Devoir de Philosophie

Méhémet Ali et le Soudan

Publié le 18/12/2014

Extrait du document

« mée.

Les grandes provinces du Soudan (Sennar, Kordo­ fan) se rendent sans grande résistance, et, dès 1821, des garnisons sont établies et quatre gouverneurs mis en place.

Dans la province du Sennar, les impôts sont si lourds qu'lsmaïl, qui en est le gouverneur, trouve la mort dans l'incendie que le peuple e n colère a allumé dans sa ré­ sidence.

Après une cruelle va­ gue de répression, le gouver­ nement cherche à se concilier les notables du pays.

Le gou­ verneur général (hikimdar) est désormais installé à la confluence du Nil Bleu et du Nil Blanc, en un lieu qui va de­ venir la capita le, Khartoum.

L'esclavage D e nouvelles cultures (canne à sucre, coton, indigo) s'ajoutent peu à peu aux pro­ ductions locales (gomme ara­ bique, ivoire, plumes d'autru­ ches, bétail et peaux).

En re­ vanche, le s espoirs que Méhé­ met Ali avait fondés sur les fa­ buleuses mines ont été déçus.

Reste la chasse aux esclaves dans les montagnes.

Les escla­ ves à peau claire - Turcs ou Circassiens (futurs janissaires et mamelouks) - qu'on se pro­ cura it en Asie centrale se font désormais rares, et le marché s'est tourné vers l'Afrique.

Les populations noires du Soudan sont victimes de véritables razzias menées par les trafi­ quants, et les grandes routes du commerce esclavagiste passent par Khartoum.

Les aventuriers qui dans les an­ nées 1850 se sont enrichis dans le fructueux commerce de l'ivoire en pillant les ré­ serves constituées depuis des siècles par les populations du Sud ont vu rapidement cette manne se raréfier : il faut dé­ sormais chasser l'éléphant, mais la plupart trouvent plus facile de se lancer dans la chasse à l'homme .

En 1854, un décret interdit l'esclavage (qui est autorisé par l'is lam) : le marché aux esclaves de Khartoum est fermé, et les ca­ ravanes n'ont plus le droit de traverser le territoire souda­ nais .

Le trafic ne s'en poursuit pas moins dans l'illégalité.

Aventuriers et héros britanniques A u milieu du x1x •siècle, le Soudan est devenu un paradis pour les aven­ turiers de tout poil.

Le commerce n'étant plus monopole d'État, on réalise des gains consi­ dérables en vendant de la verroterie, des armes et des munitions .

Quand il vi­ site le pays, en 1856, le vice ­ ro i Saïd est horrifié par la mi­ sère effroyable et l'exploita ­ tion sauvage qu'il y découvre : après avoir songé à évacuer purement et simplement le Soudan, il renonce à cette idée pour entreprendre une réforme administrative.

lsmaïl, son successeur, veut quant à lui « moderniser » le pays.

Un premier gouverneur. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles