Godefroy de Bouillon
Publié le 23/08/2012
Extrait du document
Sur le point de mourir, à quarante ans, Godefruy de Bouillon propose que son frère- Baudouin lui succède à la tête du royaume de Jérusalem. Puis, « il fut enseveli dans l'église du Sépulcre du Seigneur, au-dessous du calvaire où le Seigneur a souffert la Passion «.
«
le défi lancé par des cheiks ara-
bes et décapité un chameau
d'un seul coup d'épée.
Lors du
siège d'Antioche, il aurait pour-
fendu en deux un guerrier
ennemi...
S'il est moins bon
stratège que son frère Bau-
douin, il est reconnu pour sa
loyauté proverbiale, sa patien-
ce et son humilité.
Son tempé-
rament conciliant et sa sagesse
lui valent d'être désigné main-
tes fois comme arbitre des
conflits qui opposent barons et
chevaliers.
Sitôt élu avoué du Saint-Sé-
pulcre, Godefroy de Bouillon
se montre aussi désireux de
protéger les intérêts de l'Église
que ceux des barons francs.
La
plupart des participants à la
première croisade sont rentrés
en Occident peu après la prise
de Jérusalem.
Ne pouvant plus
compter que sur quelque cent
vingt mille chevaliers et hom-
mes d'armes, il a prié le duc de
Normandie Robert Courteheuse
et le comte de Flandre Robert
le Frison de ne pas l'oublier en
rentrant et de lui faire envoyer
rapidement les renforts néces-
saires.
En attendant, il jette les
bases administratives du nou-
veau royaume, s'active à orga-
niser les États latins et à déve-
Tué au combat,
empoisonné ou mort
de maladie ?
Mais Godefroy de Bouillon doit
compter avec l'ambition de
Daimbert, l'énergique arche-
vêque de Pise.
Celui-ci, à
peine nommé patriarche de Jé-
rusalem, l'invite à lui abandon-
ner la Ville sainte...
et à s'ins-
taller dans une autre cité de
son choix, à conquérir sur les
musulmans...
La piété est-elle
plus forte que l'indignation ?
Godefroy de Bouillon finit-il
par céder ? Épuisé par les dif-
ficultés et les querelles inces-
santes, il va mourir sans avoir
le temps de s'exécuter...
« Pendant qu'il assiégeait la
ville d'Acre, Godefroy, maître
de Jérusalem, fut atteint d'une
flèche qui le tua », rapporte le
chroniqueur arabe Ibn al-Qua-
lanissi.
Ce récit a la faveur des
musulmans, à qui le succès des
défenseurs d'Acre, un an après
la prise de la Ville sainte, re-
donne espoir.
Selon certains,
Godefroy de Bouillon aurait
été empoisonné par des fruits
offerts par l'émir de Césarée.
D'autres affirment qu'il aurait
UN HOMME
EXEMPLAIRE
Dans sa
Chronique,
Guillaume
de Tyr ne tarit pas d'éloges
sur Godefroy de Bouillon :
il vante le courage et la
vaillance du guerrier, la
compétence et le dévouement
du chef, la moralité et la
piété du chrétien.
« Godefroy,
le premier né de la famille,
selon la chair, fut aussi, selon
l'homme intérieur, le-plus
distingué par ses qualités
(...).
Il était religieux,
clément, plein de piété et de
crainte de Dieu, juste,
exempt de tout vice, sérieux
et ferme dans sa parole,
méprisant les vanités
du siècle, ce qui est rare à cet
âge, et plus encore dans la
profession militaire.
Il se montrait assidu aux
prières et abondant en
oeuvres de piété se
distinguait par-sa-libéralité,
son affabilité étalfplelbe de
grâce, et il était doux,
et miséricordieux ; enfin, il fut
digne d'éloges dans toutes
ses voies et toujours agréable
au Seigneur.
»
été
emporté par la peste.
Sans
doute, a-t-il plus vraisembla-
blement succombé à la typhoï-
de.
Au mois de juillet 1100, il
« fut pris d'une grave
-
maladie,
incurable, qui l'amenalusqu'à
la mort : son mal empira et les
remèdes furent inutiles, il re-
çut le viatique du salut, et, dé-
vot pénitent ( 4,-iLentra dans
la voie de toute chair pour aller
recevoir une rétribution centu-
ple, et jouir de la vie éternelle
au milieu des esprits bienheu-
reux », raconte Guillaume de
Tyr.
Sur le point de mourir, à qua-
rante ans, Godefruy de Bouillon
propose que son frère
-
Bau-
douin lui succède à la tête du
royaume de Jérusalem.
Puis,
« il fut enseveli dans l'église du
Sépulcre du Seigneur, au-des-
sous du calvaire où le Seigneur
a souffert la Passion ».
E
i.I
LD
.
f
ragg
Funérailles de Godefroy
de Bouillon sur le mont du
Calvaire à Jérusalem
(tableau
d'Édouard Cibot conservé
au château de Versailles).
lopper leur économie, instaure
le régime féodal en distribuant
des terres en fief aux fidèles
vassaux de son expédition.
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