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Mikoyan, Anastase Ivanovitch

Publié le 10/01/2012

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Homme d'Etat soviétique et militant du Parti. Membre du Parti communiste depuis 1915. Héros du Travail socialiste (1943). Né en Arménie en 1895 dans la famille d'un charpentier. Termina le séminaire arménien de Tbilissi. Dirigea le Parti à Etchmiadzine, Tbilissi, Bakou, puis fut membre des organes directeurs du Parti en Transcaucasie. Prit une part active dans l'accomplissement des premières réalisations socialistes à Bakou (nationalisation de l'industrie et des banques). En 1918, après la chute provisoire du pouvoir soviétique à Bakou, Mikoyan réussit à échapper, par chance, au peloton d'exécution. En 1919, les ouvriers de Bakou déclenchèrent une grève générale, exigèrent et obtinrent la libération de Mikoyan par les Anglais. Il prend la tête des bolcheviks de Bakou et participe à la fondation du Parti communiste d'Azerbaïdjan. Pendant la guerre civile de 1918-1920, il remplit d'importantes missions pour le Parti et le Gouvernement soviétique. En avril 1920, il participe à la préparation du soulèvement armé de Bakou et à la libération de la ville du gouvernement contre-révolutionnaire. Durant de nombreuses années, Mikoyan occupa des postes de direction du Parti à Gorki et à Rostov-sur-le-Don. En 1926, Mikoyan fut nommé commissaire national au Commerce intérieur et extérieur de l'URSS, en 1930-1934, commissaire national pour l'Approvisionnement de l'URSS, en 1934-1938, commissaire national de l'Industrie alimentaire du pays. En 1937, nommé adjoint du président du Soviet des commissaires nationaux (Conseil des ministres) d'URSS et provisoirement ministre du Commerce intérieur. En 1953-1955, il est ministre du Commerce intérieur et extérieur d'URSS; depuis 1955, premier vice-président du Conseil des ministres d'URSS. En 1964-1965, président du Présidium du Soviet suprême. Mikoyan est membre, depuis 1923, du Comité central du Parti. De 1935 à 1966, il est membre du Politburo du Comité central du PC d'URSS. Député du Soviet suprême d'URSS du 1er au 6e congrès et depuis 1965 membre dit Présidium du Soviet suprême d'URSS.

« 22 juillet 1964 Série N• 2 Fiche N• 15 Mikoyan (Anastase lvanovitch) 1.

Maintenant, chef de l'Etat, on le retrouve à toutes les étapes de la vie soviétique.

Les Américains le connaissent depuis 1936, date de sa première visite aliX Etats-Unis; comme ils ont autant de mal à comprendre les communistes que les orientaux, cet oriental communiste leur inspire des sentiments mitigés; ils sont séduits, mais sa courtoisie les met finalement moins à l'aise que la jovialité de Khroucl1tchev.

2.

Mikoyan est né le 25 novembre 1895 au Caucase.

Son père, charpentier de village, le destinait à la carrière ecclésiastique et il fut donc envoyé dans un séminaire arménien catholique Staiine connut aussi l'expérience du séminaire.

Certains ont vu, dans ces débuts communs, une des raisons de l'intimité entre les deux hommes.

Pourtant, si Mikoyan a survécu, c'est aussi qu'il ne s'est jamais posé en idéologue, mais toujours en praticien.

Et les affinités régionalistes ont joué en dépit de l'anta­ gonisme de rigueur entre Arménien et Géorgien: Staline ne se sentit jamais chez lui à Moscou et on comprend qu'il ait cherché le concours et l'appui de ceux qu'il tenait, comme Mikoyan, pour aussi étrangers que lui à la Russie des autres.

3.

Il rejoint les rangs du mouvement clandestin bolchevik en 1915.

La révolution le trouve à Bakou, ville pétrolière sur la Cat.pienne que menacent à la fois la guerre civile et l'intervention étrangère.

Quand les Anglais y débarquent, Mikoyan est arrêté en même temps que plusieurs commissaires politiques, dont Chaoumian, chef de file des communistes arméniens.

Ses camarades sont tous pendus, mais il doit la vie sauve à son jeune âge et à sa chance désormais proverbiale.

4.

En 1926, alors qu'il n'a que 31 ans, il est nommé commissaire du peuple au commerce.

Même lorsqu'il assumera d'autres fonctions, il continuera d'être consulté sur tous les problèmes d'ordre commercial.

En 1936, il accède au Politburo, trois ans avant que Khrouchtchev n'y fasse son entrée, au xxe Congrès du PCUS, il est le premier orateur à donner le signal de la critique du passé.

5.

Négociateur avisé, homme des missions délicates, il mena les pourparlers durant la dernière guerre avec les missions angle-américaines.

Il eut à traiter avec Imre Nagy lors de l'affaire hongroise, avec Fidel Castro lors de l'affaire cubaine et ne quitta pas l'ile avant d'avoir réussi, en dépit de la mort de sa femme au cours des pourparlers.

Il partage les convictions de Khrouchtchev et n'est guère moins attaché que lui à la coexistence, ni moins soucieux de la préserver.

6.

Homme d'Etat et de charme, on lui prête beaucoup de bons mots.

Le général Eisenhower rapporta cette formule de son voyage à Moscou, en 1945: ..

On dit qu'un Juif vaut dix Russes, un Grec dix Juifs et un Arménien dix Grecs.

Or, je suis un Arménien particulièrement rusé.

Staline utilise donc mes qualités naturelles.

" 7.

Anastase Mikoyan n'est d'ailleurs pas le seul sujet de fierté de l'Arménie.

On ignore généralement que son frère cadet, Artiom, remarquable dessinateur aéronau­ tique, est l'auteur de la maquette du célèbre Mlg, ainsi dénommé en son honneur.. »

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