LUCIEN BECKER
Publié le 06/09/2012
                             
                        
Extrait du document
 
                                
Contemporain à l'extrême, Becker n'est pas pour autant sans ascendance. Si son poème a son allure propre, volontairement monocorde et monotone, obtenue par l'emploi d'un vers blanc à peu près régulier dans son irrégularité même (onze pieds, treize pieds, presque jamais douze), il est aisé de voir ce que son absolue concrétion doit à Reverdy, ...
 
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L'éternité t'affole 	se 	gonfle autour  de 	ta 	fuite 	mesun~ 	d'étoile  en étoile  ce 	qui 	la sépare  de toi  273 	
(Passager 
de 	la terre) 	
Contemporain 	à l'extrême, 	Becker 	n'est 	pas 	pour 	autant 	sans ascendance.
                                                            
                                                                                	Si 	son 	poème 	a son 	allure 	propre, 	volon· 	tairement 	monocorde 	et 	monotone, 	obtenue 	par 	l'emploi 	d'un 	vers 	blanc 	à peu 	près 	régulier 	dans 	son 	irrégularité 	même 	(onze  pieds, 	treize 	pieds,  presque 	jamais 	douze), 	il 	est aisé 	de 	voir  ce 	que 	son absolue  concrétion 	doit 	à Re· 	vcrdy, son obsession 	'chamelle 	à Baudelaire.
                                                            
                                                                                 Mais 	au 	monde 	en 	attente, 	au 	chaos figé 	du 	premier, 	Becker 	oppose 	tout 	un 	jeu 	de 	transmutations, 	de 	métamorphoses 	qui 	lui 	permettent 	d'exprimer-	plastiquement-	ce 	que 	les 	mé	taphores 	sont 	encore 	chargées 	de 	traduire 	sous 	la 	plume 	de 	l'auteur 	des 	Flaques 	de 	verre : 	c'est 	un 	champ 	percé 	par 	le 	soleil 	qui 	souffre 	la 	passion 	de 	l'homme 	; c'est 	un 	objet 	oublié 	dans 	une 	chambre, 	qui 	porte 	tout 	le 	poids 	de 	la 	solitude 	humaine 	: 	
Une  grande 	amertume 	envahît  la fenêtre 	qui 	dénude  le front  avec 	un 	reste de 	jour 	en 	y laissant  la cicatrice  des veines 	et 	partout  le rire  jaillit  des bouteilles 
Les  lampes 	se 	fanent  dans la 	nuit 	qui 	pèse 
sur  la 	ville 	réduite 	à ses propres  murs, 
sur  la 	mort 	réduite 	à quelques  corps, 	sur 	les 	hommes 	couchés le long  des chambres.
                                                            
                                                                                	
Quant 	à l'obsession  charnelle, elle 	n'est 	point 	prison 	pour 	Becker, 	mais 	foi 	et 	liberté, 	l'acte 	d'amour 	étant 	pour 	}uj 	le 	seul acte 	volontaire 	qu'un 	homme 	puisse 	accomplir 	pour 	échapper 	à sa 	condition 	de 	prisonnier 	irresponsable, 	p.
                                                                                            »
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