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La reine Victoria

Publié le 17/03/2012

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La reine Victoria était une dame sévère d'apparence, "not amused", bien que, en vérité, une bonne plaisanterie ne fût pas pour' lui déplaire. Au début de son règne, Victoria fut guidée et soutenue paternellement par le Premier ministre lord Melbourne. Victoria, qui avait perdu son père lorsqu'elle était enfant, appréciait fort les avis de lord Melbourne. Sous sa conduite, elle devint une whig (libérale) ardente. Plus tard, elle deviendrait une tory (conservatrice) non moins ardente, sous l'influence de Benjamin Disraeli.

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« Ci-dessus: Benjamin Disraeli tend la couronne des Indes à la reine Victoria.

A droite: Affiche vantant l'avan­ ce industrielle de l'Angleterre.

Ci-dessous : Portrait de famille à Darmstadt en 1894.

La reine Vic­ toria se trouve au milieu, et l'em­ pereur Guillaume II est à gauche.

nombre de mesures progressistes, telles que l'introduction du secret de vote, l'enseigne­ ment subventionné par l'Etat, la reconnais­ sance officielle des syndicats et la fin de la discrimination religieuse à Oxford et à Cam­ bridge.

La question irlandaise fut un point de litige important entre la reine Victoria et Gladsto­ ne.

La reine comprenait mal les paysans ir­ landais, qui se plaignaient de leurs proprié­ taires terriens impitoyables, et elle pensait qu'il fallait prendre des mesures sévères con­ tre les "terroristes irlandais".

Elle émit des objections contre le projet de loi de Gladsto­ ne, qui avait pour but d'enlever à l'Eglise anglicane son statut d'Eglise d'Etat en Irlan­ de.

Par ce projet, Gladstone voulait obtenir que les catholiques irlandais ne fussent plus obligés de soutenir financièrement l'Eglise anglicane.

Victoria usa de son influence per­ sonnelle pour le faire accepter, afin d'éviter un conflit avec les représentants du peuple.

Victoria appréciait très peu "la défense in­ suffisante, de la part de Gladstone, des inté­ rêts britanniques à l'étranger", Gladstone ne s'étant pas montré assez empressé pour en­ voyer du renfort au général Gordon, assiégé à Khartoum au Soudan.

Après la mort de Gordon, due à des révoltés soudanais, il reçut un télégramme irrité de la reine.

Gor­ don était l'exemple du bâtisseur d'empire.

Envoyé au Soudan pour évacuer les troupes britanniques et soudanaises, il passa à l'atta­ que dès son arrivée, initiative qui provoqua beaucoup d'admiration chez la reine.

Le ju­ bilé de Victoria en 1897 ajouta encore du lustre à la gloire de l'empire britannique.

Victoria était devenue le symbole de la puis­ sance de la Grande-Bretagne dans le monde, et le miroir d'un mode de --vie et d'une épo­ que.. »

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