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GOETHE : SA VIE

Publié le 01/04/2011

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   Enfance et jeunesse. Johann Wolfgang Goethe naquit le 28 août 1749 à Francfort sur le Main, du Conseiller impérial Johann Kaspar Goethe et de Katharina Elisabeth Textor, fille du maire de Francfort. D'une intelligence très précoce, l'enfant — sous la direction de son père — reçut une éducation solide et vaste, à la fois humaniste et moderne. Nanti d'un solide bagage, le jeune homme partit à 16 ans faire son droit à Leipzig, le « petit Paris « intellectuel et mondain d'alors. Il y resta quatre ans (octobre 1765-août 1768). D'abord plein de bonne volonté, quoique plus enclin aux lettres qu'au droit, il se rebuta vite et de l'enseignement universitaire et de la société leipzicoise. En compagnie d'amis plus âgés que lui (en particulier Behrisch : un des originaux les plus bizarres qu'il y eût au monde), il affine son goût en même temps qu'il s'initie aux désordres de la vie estudiantine.

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« 1786). Pour Gœthe la vérité (science) et la beauté (art) ne de s'opposent pas.

En Italie, il mène donc de pair ses étudesartistiques et ses études scientifiques dont l'ensemble devra lui permettre la découverte de « l'Éternel-humain ».

Et,lorsqu'il rentre à Weimar, après presque deux ans d'absence, à côté d'autres œuvres, Egmont, Iphigénie (versifiéependant son séjour en Italie), Le Tasse témoignent de l'évolution de son art et de sa pensée; il est devenu unclassique. A son retour, Gœthe, qui demeure cependant le second personnage du duché, s'est démis de ses fonctionspolitiques, pour ne plus rester en quelque sorte que Ministre de l'Éducation et des Beaux Arts.

Il s'attache à faire deWeimar une véritable principauté spirituelle.

C'est l'époque où la rupture avec Madame de Stein naît de la liaison deGœthe avec Christiane Vulpius, qu'il épousera beaucoup plus tard.

C'est l'époque également où intervient dans savie un événement capital. Après Herder qui a donné l'élan au jeune Gœthe en quête de son destin, après Madame de Stein qui a policé etharmonisé son « volcanisme », après le voyage en Italie qui lui a révélé la sensualité, en 1794 Gœthe se lie avecSchiller, arrivé à Weimar pendant son séjour en Italie.

Gœthe était dans une mauvaise période, ses nouvellesœuvres (en particulier le « Fragment » de Faust) ne rencontrant pas auprès du public l'accueil qui avait par exempleété réservé à Werther.

Après des débuts plutôt froids, une jonction des deux poètes s'opère; et, après une séried'années stériles, la production de Gœthe reprend : Les Années d'apprentissage de Wilhelm Meister, les Ballades,Hermann et Dorothée voient le jour, et surtout la première partie du Faust, terminée seulement en 1808 après lamort de Schiller (1805); la collaboration des deux poètes avait commencé par les Xénies, recueil d'épigrammesmordantes, fustigeant les adversaires littéraires ou philosophiques des deux amis. Après la mort de Schiller, c'est la solitude.

En 1806, Gœthe régularise sa situation avec Christiane Vulpius qui lui asauvé la vie lors de l'occupation de Weimar par les Français après la bataille d'Iéna.

Puis c'est sa passion pour MinnaHerzlieb, l'« Odile » des Affinités électives (1809), auxquelles fait suite la vaste et scientifique Théorie des couleurs(1805-1810), et les trois premiers livres de Poésie et Vérité, dont le quatrième paraîtra seulement après la mort dupoète. Gœthe s'approche de la vieillesse.

Mais tel son Faust, il demeure éternellement jeune, et deux fois encore l'amourl'atteint.

Après toutes ses aventures, après le poignant amour de sa jeunesse pour Frédérique Brion, après Madamede Stein, Christiane Vulpius (morte en 1816), Minna Herzlieb, c'est maintenant Marianne von Willemer à laquelle ildédie les magnifiques poèmes du Divan occidental-oriental qu'elle anime sous l'image de Suléika (1819); et àsoixante-treize ans il se sent encore assez jeune pout solliciter la main de la jeune Ulrike von Levetzow qui en a dix-neuf (Elégie de Marienbad).

Lentement, le vide s'est fait autour de lui, par la mort des compagnons.

CharlesAuguste, la Grande-Duchesse Louise, son propre fils.

Alors, l'amour, l'amour par lequel on atteint à la beauté et à lavérité (n'oublions pas que la première épreuve de Faust sera l'amour), dont la somme signifie sagesse — cet amour,au lieu de demander, offre, donne; et ce sont les deux dernières œuvres de Gœthe, la somme de sa sagesse àlaquelle pourra arriver quiconque s'en pénétrera.

Et Gœthe donne au monde Les années de voyage de WilhelmMeister, qui, en dernière analyse, symbolisent « l'effort intelligent du moderne pour se faire une place dans unmonde devenu plus instable, où le travail prime la possession, où l'industrie l'emporte sur l'agriculture, où l'hommedéraciné doit s'évertuer constamment à s'adapter à un milieu voué au changement perpétuel.

» (H.

Lichtenberger).Enfin vient la seconde partie de Faust, publiée selon la volonté de l'auteur, seulement après sa mort et qui montrepar quelles voies l'homme, en quête de soi-même, peut parvenir au triomphe de l'humanité. Le 22 mars 1832, Gœthe mourait.

Ses dernières paroles auraient été : Plus de lumière — « Mehr Licht ! ». »

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