Charles d'Orl éan s.
En 1540 , il
séjourn e troi s moi s en Allemagne chez Laza re de Baïf , un de
ses cousins diplomate.
Là,
il entr e dans les mili eux lettrés que
fréquente son cous
in, développe ainsi ses goûts artistiques.
A
so n r eto ur,
une grave maladie le laisse presque sourd ; il doit
renoncer à la
car rièr e militaire ou diplom atiqu e qu 'il ava it
envisagée.
A La Po sso nière, il écr it des vers latins pui s déc ide
de composer des poèm es dans sa lan gue mate
rnelle .
Les débuts poétiques
1
1 adapte alor s en fran çais les Odes épicu riennes d'Hor ace
et les montre à Jacque s Peletier du Mans qui, défen seur
acharné du français, l'enco urage à poursuivre.
Pour lui té m oi
gner son intérêt , il fait paraît re dans son propre recueil poé
tique la premi ère ode de Ron sard en 1547.
Conscient de ses
lacun es, pend ant cinq ans, Ronsard se met à 1
'étude des lettres
antiques.
Avec so n ami Jean-Antoine de Ba ïf, il suit les
leçon s de l'helléniste Dorat.
Puis avec du Bell ay, ils s'enfer
ment tous trois au collège de Coqueret dirigé par Dorat où ils
re ço
ivent une so lide édu cat ion humani ste.
Ron sard , qu ant à
lui , se met à l'école des po ètes grecs et pa
rticipe activement à
la
D éfense et Illu stration de Du Bell ay.
Aussi, quelque s mois
plu s ta rd , e n
1550 , publie -t-i l ses quatre premier s livr es
d'Od es ; ce sont des odes pindarique s gra ndiloqu ente s où, en
é picuri en,
il ch ant e son Vendômois natal et sa passion pour
Cassandre Salviati, une
jeune fille de treize an s qu ' il avait
aperçue à la cour.
Ronsard devient alors le principal acteur de
l a no uve
lle éco le poétique issue du Co llège de Coq ueret..
»
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