Devoir de Philosophie

La vie et l'oeuvre d'Henry Purcell

Publié le 22/02/2012

Extrait du document

purcell
Élevé à Londres dans une famille de musiciens, Purcell étudia d'abord le chant puis la composition avec Blow, organiste à la cour. Reconnu d'un grand talent par ses différents professeurs, il mena à Westminster une fulgurante carrière où il assuma les charges de compositeur des violons du roi, organiste et compositeur de la cour sous les règnes successifs de Charles II, Jacques II et de la reine Marie. Malgré diverses influences caractéristiques de l'époque (le répertoire de Lully, les sonates italiennes, la tradition anglaise), les partitions de Purcell, profanes ou religieuses, ont conservé une inaltérable originalité marquée par une grande variété mélodique et des harmonies incroyablement audacieuses. En marge de ses compositions scéniques, qui comprennent plusieurs pièces shakespeariennes et son chef-d'oeuvre Didon et Énée (1689), il se rendit célèbre par la composition de cent cinquante courtes pièces vocales qui eurent un immense succès populaire. Terrassé en pleine gloire par la phtisie, à trente-six ans, Purcell reste, aujourd'hui encore, l'un des plus grands compositeurs anglais.
purcell

« dramatique entièrement chantée de Purcell, et qui est considérée comme son chef-d'Oeuvre, est l'opéra Dido andAeneas (Didon et Énée).

Écrit sur un texte de Nahum Tate à l'intention des gentlewomen de l'école de M.

Priester àChelsey, qui en assumèrent la réalisation, cette Oeuvre met en scène la célèbre reine de Carthage, Didon, et sonroyal amant, le prince troyen Enée. Cet opéra, où se succèdent des airs, des récitatifs, des chOeurs et des pièces instrumentales, est d'uneincomparable beauté.

Si, dans les chOeurs en particulier, on décèle une profonde influence de Lully et si ladéclamation chantée des récitatifs ainsi que la structure de certains airs, sur une basse obstinée, nous montrentl'enthousiasme déclaré de Purcell pour les conquêtes des Vénitiens et de Monteverdi, Dido and Aeneas n'en est pasmoins une Oeuvre profondément originale, où le tendre se mêle au sublime et au long de laquelle la savoureusemusique populaire britannique inspire à notre musicien des accents qui ne sont qu'à lui.

Mais ce que Purcell avaitsurtout reçu en partage et qui éclate à chacune des pages de cet opéra, comme aussi de ses meilleures musiquesde scène, c'est un prodigieux sens dramatique.

Et cela n'apparaît pas seulement dans ses créations scéniques, maisaussi dans ses Oeuvres vocales profanes et sacrées.

Sous l'influence du "joyeux monarque" Charles II et à la faveurde la réaction qui suivit la fin de l'austère période puritaine, la musique sacrée de la Restauration se rapprocha de lamusique profane, à laquelle elle emprunta sa pompe séculière et son caractère rythmique très marqué.

Aussi nepeut-on s'étonner de retrouver, dans les Oeuvres d'église de Purcell, une conception plus dramatique nous ne disonspas théâtrale que mystique de la façon dont la musique peut traduire les textes religieux.

Purcell a laissé, outre sesTe Deum, Magnificat et autres services, un grand nombre d'anthems, cantates pour solo, chOeur et instruments surdes textes bibliques anglais ou, plus rarement, latins. Le pendant profane de l'anthem est l'ode.

A ce genre se rattachent les neuf grandioses Welcome Songs destinés àfêter le retour en leur capitale des rois Charles II puis Jacques II, après un été passé à la campagne.

Ce sont demonumentaux ensembles pour chOeur et orchestre, composés sur un texte poétique libre et célébrant les mérites dusouverain en un curieux mélange d'allégories empruntées à la mythologie et à l'histoire chrétienne. D'autres odes furent composées par Purcell pour la fête patronale de sainte Cécile, pour le jour de naissance de lareine Mary ainsi que pour diverses festivités de la Cour ou de la Ville. Enfin, Purcell fut également le compositeur d'une musique instrumentale qui est, plus que toute autre, à l'origine desa réputation.

Ce sont surtout ses deux recueils de Sonates pour Deux violons et basse, dans lesquelles il le dit lui-même il s'est efforcé d'imiter les maîtres italiens.

Il est aussi l'auteur de nombreuses pièces pour clavecin, orgue etensembles de violes, notamment d'admirables fantaisies de trois à huit voix. Le tableau ne serait pas complet si l'on passait sous silence les chants profanes à deux ou trois voix, les rondes etles catches destinés à la table de Charles II, Jacques II ou Guillaume III, pièces d'une grande jovialité, parfois mêmeun brin licencieuses. Bien que fervent admirateur des tenants de la réforme mélodramatique italienne, dont il s'appropria les formes et lesprocédés d'une manière conforme à son génie particulier, Purcell sut ne pas rompre pour autant avec le glorieuxpassé des polyphonistes anglais.

Conscient des immenses ressources que ces deux grands styles le monodique et lepolyphonique offraient au musicien de son époque, il opéra, dans son Oeuvre, la réconciliation de ces deux principeségalement féconds. Purcell mort, la période nationale anglaise est close pour deux siècles.

Elle avait débuté avec l'invention des formesprimitives de la polyphonie, au début du deuxième millénaire, et avait duré, à travers Dunstable et les maîtres duXVIe siècle, jusqu'à la fin du XVIIe siècle.

Ce n'est qu'au seuil du XXe siècle que se dessinera un véritable renouveaumusical anglais dont nous pouvons aujourd'hui apprécier les fruits.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles