MALHERBE ( FRANÇOIS DE)
Publié le 20/06/2012
Extrait du document

Malherbe, dans sa jeunesse, avait porté les armes. Il vivait dans un temps où il n'était guère possible à un homme d'une naissance distinguée de rester neutre; car alors les guerres civiles déchiraient la France: il fut ardent ligueur, et se distingua dans plusieurs circonstances par une rare intrépidité. Mais lorsque le hon roi eut conquis sa couronne, Malherbe posa les armes, prit sa lyre, et chanta celui qu'il avait combattu. Déjà sa réputation avait franchi la limite de sa province, et l'avait devancé dans la capitale, quand il vint l'habiter. Il fut bientôt le coryphée de la littérature, l'astre autour duquel vinrent circuler d'autres astres, pour s'éclairer de ses rayons.

«
çais, s'était efforcé de revêtir la poésie lyrique d'une
sorte d'eclat; mais
le goût lui avait m~nqué; il avait
pris l'emphase
et le néologisme pour la noblesse et
la grandeur.
Il avait trouvé que la langue française
manquait de couleur
et de force, et, pour lui en don
ner, il chargea sa diction de plates épithètes; il se
crut nouveau lorsqu'il n'était que bizarre; il crut
peindre lorsqu'il ne faisait que charger ridiculement:
aussi,
• Sa muse, en français, parlant grec et latin, Vit dans l'âge suivant, par un retour grotesque,
Tomber de ses grands mots le faste pédantesque.
Malherbe, dans sa jeunesse, avait porté les armes.
Il vivait dans
un temps où il n'était guère possible à
un homme d'une naissance distinguée de rester neu
tre; car alors les guerres civiles déchiraient la
France: il fut ardent ligueur, et se distingua dans
plusieurs circonstances par une rare intrépidité.
Mais lorsque le hon roi eut conquis sa couronne,
Malherbe posa les armes, prit sa lyre,
et chanta celui
qu'il avait combattu.
Déjà
sa réputation avait franchi la limite de sa
province, et l'avait devancé dans la capitale, quand il
vint l'habiter.
Il fut bientôt le coryphée de la littéra
ture, l'astre autour duquel vinrent circuler d'autres
astres, pour s'éclairer
de ses rayons.
Mais cet homme
9ui aurait pu faire les délices de la cour et de la ville 1.
»
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