montaigne
Publié le 22/06/2015
Extrait du document


«
- Puis Montaigne s’inclue dans son texte en utilisant le « je ne suis plus fâché que nous soulignons
l’horreur barbare » ; En utilisant le nous et le je Montaigne inclue le lecteur dans sa réflexion et il
donne enfin son avis.
- Il finit par rappeler que l’anthropologie n’est un acte barbare, c’est-à-dire étranger aux européens en
donnant des exemples car elle a été pratiquée par les grecs: Chrysippe et Zénon et « nos ancêtre » à
Alésia et que les médecins le recommandent eux-mêmes comme remède
B) Argumentation par comparaison
Montaigne commence par décrire les mœurs barbares pour mieux les comparer aux coutumes des
Portugais, c’est donc une description en diptyque.
- Les Amérindiens qui capturent des ennemis pendant un combats les font certes prisonniers mais les
traitent avec égard « après avoir longtemps bien traité leurs prisonnier et avec tous les agréments
auxquels ils peuvent penser » puis les tuent lors d’une cérémonie devant « une grande assemblée »
en les « assommant d’un coup d’épée » puis ils les « mangent en commun ».
- Les Portugais se montrent bien plus cruels, ils enterrent leurs ennemis « jusqu’à la ceinture » et les
frappent de « force coup de trait », puis les pendent.
Montaigne se montre bien plus virulent, il qualifie cette façon « d’horreur barbare »
C) Convaincre et persuader
- Convaincre : fais appel à des figures d’autorité (les Scythes, Chrysippe et Zénon, les médecins) et à
l’histoire (siège d’Alésia) invoque des arguments de raison pour inciter le lecteur à réfléchir.
- Persuader : en provoquant le dégoût et l’horreur en décrivant une scène agonistique « déchirer par
des tortures et des supplices un corps ayant encore toute la sensibilité, à le faire rôtir petit à petit, à le
faire mordre par les chiens »
La stratégie argumentative a d’abord pour but de montrer que les sauvages ne sont pas ceux qu’on croit, ce
qui l’amène à dépeindre les coutumes des amérindiens pour prouver qu’elles n’ont rien de barbares.
II) Un récit documentaire des « mœurs barbares »
A) Eloge des sauvages entant que guerriers
Lorsqu’il parle des « sauvages » Montaigne renverse les préjugés de son époque en les mettant sous une
lumière nouvelle et en adoptant un ton neutre et factuel :
- Met en avant leurs qualités guerrières en affirmant leur courage dans les combats
- ils se montrent généreux et partageur « mangent en commun », et pensent même aux absents « ils en
envoient aussi des morceaux à ceux de leurs amis qui sont absents »
- Enfin Montaigne précise que le cannibalisme n’a pas de fonction alimentaire mais de vengeance collective
contre les ennemis.
B) Une justification du cannibalisme Montaigne cherche à mettre e lecteur du point de vue des cannibales, afin qu’il comprenne leurs actions. - Les « sauvages » ne consomment pas de la chair humaine sans raison ou pour simplement se sustenter comme s’ils étaient des animaux, au contraire ils donnent au cannibalisme une valeur symbolique celle de la « très grande vengeance ». - Egalement une action sociale accomplie en présence d’une assemblée spécialement convoquée et qui prend les allures d’un rituel, c’est une cérémonie codifié et collective, ce qui prouve un certains degrés de civilisation des cannibales. - Enfin Montaigne cherche à banaliser le cannibalisme en rappelant que les sauvages ne sont pas les seuls à s’y abandonne mais que les grec nos ancêtres l’ont pratiqué. En informant le lecteur sur les coutumes des cannibales, Montaigne ne se contente pas de justifier leurs actions en temps de guerres il en profite pour critiquer les portugais lors de la colonisation du Nouveau monde.. »
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