Kishon (Ephraim)

« leurs également de cibles, et met lui-même en scène un certain nombre de ses pièces, dans un petit théâtre appelé Ha'batsal Ha'yarok (L'Oignon vert).

4 Parmi ses écrits, ..

Les petites-filles de Loth " (1960), « Arche de Noé -classe touriste " (1962), " Désolés d'avoir gagné " (1967) et " Malheur aux vainqueurs " (1969), sont devenus des classiques de l'humour israélien, et de l'humour juif en tant que tel.

A la fin des années 60, il se lance aussi dans le cinéma en écrivant, réalisant et produisant lui-même des films douloureux de vérité et de rire, par exemple " Le Policier " et " Salah Shabati "• qui font l'exégèse de la.

vie courante et obtien~ nant un succès considérable en Israël, et parfois même à l'étranger, malgré l'incompréhension de certaines scènes et de multiples personnages extrêmement savou­ reux mais liés à cette vie locale qui devient rapidement, en Israël, un ensemble de terroirs diftlclles à appréhen­ der pour un public non averti.

5 Traduit en plusieurs langues, Ephraim Kishon écrit tout autant, aujourd'hui, pour l'étranger que pour ses compa­ triotes.

Il caricature son pays, son gouvernement et les gouvernements arabes, de façon subtile, complice ou parfois même complaisante, sans pour autant les ména­ ger.

Il observe, démasque et ridiculise des comporte­ ments et des situations trop facilement considérés comme " normaux "· Sa satire trouve aussi son sens dans un ton mordant qui recouvre une résignation quelque peu masochiste.

Cette attitude est assez courante en Israël face à un certain nombre de problèmes nationaux ou poli­ tiques, qui paraissent de prime abord insolubles et dont on préfère rire que pleurer.. »