Flamel (Nicolas)

« un curé de Saint-Jacques-de-la-Boucherie, est que Nico­las Flamel devait mener une existence pleine d'activités en partie clandestines.

En dehors de son métier de libraire et d'écrivain public, il tenait une école, ensei­ gnant à lire à de jeunes garçons dont certains pre­ naient pension chez lui.

En outre, il se livrait à des àpéculatlons lmmoblllères et prêtait de l'argent à intérêt, servant d'intermédiaire à des usuriers juifs que, selon certaines accusations non prouvées, il n'aurait peut-être pas toujours remboursés.

Sa fortune rapide, entourée de mystère, fut à l'origine de la rumeur populaire qui lui attribuait le pouvoir de fabriquer de l'or.

4 Après la mort de Nicolas Flamel, sa légende fait boule de neige, les biographes renchérissent les uns sur les autres en inventions ingénieuses.

Aux XVI• et XVII" siècles, plusieurs ouvrages d'alchimie sont publiés sous son nom.

Tous sont apocryphes, ainsi que l'a démontré, au siècle dernier, la critique de Vallet de Viriville .

Des occultistes n'en continuent pas moins aujourd'hui à entretenir le mythe du faiseur d'or de la rue Saint­ Jacques.

Julien Tondriau donne pour authentique la prière attribuée à Flamel dans la " Bibliothèque chimi­ que " de Jean-Jacques Mangot (1702) : " Dieu tout-puis ­ sant, faites que je procède infailliblement dans l'art noble auquel je me suis consacré, dans la recherche de la miraculeuse pierre des sages que vous avez cachée au monde, mais que vous avez coutume au moins de décou­ vrir à vos élus. ..

" Raymond Abellio, si soucieux par ailleurs de références scientifiques, n'hésite pas à sup­ poser, sans preuve aucune, que Nicolas Flamel fut le seul alchimiste à fabriquer de l'or en quantité importante .

De même Serge Hutin, un des meilleurs érudits en la matière, affirme que Flamel " était véritablement un maitre dans l'Art royal "·. »