GUILLAUME POSTEL
Publié le 02/03/2011
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Professeur de mathématiques et de langues orientales sous François Ier, G. Postel a parcouru l'Europe et l'Orient, et son œuvre est à la fois linguistique, rosicrucienne (astrologie, sciences occultes) et politique. En fait tous ces travaux sont assez convergents dans l'intention de comprendre les différentes civilisations et dans la poursuite d'un seul projet : la concorde mondiale (De orbis terrae concordia, De la République des Turcs, Les raisons de la monarchie). Il signe Guillaume Postel, cosmopolite son livre de 1560. C'est donc la première fois, depuis l'affirmation toute métaphysique des stoïciens, qu'un philosophe se veut « citoyen du monde «.
«
1553
Henri H
LE ROI, LES ARTS ET LES SCIENCES
Guillaume Postel,
érudit et pacifiste
Sa
vie durant, Guillaume
Postel a été hanté par
le désir que cessent
enfin les guerres et tout
ce qui divise les
hommes.
Prônant
l'unification religieuse et
politique de l'humanité
tout entière, cet érudit
pacifiste expose et
défend ses positions
avec fougue et passion.
Son indépendance
intellectuelle,
l'originalité et le
radicalisme de ses idées
n'ont l'heur de plaire
ni à l'Inquisition ni au
gouvernement de Sa
Majesté le roi de France.
P
ho
to
Co
llec
t
io
n
Vio
lle
t
t'y' le dit «docte et fol».
Docte, tel est Guillaume
Postel.
Le jeune homme
pauvre qui a quitté sa Nor-
mandie natale pour Paris n'a
pas les moyens de suivre des
cours.
C'est en obtenant une
place de domestique chez le
principal du collège Sainte-
Barbe qu'il va pouvoir accéder
au savoir.
Il apprend le latin, le
grec, l'hébreu.
En 1536, ses
dons extraordinaires pour les
langues lui valent de suivre en
Turquie jean de La Forest, am-
bassadeur de François ler au-
près du sultan Soliman II le
Magnifique.
Le Levant est une
révélation.
Postel en goûte
l'art de vivre, y apprend l'ara-
be et conçoit le dessein de
convertir les musulmans à la
religion chrétienne.
À son retour en France, il rédi-
ge l'un des premiers essais de
linguistique comparée.
En
1538, François ler lui confie la
chaire de lecteur de langues
orientales et de mathéma-
tiques au Collège royal.
Mais
c'est toujours hanté par ses
grands projets de fraternité
universelle que Postel publie
De
orbis terrae concordia,
prônant
l'unité religieuse de l'humani-
té par la conversion des mu-
sulmans.
Et convertir, c'est
aussi, et surtout, comprendre,
concilier, rallier.
Ci-dessus, portrait
de Guillaume Postel
«orientaliste et linguiste».
Gravure conservée à la
Bibliothèque nationale, Paris.
La femme est
l'avenir de l'homme
De 1547 à 1549, Guillaume
Postel est chapelain à l'hôpital
Saint-Jean-et-Saint-Paul de
Venise.
Là, il rencontre mère
Jeanne, une religieuse au dé-
vouement exemplaire.
La
sainte femme morte, Postel
voit en elle la vierge annoncia,.
»
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