Josip Broz, dit Tito

« appelé le peuple aux armes à la suite du meurtre de deux députés croates par un parti­ san du gouvernement.

A sa libération en 1935, il prend le nom de Tito et se rend en Union soviétique, où il fait partie de la section balkanique du Komintern (Internationale communiste).

Ayant survécu à l'épuration des membres du parti yougosla­ ve, décidée par Staline, il devient même se­ crétaire général du Komintern et retourne en Yougoslavie où il réorganise le parti commu­ niste.

Durant la Seconde Guerre mondiale, l'opposition en Yougoslavie vint d'abord de l'aile droite, d,es Serbes royalistes, sous la di­ rection de Draza Mihailovic.

Mais les parti­ sans de Tito supportèrent sept attaques alle­ mandes importantes et furent vite en conflit avec Mihailovic, qui défendait les intérêts du roi exilé Pierre II.

Malgré l'opposition de Moscou, Tito imposa des directives révolutionnaires dans les ré­ gions qu'il dirigeait.

Ensuite, ii convoqua une assemblée générale des partisans, qui forma un gouvernement provisoire de la Yougoslavie.

En 1945, il devint Premier mi­ nistre de Yougoslavie et, en novembre, son A droite: Une affiche alliée con­ damne les atrocités na:z;ies en Yougoslavie.

Tito et les partisans agirent efficacement; les Alle­ mands se veng~rent en punissant d'innocents civils.

parti gagna les élections.

La République fé­ dérale, -décrétée en Yougoslavie, comprenait les Républiques socialistes soviétiques de Ser­ bie, Croatie, Bosnie-Herzégovine, Macédoi­ ne, Slovénie et Monténégro.

En 1943, Tito était devenu le Maréchal Tito, et, la Républi­ que ayant été proclamée en novembre 1945, il en devint le président.

Tito avait acquis une renommée nationale et obtenu l'appui de l'Occident, malgré son communisme.

Réso­ lument indépendant, il appuya la montée du communisme en Grèce, et se battit pour l'in­ corporation de Trieste à la Yougoslavie.

En 1948, Staline éloigna la Yougoslavie du Ko­ mintern, dans l'espoir de se rendre maitre du pays après l'avoir isolé à l'intérieur du bloc soviétique.

Mais le peuple se rangea comme un seul homme derrière Tito, accusé de "dé­ viationnisme" par l'U.R.S.S.

La possibilité d'!Jn nouveau rapp~achement entre l'Union soviétique et la Yougoslavie s'évanouit com­ plètement lors de l'inv .asion de la Hongrie par les chars soviétiques en 1956.

Tito de­ meura indépendant, même en politique étrangère.

Il prépara une conférence des pays "non alignés" avec les présidents Nehru d'Inde et Nasser d'Egypte et établit un rap­ prochement avec les puissances occidentales.

L'·invasion soviétique en Tchécoslovaquie en 1968 fut violemment critiquée par les You­ goslaves, et Tito renforça son armée, con­ scient des visées hégémoniques de son puis­ sant voisin.

Son "socialisme" décentralisé combine la di­ rection ouvrière et la participation avec cer­ tains principes capitalistes.

Il resta toujours un défi à l'autorité de Moscou dans le com­ munisme européen.

Président à vie, il s'étei­ gnit à Belgrade le 4 mai 1980, après une lon­ gue agonie.. »