Devoir de Philosophie

GUEVARA Ernesto, dit « Che »

Publié le 17/01/2022

Extrait du document

guevara

GUEVARA Ernesto, dit « Che « (1928-1967) Révolutionnaire latino-américain. « Je suis né en Argentine ; ce n'est un secret pour personne. Je suis Cubain et Argentin aussi […] et je me sens aussi patriote d'Amérique latine […] Je serai prêt au moment opportun à donner ma vie pour la libération d'un pays d'Amérique latine, sans rien demander à personne, sans rien exiger, sans exploiter personne. « C'est ainsi que celui qu'on appelle familièrement « Che « répond en 1964 à l'ONU à l'interpellation d'un diplomate portant sur sa double nationalité. Engagé pour la première fois dans la lutte révolutionnaire en 1956 comme médecin à bord du bateau Granma qui se dirige du Mexique vers Cuba, Ernesto Guevara n'avait jamais été membre d'un parti communiste. Il prend part aux combats de la Sierra Maestra et devient commandant de l'Armée rebelle. Artisan de la prise de la ville de Santa Clara - qu'il ne connaît pas -, il inflige une défaite décisive aux troupes du dictateur Fulgencio Batista y Zaldivar (1901-1973). En janvier 1959, après la victoire, le guérillero, devenu président de la Banque nationale puis ministre de l'Industrie, voyage en URSS. Il apparaît très vite préoccupé par les problèmes que rencontre l'économie soviétique et il critique les conceptions mises en oeuvre, dont il pressent l'échec. Il prend concience de la décomposition du « socialisme réel « et en recherche les raisons dans les choix économiques plus que dans l'absence de démocratie. Il s'interroge sur la transition vers le socialisme et réfléchit à la stratégie de développement applicable dans un pays de monoculture. Face aux difficultés qui s'accumulent à Cuba, le « Che « fustige l'absentéisme, le manque de conscience professionnelle et les privilèges. Mais il propose une centralisation excessive de l'économie. Convaincu qu'il faut changer non seulement les rapports de production, mais aussi l'être humain pour donner naissance à un « homme nouveau «, il s'interroge sur la façon de construire une société désaliénée. Loin d'une tentation totalitaire, son engagement se caractérise par le volontarisme et l'exemplarité, par lesquels il cherche à forcer les rythmes de l'évolution historique. Che Guevara est un homme pressé. Il est de plus en plus isolé au sein du groupe dirigeant castriste qui se rapproche des Soviétiques dont Guevara est la « bête noire «. Il rend publique sa critique de l'URSS dans un discours prononcé à Alger en février 1965. De retour à La Havane, et après une discussion secrète avec Fidel Castro, il ne réapparaîtra jamais publiquement jusqu'à son départ pour le Congo(-Kinshasa), puis pour la Bolivie. Tout en réaffirmant sa conviction « que les révolutions ne s'exportent pas, [elles] naissent dans le sein des peuples « (1964), il est convaincu qu'il faut « créer un, deux, trois Vietnam « pour disperser les forces de l'impérialisme. Il espère ainsi rompre l'isolement de la révolution cubaine et ouvrir un deuxième front pour aider la lutte des Vietnamiens contre les États-Unis. Il meurt le 9 octobre 1967 assassiné par un officier bolivien. L'ordre de l'exécution a été donné par la CIA (Central Intelligence Agency) américaine. Il avait été trahi par le Parti communiste bolivien contrôlé par Moscou et abandonné de tous, une tragédie évoquée à demi-mots dans son Journal de Bolivie. Plus de trente ans après, les raisons de son départ de Cuba n'étaient toujours pas élucidées. Parmi ses nombreux écrits, beaucoup n'ont pas été publiés. Ses restes ont été rapatriés à Cuba en 1997, ensevelis dans un mausolée lugubre à Santa Clara. L'aura du combattant, son refus des honneurs et des privilèges, sa conception éthique de dirigeant politique mettant en accord ses paroles et ses actes, son humanisme et son internationalisme font de Che Guevara une des grandes figures révolutionnaires du xxe siècle. Janette HABEL

guevara

« «Che • Guevara (Ernesto) 79 esprtt de défi habituel, Guevara signe " Che • les nou­ veaux billets de banque.

Il est le premier à révéler J'orien­ tation· communiste de la révolution cubaine, tout en ne dissimulant rien des difficultés que rencontre l'instauration du socialisme dans J'ile.

Et c'est lui qui, par son austérité, son énergie, son goOt pour Je travail, donne en grande partie au castrisme cette teinte morale et volontariste qui lui est spécifique.

5 A Moscou, en 1962, il signe les accords qui prévoient l'Installation de fusées soviétiques à Cuba.

Il représente son pays dans des conférences internationales et à l'ONU en 1965.

Il semble appelé à de plus hautes qualifications encore, mais le 3 octobre de la même année, c'est le coup de lhéltre : Castro lit une " lettre d'adieu " du " Che ..

au peuple cubain (et à sa famille).

Considérant sa " tâche révolutionnaire ..

terminée dans l'ile, Guevara a décidé de continuer la lutte " sur d'autres fronts ...

Il prêche pour l'instauration de " plusieurs Vietnams ..

dans Je monde.

6 Après un bref séjour en Afrique, Che Guevara arrive clandestinement en 1966 en Bolivie.

Malgré J'opposition du parti communiste local, Il commence à y organiser la guérilla.

Avec 27 hommes (15 Cubains et 12 Boliviens}, Il lance ses premières opérations dans la zone de Nan­ cahuazu.

Après quelques succès Initiaux, t'étau de l'armée bolivienne se resserre progressivement sur les guérilleros, coupés des grandes villes et aussi de la population Indienne.

Le 8 octobre 1967, dans la gorge de Churo, près de la ville de Santa Cruz, Guevara est fait prisonnier, puis sommairement exêcuté par les troupes boliviennes, sur ordre de la CIA.

Sa mort a un retentissement inter­ national.

Depuis lors, des milliers.

et des milliers de révo­ lutionnaires ou de contestataires, dans tous les pays du monde, en font un symbole 'Cie la révolution et de l'antl­ lmptrlallsme.

., Voir aussi : Castro, Trotsky, Zapata.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles