Méhémet Ali

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En réalité, Méhémet Ali, en fin stratège, tente de se concilier tout le monde : l'empire ottoman qui, mal­ gré son éloignement, consi­ dère l'Égypte comme une province; les notables, qui pourraient l'appuyer le mo­ ment venu; certains Mame­ louks, parce que non seule­ ment ils sont soutenus par les Français mais aussi parce que, contrôlant la Haute­ Égypte et donc le commerce du blé, ils pourraient à tout moment affaiblir Le Caire.

Méhémet Ali est prêt à tout pour assouvir sa soif de pou­ voir, quitte à trahir ses alliés comme les Mamelouks, contre lesquels il monte ses soldats en retenar.t secrète­ ment leur solde.

Kurchid profite d'une absen­ ce de Méhémet Ali pour ten­ ter de se débarrasser des Al­ banais en faisant venir des soldats d'Asie, mais sans suc­ cès.

A son retour, Méhémet Ali est acclamé par la foule .

QUI ÉTAIT MÉHÉMET ALI? Selon une légende un peu farfelue, Méhémet Ali aurait été le frère de la « Sultane française », une jeune femme de la noblesse, issue de la famille Debruc de Rivery, qui aurait été enlevée par des corsaires et aurait épousé le sultan .

Plus vraisemblablement, Méhémet Ali est né en 1769 à Kavalla, petit port de Macédoine (aujourd'hui en Grèce), dans une famille vivant du commerce du tabac.

Lorsque son père disparaît, il est recueilli par un oncle qui l'élève comme son propre fils et le marie à dix-neuf ans à une jeune veuve qui lui donnera cinq enfants.

Elle ne le rejoindra en Égypte qu'au bout de dix ans .

Le pacha demande alors à la Porte de le débarrasser de cet homme influent et ...

en­ combrant.

C'est ainsi que Méhémet Ali est nommé pa­ cha de Djeddah, en Arabie saoudite.

Comprenant qu'il. »