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George Washington par Esmond Wright L'histoire américaine compte peu d'hommes dont il soit aussi ardu de se faire une idée exacte que George Washington.

Publié le 05/04/2015

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George Washington par Esmond Wright L'histoire américaine compte peu d'hommes dont il soit aussi ardu de se faire une idée exacte que George Washington. Depuis la première mission officielle qu'en 1753 lui confia le lieutenant-gouverneur de Virginie Dinwiddie jusqu'à sa renonciation à la Présidence en 1797, il figura toujours au coeur des affaires de son pays dont il assuma la fonction principale pendant deux longues périodes de guerre et de paix. Ayant sa légende de son vivant, il devint un demi-dieu après sa mort en décembre 1799. Dans les cinq jours suivant son décès, Henrietta Liston, épouse écossaise de l'ambassadeur britannique Robert Liston, écrivait à son oncle de Glasgow que Washington " se dressait comme une barrière entre les États les plus au sud et les plus au nord. Il était le chef nullement jalousé de l'armée et son nom avait une telle magie que son opinion avait autant de poids que la loi ". L'image de Washington n'a pas été seulement gravée dans l'esprit public par les écrivains, mais aussi par les artistes, par les portraits distants et patriciens de Gilbert Stuart et les toiles de Trumbull et de Charles Willson Peale. Stuart ne peignit pas moins de cent vingt-quatre fois Washington. Quand, en 1795, à Philadelphie, le président consentit à trois séances de pose, quatre Peale dressèrent leurs chevalets autour de lui : Charles, son frère James et ses fils Rembrandt et Raphaël. On organisa des mises en scène où Minerve contemplait un buste de Washington, on proposa des statues équestres où il figurait en costume romain. Quant au tableau de Willson Peale le représentant à Trenton et dont un critique disait : " Rien de plus qu'un fermier s'efforçant de paraître à l'aise dans tout l'attirail guerrier ", il fut si populaire qu'on en fit une vingtaine de variantes. Du côté des sculpteurs, Jean-Antoine Houdon et Horatio Greenough fournirent leur contribution au culte du héros. Si les portraits étaient stylisés, les relations écrites ne l'étaient pas moins. De même que son image officielle fut définitivement fixée - général à bottes montantes, culotte chamois et tunique bleue, ou homme d'État impassible à Philadelphie - la légende nationale le fut aussi. Mason Weems, ex-ecclésiastique devenu colporteur de livres, dont le sénateur Beveridge devait dire plus tard : " Mi-Whitefield, mi-Villon ", inventa le mythe de la hachette et du cerisier et décrivit Washington comme un écolier remarquable : " Environ cinq ans après la mort de son père, il quitta pour toujours l'école, laissant les garçons en pleurs à cause de son départ, car il avait toujours vécu avec eux comme un frère. Jamais il ne se rendait coupable de pratiques aussi bestiales que se battre lui-même, pas plus qu'il n'admettait que les autres se battent en sa présence s'il pouvait les en empêcher. S'il était incapable de mettre un frein à leur cruelle fureur en dépit de ses arguments, il allait trouver le maître pour l'aviser de leurs féroces intentions. Les garçons... étaient souvent fâchés contre George pour cette raison, mais il avait coutume de dire : " Vous pouvez être fâchés ou non, garçons, mais vous n'aurez...
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