Hitler, Adolf
Publié le 17/01/2022
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Reichskanzler né à Braunau/Inn, mort à Berlin (1889-1945). Fils d'un cordonnier, plus tard douanier autrichien. Ecole à Linz, séjour à Vienne comme ouvrier occasionnel. En 1912, il séjourne à Munich; de 1914 à 1918, volontaire dans un régiment d'infanterie bavarois, il termine la guerre comme soldat de première classe, décoré de la Croix de fer; en 1919, il entre dans le Parti ouvrier allemand à Munich, transformé par lui en Parti national-socialiste des ouvriers allemands, dont il est le chef en 1921; le 9 novembre 1923, la révolte qu'il fomente contre la République échoue à Munich; en 1924, il est condamné à Munich à cinq ans de forteresse. Dans la maison d'arrêt de Landsberg, il écrit Mein Kampf; amnistié en 1925, il reprend la direction du Parti; le 30 janvier 1933, il est Reichskanzler; le 3 août 1934, Führer et Reichskanzler; il se suicidera le 30 avril 1945. Issu de la classe inférieure, doué d'une grande faculté d'assimilation et d'un certain rationalisme, Hitler était imprégné par la lecture autodidactique de H. S. Chamberlain, Nietzsche, Douglas, Le Bon, etc. pendant sa jeunesse; rejeté loin de la culture et de la société viennoises, il était plein de haine contre l'Autriche, pangermaniste et antisémite. Orateur capable d'enflammer les masses, mené par des sentiments et ressentiments synthétisés par un esprit vif, il sut faire appel aux sentiments de ses auditeurs avec d'autant, plus de succès que la situation des bourgeois et des ouvriers après 1919 avait été détériorée par l'inflation et la crise économique mondiale. Convaincu de sa vocation providentielle, il trouva partout des collaborateurs doués et obéissants pour l'organisation de son parti. Après sa première victoire en 1930, Hitler se révéla habile politique, rusé et brutal, plus encore en 1933-1934, après sa nomination comme chancelier, lorsqu'il éloigna de son cabinet successivement tous les ministres des autres. partis. La dissolution de ceux-ci lui avait conféré la dictature. Imitant alors à grands traits le fascisme et plus encore le bolchevisme, il obtint, dès 1935, des succès rapides dans les affaires étrangères, en conséquence du malaise né en Europe des traités de paix de 1919, de l'opposition déclarée de Hitler contre les Soviets et de son exploitation rationnelle des changements extérieurs. Hitler parvint ainsi à détruire une partie du Traité de Versailles, toujours combattu par lui, comme origine de tous les maux, jusqu'à 1938. L'ignorance complète de Hitler de la situation politique européenne et mondiale apparut alors; d'une guerre isolée entre le Reich et la Pologne sortit la deuxième guerre mondiale en 1939. Surpris, Hitler n'y vit que l'oeuvre des juifs et crut l'occasion venue de les anéantir et de gagner un Lebensraum pour l'Allemagne, par l'assujettissement des Polonais et des Russes; mais il cacha son génocide au peuple allemand, Himmler et ses collaborateurs étant chargés de l'exécution. Commandant suprême de toutes les armées allemandes, après de premiers succès militaires dus à ses initiatives, il épuisa, par des actions exécutées souvent contre le conseil des généraux, la force militaire et morale de l'Allemagne. Premier dictateur de l'Allemagne — ce qui donne un caractère particulier à son action après 1933 — il reprocha finalement à ses compatriotes d'avoir été trop faibles pour réaliser ses desseins.
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Adolf Hitler naît en 1889 en Autriche.
Son père, douanier, meurt lorsque
Hitler a l'âge de 14 ans.
Elève médiocre, Hitler part à Vienne en 1905 afin
d'y étudier
les beaux-arts.
Il échoue au concours d'entrée à l'Académie
de peinture de Vienne.
Amer, frustré, Hitler mène une vie de bohème
misérable.
Contraint de travailler comme manœuvre, il fréquente les
soupes populaires et
les asiles de nuit.
C'est à cette époque que Hitler
développe une haine viscérale
à l'encontre des Juifs et des communistes.
Il est particulièrement hostile au cosmopolitisme de Vienne, ville multi
culturelle.
Acquis au pangermanisme, il souhaite le rattachement de son
Autriche natale
à l'Allemagne.
Hitler ne prendra la nationalité allemande
qu'en
1932.11 cherche à se cultiver en autodidacte et lit Sorel, Nietzsche
et Schopenhauer dont il fait une lecture fort réductrice.
En 1912, Hitler
quitte Vienne pour
Munich.
Lorsque la guerre éclate, il s'engage dans un
régiment bavarois après avoir été réformé en Autriche.
Hitler fait une
guerre courageuse.
Blessé à plusieurs reprises, gazé, il obtient la croix de
fer mais ne dépasse pas le grade de caporal car ses supérieurs jugent qu'il
«manque d'aptitude pour conduire les hommes» (sic).
A l'annonce de l'armistice le 11 novembre 1918, Hitler est effondré.
Comme beaucoup de nationalistes, il impute la défaite de l'Allemagne
aux
Juifs et aux communistes et dénonce « le coup de poignard dans le
dos » dont a été victime l'armée allemande.
Hitler demeure quelques
temps dans l'armée comme instructeur politique.
Il est chargé à la fois
de remonter le moral des troupes et de débusquer les communistes infil
trés.
En 1919, Hitler adhère au parti ouvrier allemand de Drexler, grou
puscule ultranationaliste aux effectifs insignifiants.
Il démissionne de
l'armée en
1920.
Grâce à ses talents d'orateur, Hitler ne tarde pas à prendre le contrôle du
parti ouvrier allemand, rebaptisé parti ouvrier allemand national-socia
liste
(NSDAP) ou parti nazi (1921).
Le NSDAP se dote d'un programme
politique
qui associe pangermanisme, nationalisme, anticommunisme,
antisémitisme, revendications sociales
et dénonciation du capitalisme.
Aidé du capitaine Rôhm, Hitler organise une milice armée, les SA, dont
les membres multiplient les actions violentes.
Le 9 novembre 1923,
Hitler
tente d'organiser un putsch en Bavière avec l'appui du général
Ludendorff.
Ce putsch de la brasserie échoue lamentablement.
Hitler est
condamné
à cinq ans de prison mais il n'effectuera que neuf mois de sa
peine.
Durant
sa détention, il rédige Mein Kampf(Mon combat), mélange
d'autobiographie
et de programme politique.
Mein Kampf contient toute
la doctrine nazie.
Hitler y développe des théories raciales inspirées de
Gobineau,
Chamberlain et Marr.
Selon lui, il existe une hiérarchie des races.
Les Aryens (Allemands,
Flamands, Anglo-Saxons) constituent
la race des seigneurs.
Les Latins
(Français
et Italiens) forment une race« moyenne» car abâtardie.
En bas.
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