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La vie d'Émile Zola

Publié le 12/01/2015

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Le naturalisme au théâtre Malheureux dans ses propres tentatives dramatiques (ses pièces Thé-rèse Requin et Les Héritiers Rabourdin ont été sifflées en 1873 et 1874), Zola voudrait arracher le théâtre à « l'enflure du drame romantique », à la ‹, rhétorique lymphatique des classiques » et à la vulgarité de l'opérette ou du vaudeville. Dans la mise en scène de L'Assommoir (1879), puis de Nana (1881), il tente de créer ,‹ le drame naturaliste » avec l'aide de Bus-nach. Négligeant l'intrigue au profit d'une série de tableaux, il ouvre le théâtre à l'atelier, au cabaret, à la rue ou au lavoir. Décors, costumes et figurants, indicateurs du milieu, sont ainsi élevés au rang que leur don-nera le cinéma, et la langue de tous les jours remplace les phrases ron-flantes du mélodrame. Mais ces tentatives n'apportent pas la révolution naturaliste sur la scène. Après les premiers succès et quelques adapta-tions médiocres, Germinal est un échec total (1888). Mais, tandis que le naturalisme au théâtre fait long feu, le roman vole de succès en succès malgré les cabales (Le Manifeste des Cinq contre La Terre en 1887), et les indignations bourgeoises. L'affaire, l'exil, la mort
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« par Manet (1868), sa présence dans les " Ateliers " peints par Fantin Latour (1869) et Bazille (1870) témoignent des liens privilégiés du journa­ liste avec les artistes.

Comme Sandoz dans L'Œuvre, il a su s'entourer d'une " bande " chaleureuse qu'il reçoit à ses jeudis, retrouve sur les bords de Seine ou au Café Guerbois.

Obligé de vendre sa plume à divers journaux de Paris et de province pour survivre, Zola doit à ses chroniques littéraires (il en regroupe certaines dans Mes Haines dès 1866), l'essentiel de sa formation intellectuelle.

C'est en critiquant Taine ou Littré qu'il forge sa méthode, en commentant Stend­ hal, Balzac, Flaubert ou les Goncourt qu'il reconnaît ses maîtres, en analy­ sant George Sand ou Hugo qu'il se déprend du romantisme.

Un romancier contre l'empire Depuis 1866, Zola vit avec Alexandrine Meley, une blanchisseuse que lui a présentée Cézanne un an plus tôt, et qu'il épousera en 1870.

Malgré le succès de Thérèse Raquin en 1867, il continue à faire ses gammes de romancier dans le journalisme : il exerce sa verve satirique contre l'Empire et ses mœurs dans L'Événement illustré, La Tribune, Le Rappel, La Cloche ou Le Siècle, il s'emporte contre "l'ordure insolente de ces femmes et de ces hommes qui ont besoin de la dictature de César pour bercer leurs nuits d'amour dans le grand silence de la France bâillonnée '" raille la prévenance d'Haussmann pour les riches, dénonce le luxe des fêtes de Compiègne, la misère des pauvres, les rigueurs du bagne ou l'hypocrisie cléricale, thèmes que l'on retrouvera dans Les Rougon-Mac­ quart.

Accepté par l'éditeur Lacroix en 1869, le projet du grand cycle sur le Second Empire sera repris par Charpentier en 1872 : Zola consacrera vingt-cinq ans à écrire son chef-d'œuvre.

La guerre de 1870 interrompt la parution de La Fortune des Rougon en feuilleton et Zola, qui a mené une vigoureuse campagne anti-belliciste (" Refuser la guerre, c'est refuser l'Empire"), doit aux événements de n'être pas jugé: le 4 septembre, après la défaite de Sedan, la Répu­ blique est proclamée.

Pour faire vivre sa mère et sa femme, Zola, qui a vainement brigué une sous-préfecture dans le Midi, devient chroniqueur parlementaire, d'abord à Bordeaux, puis à Versailles.

Naturalisme et politique Après l'insurrection de la Commune (18 mars 1871), il renvoie dos à dos " les idéalistes révolutionnaires [ ...

] qui tomberont en criminels, en 6. »

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