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Montaigne

Publié le 16/02/2011

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montaigne

   Moraliste pénétrant, l'une des intelligences les plus ouvertes de son époque, Montaigne a fondé avec les Essais la littérature personnelle, l'observation psychologique et l'esprit critique : c'est en même temps un écrivain artiste et spontané, extrêmement séduisant.    Montaigne, gentilhomme et ancien magistrat unit l'expérience du monde à une vaste culture littéraire et morale.    Michel Eyquem de Montaigne (1533-1592) avait reçu dès sa première jeunesse une éducation choisie. Devenu magistrat, il démissionna en 1570 et se retira dans son château de Montaigne en Périgord, sans pour cela rompre commerce avec le monde : il écrit alors les Essais, fait un grand voyage à travers la France, l'Europe centrale et l'Italie, et accepte en 1581 la charge de maire de Bordeaux. Il s'occupa sans zèle mais sans négligence de ses devoirs civiques et familiaux, connut malgré les troubles et la maladie une vieillesse paisible et mourut avec sérénité.

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« Les Essais sont une mine inépuisable d'observations et de renseignements. Les raisons qui ont fait l'attrait des Essais sont surtout : La personnalité de l'auteur.

Il s'est peint « de bonne foi »,dans une pose sympathique et originale, avec sa mobilité de caractère, très vif, très curieux, son humeur expansiveet bavarde de méridional.

« Le charmant projet qu'il a eu de se peindre! » disait Voltaire. La fertilité des idées.

Sur toutes sortes de questions d'intérêt pratique ou moral, sur les sciences, la justice, l'artmilitaire, la politique, Montaigne a formulé d'ingénieuses réflexions.

En littérature, il affectionne les historiens et lesmoralistes, c'est-à-dire Plutarque et Sénèque : « leur instruction est la crème de la philosophie.

» Il a écrit un chapitre célèbre sur « l'Institution des Enfants » (I, 26).

L'éducation qu'il conçoit est fondée sur undéveloppement physique et moral bien équilibré ; il condamne la barbarie des collèges et s'inquiète moins de laquantité de science que de la justesse du jugement.

Montaigne, qui vise à développer l'initiative de l'élève, voudraitsusciter la bonne volonté de ce dernier par une méthode attrayante ; il conseille la pratique du monde et desvoyages pour nous obliger à « frotter et limer notre cervelle contre celle d'autrui ».

En somme, Montaigne necherche pas à faire un savant, mais plutôt à former un homme intelligent, de culture moyenne et capable de fairebonne figure dans la société. L'abondance des anecdotes.

Montaigne collectionne les traits de courage, les événements étrangers, les anecdotesplaisantes ou tragiques empruntées à l'histoire de tous les temps : conjuration de Cinna, aventure d'Androclès, etc.Son livre donne des renseignements directs sur la vie au XVIe siècle, sur les classes de la société, sur les questionsintellectuelles et religieuses, les guerres civiles. Le style de Montaigne est remarquable d'entrain et de mobilité. Loin d'affecter l'éloquence, le style de Montaigne est comme un bavardage familier, rempli de faits et d'images.

Lesréflexions qu'il ajoutait continuellement aux éditions successives des Essais ont malheureusement encombré les chapitres et alourdi les phrases.

L'originalité pittoresquede style est due à l'emploi presque continuel de mots expressifs qui font image : « L'amitié a les bras assez longspour se tenir et joindre d'un bout du monde à l'autre ».

« O que c'est un doux et mol chevet et sain que l'ignoranceet l'incuriosité à reposer une tête bien faite ». La phrase souple et substantielle, mais surchargée de réflexions incidentes, et fatigante par cela même, se prolongeindéfiniment au gré de la pensée. Montaigne a surtout inspiré à ses successeurs le goût de la psychologie. Les idées de Montaigne eurent une prompte diffusion, car il enseignait le prix de la paix et le bonheur de vivre.

Puis,grâce à sa morale, purement naturelle, et à sa philosophie sceptique, il devint pour un temps le guide des libertins(libres penseurs).

Plus tard, amis et adversaires se sont instruits dans son livre et la documentation unique qu'ilavait réunie a servi de base à toute la littérature morale du XVIIe siècle.

Pascal surtout, La Rochefoucauld et LaBruyère se rattachent à Montaigne, et l'ont étudié de très près ; c'est lui qui a orienté vers l'observation de l'âmehumaine la littérature classique.. »

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