George Washington

« guerre en faisant face à autant de difficultés.

D'abord, Washington n'avait aucune expé­ rience dans l'art de combattre à terrain dé­ couvert.

Ce fut probablement la raison de sa défaite à Long Island près de New York, en 1776.

De plus, son armée ne comprenait que des engagés d'un an, rassemblés à la hâte.

Au moment où l'entraînement des hommes de­ venait suffisant, ils étaient renvoyés dans leurs foyers.

Washington réussit à prolonger le "service" après de multiples demandes au Congrès.

Mais il n'obtint pas le même succès pour l'approvisionnement de ses troupes.

Au milieu de toutes ces difficultés, Washing­ ton apparut comme un homme de caractère, doté d'une volonté inflexible.

Son courage et son acharnement firent de lui un chef estimé.

L'attaque surprise sur les mercenaires alle­ mands à Trenton et les victoires de Princeton et Philadelphie, redonnèrent espoir aux Américains après la défaite de New York.

En 1781, l'avenir était à nouveau sombre, malgré l'aide de la France.

En effet, un ren­ fort de trois mille hommes était arrivé de France avec de nombreux représentants de la noblesse, dont le marquis de La Fayette.

Grâce à une ruse, Washington put faire croi­ re à Clinton, chef des troupes britanniques, que toute son armée se trouvait au nord du pays, alors qu'il s'avançait déjà vers le sud, pour atteindre le général Cornwallis, canton­ né à Yorktown.

La flotte française avec l'a­ miral de Grasse et l'armée de Rochambeau mirent le siège devant Yorktown.

Cornwallis capitula deux semaines plus tard.

Les corn- Ci-dessus: George Washington est élu président des Etats-Unis dans le OJd City Hall (le vieil M­ tel de ville) à New York en 1789.

La Révolution était près d'éclater' en France.

bats allaient encore durer un an et demi, mais le fait était indéniable: les Américains avaient obtenu leur indépendance.

Après la signature de la paix, Washington se retira à Mount Vernon.

Les Etats libérés, unis en une fédération, comprirent vite la nécessité de conclure des accords plus solides.

Washing­ ton était depuis longtemps partisan d'un lien plus étroit entre les Etats américains.

Il fit voter la Convention constitutionnelle de Phi­ ladelphie en 1787, ainsi que la Constitution fédérale toujours en vigueur.

Il fut nommé président de la république à l'unanimité en 1789, son sens du devoir 1 'ayant emporté sur son désir de se retirer définitivement dans sa propriété de Mount Vernon.

Washington accepta même un second man­ dat présidentiel de quatre ans.

Les principa­ les difficultés furent provoquées par le con­ flit entre son ministre des Finances, Hamil· ton, partisan d'un gouvernement central fort, et son ministre des Affaires intérieures, Thomas Jefferson, partisan de l'indépendan­ ce la plus large des différents Etats.

Wa­ shington tenta de réconcilier les deux partis, mais opta pour l'opinion d'Hamilton, dont- il soutint la politique financière, qui permettait de faire endosser les dettes des Etats par le gouvernement fédéral, en créant une banque nationale.

Washington demeura neutre en matière de politique étrangère, malgré l'in­ sistance du parti de Jefferson qui voulait ai­ der le gouvernement révolutionnaire français dans sa guerre contre la Grande-Bretagne.

Lors de son discours d'adieu, Washington mit en garde le Congrès contre les querelles partisanes et conseilla la neutralité vis-à-vis de l'étranger.

Depuis, ce dernier principe est devenu incompatible avec la politique inter­ nationale, et les Etats-Unis ont souvent été contraints de ne pas en tenir compte.

Pour les Américains, George Washington est le symbole de l'unité et de l'indépendance de leur pays.. »