Montalembert, comte de Charles Forbes de Tryon

Homme politique français né à Londres, mort à Paris (1810-1870). Disciple de Lamennais et l'un des plus brillants défenseurs du catholicisme social, il collabora au journal L'Avenir. Mais, après la promulgation par le pape Grégoire XVI de l'encyclique Mirari vos (12 août 1832), il se sépara du penseur breton et l'abandonna. Entré à la Chambre des pairs en 1835, il s'imposa comme orateur du Parti catholique et défendit avec beaucoup d'éloquence la cause de la liberté de l'enseignement. Sa position avait l'approbation de Grégoire XVI. Mais, le successeur de celui-ci, Pie IX, par son encyclique Quanta cura et son Syllabus, condamna notamment la théorie de Montalembert « l'Eglise libre dans l'Etat libre«. Louis Veuillot en profita pour attaquer le libéralisme. Montalembert et lui s'opposèrent vivement. Montalembert prit une position hostile à l'infaillibilité pontificale. Après avoir été député du Doubs à l'Assemblée en 1848, il avait renoncé à la politique active à la suite de son échec aux élections de 1857. Il était entré à l'Académie française en 1851.