Mme de Maintenon
Publié le 25/05/2011
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Ce n'est pas par les mêmes mérites brillants que se recommande la correspondance de Mme de Maintenon. Le ton se fait moins vif, et l'allure plus sévère. Françoise d'Aubigné (1635-1719) est d'origine protestante, et on retrouvera toujours à une certaine raideur la marque de cette origine. De condition pauvre, ayant traversé des périodes difficiles, elle s'est imposé, soit chez les parents qui la recueillirent, soit chez le poète Scarron, au milieu d'une société trop frivole, une réserve et une contrainte qui sont devenues une habitude de son esprit. Et plus tard, au temps de sa plus haute fortune, tenue auprès du roi à une vigilance sans défaillances, elle dira encore : « Je meurs de tristesse dans une fortune qu'on aurait peine à s'imaginer... Je me trouve dans un état à en avoir, comme on dit, jusqu'à la gorge. « Cette tristesse, c'est chez elle le fond de l'âme aux années où il nous semble qu'elle mène une existence de rêve.
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