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Johann Wolfgang von Goethe

Publié le 01/09/2011

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goethe

 

Né à Francfort-sur-le-Main dans une famille aisée, Goethe vécut une enfance studieuse aux côtés de son père, ancien jurisconsulte possédant une vaste culture. De 1765 à 1768, il étudia le droit à l'université de Leipzig puis rentra chez lui, gravement malade. Il passa sa convalescence à lire des traités d'alchimie et d'astrologie, avant de reprendre ses études juridiques à Strasbourg, où plusieurs événements firent éclore sa vocation littéraire. Il rencontra le philosophe Herder et fréquenta le groupe du Sturm und Drang qui ambitionnait de supplanter le rationalisme, plaçant la nature au tout premier plan. A Strasbourg également, il s'éprit de Charlotte Buff, déjà fiancée, passion douloureuse qui lui inspira Les souffrances du jeune Werther. Amoureux de poésie, qu'il considérait comme le langage le plus élevé de l'homme, il s'essaya à tous les genres, écrivant des ouvrages d'histoire, de science, de loi et de religion. Il magnifia la légende de Faust dans son chef-d'œuvre lyrique éponyme relatant le pacte de l'homme avec le diable, et composa également des opérettes, dont Erwin et Elmire. En 1777, Goethe se plongea dans l'écriture de son roman majeur, Les années d'apprentissage de Wilhelm Meister, achevé en 1796. Il rencontra en 1794 le poète Schiller et les deux hommes entreprirent une correspondance amicale et féconde d'une grande portée poétique. Goethe vieillissant se fixa à Weimar, où il recevait la visite des plus grands esprits de son temps. Il y mourut à quatre-vingt trois ans.      

 

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« Goethe fait son droit à Leipzig, puis à Stras­ bourg (1770-1771).

C'es t là qu'il nourrit une pas­ sion, intense mais sans lendema in, pour Fried e ri­ ke Brion, la fille d 'un pasteur de Sesenheim -un village proche de Strasbo urg- , qui lui inpir era les Chants de Sesenhe im et quelques-uns de ses plus beaux poèmes d 'a mour (Rose d e la bruyère, Bien ­ ven u e et Adieu ) : sa vie sera p o nc tuée d 'idylles, qui sont autant de prétextes à la c r éation poé­ tique.

Il y fait éga lemen t la co nn aissan ce d e l'écrivain et philoso phe allemand Jo hann Gott­ fried Herder (1744- 1803) , dont il reçoit l'encoura­ gemen t à embrasser la carr iè re litt éra ir e e t qui exercera une influence dét erm in ant e sur son œuvre .

Penseur et théoricien de la litt éra tur e a ll e­ mand e, Herder préconise le retour à la poésie popu laire, seu le véritable source , pour lui, d'ins­ pira tio n du génie national.

Q ue lqu es années plus tard , une autre ren­ contr e marquera Goethe, celle du poète e t dra­ maturge a lle m and Friedrich von S chill er (1759- 1805 ).

Dans une série de drames à l'inspiration polém iqu e (en particulier l es Brigands , 1781; Don Carlos , 1787 ), celui-ci dénonce avec véh é m en ce l'arbitraire et l es privilèges d e la société de son temps .

En 1785 , il composa l'Hymne à la jo ie , que Beethoven reprit dans sa 9 ' Symphonie.

Si Goethe est initié à une plus grande lucidit é idéologiqu e, Schiller reço it de son am i un e influ en ce qui achemi ne son œ uvre vers le c l ass icism e conte m ­ platif qui marquera ses ch e fs-d 'œuvre ly riqu es (les Ballades , 1797) et dr am a tiqu es (la trilogi e de Wallenstein , 1794-1799 ; Mari e Stuart , 1800 ) de la fin de sa vie .

Le jeune écrivain Rentré à Francfort , Goethe rédige alo rs un dr am e, Catz von Berli chingef!.

(1773) , do nt le h éros est un cheva lier du Moyen Age et qui fa it de lui le phare de la jeune éco le littéra ir e e t politique du Sturm und Drang («tempête et é lan»).

S e réclamant de l'influence du Ge nevo is Jean-Jacques Rouss eau (17 12-177 8 ), celle-c i opposait les exige nces de la sensibilité au rationalism e du siècle des Lumi è res et l'originalité du génie a u classicisme fran çais.

L'année suivan te, pour achever d e surmonter un amour déçu -l'élue s'appelle cette fo is Char­ lotte Bull- , il rédige e n un m o is un roman senti­ menta l sous forme épistolair e: m odè le du déses­ poir romantique , l es Souffrances du jeune Wer­ ther (1774 ) inspirero nt de nombreux écrivains , ains i qu'une vague de suicides " à la Werther "• héros tragiqu e qui incarne to us les tourm ents e t les con tradictions des jeunes gén érati ons de la fih du X V III' siècle .

L'astre de Weimar Cette même année , deve nu célè br e, Goethe écrit une première éba uch e de Faust.

Déso rmais , il s 'a t tache en permane nce un secré ta ir e c h argé de consig n er ses propos.

Pourtant , à partir de 177 5, et pendant dix ans , Goethe cesse de publier.

C'est qu'il est devenu conse ill er du gra nd-du c de Saxe­ Weimar et le mentor du jeune prince.

Il s 'install e à Weimar en 177 6 e t y d eme ur era jusqu 'à sa mort.

La littérature semble m o ins l'int ér esse r que l a science et, surtout , l'a rt politique: il est m inistr e des Finances e n 1782, date à laqu elle il est annob li.

Le rayonnement de sa personnalité, les amis , les poè tes et l es phil osop hes (Nova lis, Tie ck, Arnim , Hegel) dont il s'en toure, fon t de Weimar un haut lie u d e l'esp rit.

Toute l'Europ e romantiqu e y déf ilera pour le saluer.

Mais, prison- i Friedrich von Schiller, jeune homme .

A Poète et dramaturge , ami de Goethe , il doit sa notoriété à des drames impétueux , tels que les Brigands , qui dénoncent les abus de ta tyrannie .

nier de ses fon ctio ns, qu'il jug e peu exa ltant es, il décide, sans y ê tre a utoris é, de voyage r en Italie .

Il y séjourne de septembr e 178 6 à ma rs 1788 .

Il a l'impr ess io n de s'épanouir enfin : il peint , il dessine , il écrit.

L'inspiration ita lie nne transpar aît dans son œ uvre postérieure, n o t am m e nt dans les Élégies romaines (1788- 1790), poésies empr e int es des souvenirs de la V ill e éterne lle, et surtout dans Voyage en Itali e (18 16 -1817), a uth entiqu e ma ni­ feste du classicisme goe théen .

Estimant sa forma­ tion e t sa quête achevées , Goethe décide d e rom­ pre l'e n ch a nteme nt italien.

Le sage de Weimar C'es t un h omm e mûr qui re ntr e à Weimar .

Il a trente-neuf ans, une vie d'h o mm e à r éaliser, une œ uvr e à accomplir.

Il re n contr e C hristi ane Vul­ pius , qui lui donnera cinq enfants- un seul survi­ vra- e t qu 'il n' épo usera qu'en 1806 , au t e rm e d ' une lo n gue lia i son.

Il prend part , à la suit e du grand-d u c Charles Auguste, son éte rne l protecteur , au x campagn es d e la Pruss e contr e l es arm ées révo luti onnair es françaises; il assiste à la bat aill e de Valmy (17 92) e t au siège d e M aye nce (1793) -évé nements qu 'il re latera fidè le m e nt dans la Campagn e de Fran ce (1822) .

Lib éré de toutes ses c h a rges offi­ c ie ll es, il se consac re à la litt ératur e, hormis q uelqu es étud es géo logiqu es e t botaniques (la Métamorphose des plantes , 1790; la Théor ie d es coul eur s, 18 10 ) .

En 1796, il publie un grand r oma n quasi aut obiograph ique , l es Ann ées d 'apprentissage de Wilhelm Meist er.

Go ethe y crée un no u veau genre, le «roman d'appr e ntissa ­ ge», où s'y révè le le bon usage de l'épreuv e.

Faust, le poète et son double Ma is le pe rsonnag e centr al d e son œuvre dem e u­ re ra celui de son poème dramatique , Faust , qui , avec l'a id e du diabl e, acq ui ert la richesse, la con n aissance et l'amour de Marguerite , dont il provoq ue la pe rte.

D a ns le S eco nd Faust (1832), paru après sa m ort , le hér os, transport é dans l'Hella d e m ythiqu e, ch e rc h e la beauté suprêm e c h ez H élè n e de Tro ie, dont il devient l'é p o ux.

Mais le ur je une e nfant m eurt; Hél ène retourn e a ux Enfers.

Par son absence d e scrupules , Faust n'a laiss é autour de lui que désolations.

Il meurt , n 'accé dant à la s é ré nit é que par sa quê te é tern el­ le d' un idéal, l'id éal féminin.

Goethe a écrit l es premières lign es de Faust à 23 ans et les dernières lignes à 83 ans , quelqu es jours ava nt sa m o rt.

Ma is cette œ uvre le l aiss e insatisf ait bien que, pour ses lecteurs , il appar ais­ se comm e le doubl e n octurn e qui a accompagn é t o ute sa vie.

Goethe m e urt à Weimar en 1832.

Son œuvre imm ense e t complex e est conçue comm e une confessio n, qui donn e l' ima ge d 'une exist ~nce exe mplair e, celle d' un homm e de b onne foi et de bonn e volont é.

Sa de rnière g ra nde œ u vre est une autobiographie: Poési e e t Vérité (1811-1 831 ), deux m o ts qui auront ma rqu é sa vie c omm e so n œ uvr e.

«L' esse nti el, c 'est d ' avo ir une âm e qui a ime le vrai et qui le prenne là où elle le trou ve.» Ce sont là l es parol es d'un classique , sans dout e le dernier de la litt é ratur e univ erse lle.. »

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