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Tito (Josip Broz, dit)

Publié le 31/03/2019

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Tito (Josip Broz, dit) Homme d'Etat yougoslave * 25.5.1892, Kumrovec, Croatie + 4.5.1980, Ljubljana

 

Fils d'un croate et d'une slovène, mécanicien de formation, Tito sert dans l'armée austro-hongroise lorsqu'éclate la première guerre mondiale, mais il est fait prisonnier par les Russes, en 1915. Rallié à la cause bolchevique, il combat de 1917 à 1920 dans l'Armée rouge. Rentré en Yougoslavie en 1920, il milite activement au sein du parti communiste yougoslave (PCY) qui sera interdit l'année suivante. Après son emprisonnement de 1928 à 1934, il part à Moscou, puis à Paris où il fait passer les Brigades internationales en Espagne. De retour dans son pays en 1937, il devient secrétaire général du PCY. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il dirige le mouvement de résistance contre les occupants allemands et italiens, et contre les Oustachis croates à la solde de l'Allemagne. En 1943, il prend le titre de Maréchal et, après l'éviction des Tchetniks monarchistes de Mihajlovic, devient Premier ministre du gouvernement provisoire. En 1945, Tito instaure la République populaire fédérale de Yougoslavie. En 1953, il est élu président puis président à vie en 1974.

 

Dans l'édification de la République populaire, Tito prône un développement autonome du communisme yougoslave. Opposé à l'influence soviétique dès 1945, il rompt en 1948 avec Josef V. Staline. Adaptant l'idéologie communiste aux réalités politiques et sociales de son pays (\"titisme\"), Tito tient compte des caractéristiques nationales de la Yougoslavie et transforme le système économique (auto-gestion des entreprises et décentralisation). En politique extérieure, il se rapproche de l'Occident et est combattu par le Kominform chargé de coordonner les différents partis communistes. Tito s'impose en 1956 comme l'un des porte-parole des pays non-alignés. Pourtant, à l'occasion d'une visite officielle de Nikita Khrouchtchev, il normalise ses relations avec une Union soviétique déstalinisée. Grâce à sa forte personnalité et à un appareil répressif impressionnant, Tito parvient à équilibrer les intérêts divergents des différents peuples de son pays. A sa mort, un processus de dislocation se met en marche, et aboutit, en 1989, à l'effondrement du communisme puis, en 1991, à une guerre interethnique.

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