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GIDE André

Publié le 12/04/2013

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gide

Homme d'influence - sur la jeunesse, par ses incitations à l'émancipation, et sur la vie littéraire de son époque-, Gide fut avant tout une conscience qui se cherche et s'expose en toute sincérité.

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« (1909) et La Sy mphonie pastorale (1919) portent la marque de ces as­ pirations.

Aspirations et non adhé­ sions , car Gide se sait désormais , et se veut, irrémédiablement divers.

Sa seule ligne de conduite sera la sincé­ rité , celle que chacun doit à soi­ même Uusqu'à sa propre fuite en 1918 avec Marc Allégret) et celle que l'auteur doit à ses lecteurs, sans tou­ tefois se cacher la voie étroite que constitue une telle démarche.

Sans passé et sans avenir, I' « acte gratuit » de Lafcadio dans Les Caves du Vatic an (1914) est finalement ab­ surde: il marque les limites d'une morale de la sincérité .

Quant au refu s du mensonge, il ne doit pas leurrer ! 'écrivain.

Comme la fausse monnaie des Faux­ M onna yeurs (1925-1926) -roman sophistiqué mais quelque peu désincarné -le mensonge est chose pernicieuse : il circule et corrompt chacun.

Engagements et désengagement Matisse, Plage marocaine.

Les souvenirs de lAfrique du Nord tiennent une place essentielle dans l'œuvre de Gide Gide , en compagnie de Marc Allégret, pendant leur voyage au Congo H omme d'influence , André Gide s'est senti quelque peu embar­ ra ssé par le magi s tère moral qu'on lui attribua , notamment sur la jeu- Le château de Cuverville, en Normandie , propriété de Madeleine Gide NOTES DE L'ÉDITEUR Postérité de Gide Force est de constater que l'œuvre d'André Gide ne jouit plus, beaucoup s'en faut, de la « vogue » qui fut la sienne des années vingt à la mort de l'auteur , et même un peu au­ delà .

Le parfum de scandale s'est quelque peu éventé ; quant aux œuvres «religieuses », elles sonnent aujourd' hui étrangement faux.

«Révolutionnaire » dans sa morale , sans être allé jusqu'au bout de son engagement , conservateur par son style , 1 Roge r- Yio lle t 2 Lau ro s-Gi ra ud o n 3 Edi média 4.

5 Harlin gue- Vio llet Gide donne parfois l' impression irritante de n 'avoir jamais été tout entier là où il était.

Reste l'exaltation lyrique des Nourritures terr estres , reste une pros e d'un classicisme épuré , reste enfin et surtout l'honnêteté d'une démarche, celle d'une conscience exigeante , toujour s en quête, éternellement en devenir.

«Gide , et c'est en quoi sa pen sée demeure étonnamment et pas sionnément moderne, actuelle , quoique intempestive toujours, Gide , c 'e st un devenir , un itinéraire, une nesse.

En revanche, il assuma avec plaisir et constance son influence au sein de la N.R.F.

et dans Je cadre des « décades de Pontigny ».

Un voyage au Congo, dans l'entre­ deux-guerres, fut le point de départ d'un nouveau type d'engagement, contre l'injustice sociale.

Pour­ fendeur du colonialisme, bientôt compagnon de route du Parti communiste, Gide n'était cependant pas de nature à se lais­ ser embrigader.

Retour de l 'URSS (1936) et Retouches (1937), qui suivra, seront l' occa­ sion d'une mise au point.

Plus profondé­ ment, dans la dernière partie de son existence, Gide se dit désengagé ; il n'a plus la même soif d'écrire.

Entre ses nombreux voyages (car il restera jusqu'au bout avide de « nourritures terrestres » ), il publie le Journal (1943-1953) qu'il n'a cessé de tenir au cours de son existence .

Ils' éteint à Paris, en 1951, à l'âge de quatre-vingt-un ans.

conscience en mouvement, en genèse illimitée : une conscience qui existe.

( ...

) Si doivent jamais advenir quelques amoindrissement s de la liberté, on ne pourra pas ne pas se souvenir - ingratement ou non , mais Gide s'en fût-il vraiment soucié ? -de cet exemple, maintenir , pour choisir et s'engager, c 'est- à-dire, pour un temps, le renier...

» Claude Martin, Gide, coll.

Écrivains de toujours, Seuil, 1963.

GID E 01. »

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