Devoir de Philosophie

Confessions du comte de *** — (les). Roman de Charles Pinot Duclos (résumé de l'oeuvre & analyse détaillée)

Publié le 24/10/2018

Extrait du document

Confessions du comte de *** — (les). Roman de Charles Pinot Duclos (1704-1772), publié à Amsterdam en 1741.

Un an après son premier roman l'Histoire de Madame de Luz, Duclos fit paraître un roman-Mémoires qui s'inspire de la chronique mondaine bien qu'il se défende, dans un « Avertissement », d'avoir écrit un ouvrage à clés.

Retiré à la campagne, le comte de *** n'est plus sensible qu’aux plaisirs de l'amitié. Il entreprend le récit des erreurs de sa jeunesse, divisé en deux parties. La première passe en revue ses aventures. La marquise de Valcour fait son éducation ; il la sacrifie à une rivale qui l'exige, Mme de Rumigny. Envoyé avec son régiment à Tolède, il séduit la belle Antonia : rendez-vous dans une église, meurtre du mari jaloux, retrouvailles dans un couvent amour et dévotion. De retour en France, il acquiert les bonnes grâces d'une intendante ridicule, puis part pour l’Italie. Ses amours vénitiennes sont contées dans une lettre de la signora Marcella. En France, le comte collectionne les aventures galantes avec Mme de Sézanne dont il méconnaît la sincérité, avec Mme de Persigny, une petite maîtresse, avec une dévote, Mme de Gremonville, avec la capricieuse Mme d'Albi, avec une marchande, Mme Pichon, avec une libertine, Mme de Vignolles, enfin avec une coquette, Mme de Léry, qui lui vaut un duel alors qu’il n'en a rien obtenu. Obligé de quitter Paris, il passe en Angleterre. Passion tumultueuse de « miledi » B. qui le met en demeure de partir avec elle « jusqu'au bout de l’univers ». Il se réfugie en France et « miledi » se tue. Pour dissiper sa mélancolie, le comte devient l'amant de Mme de Tonins qui tient un bureau d'esprit puis il vit « dans la finance » où il se dégoûte des ridicules de Mme Ponchand.

La seconde partie commence par les amours de Sénecé avec Mme Domal, une femme indigne de lui. Le comte essaie en vain de guérir son ami de cet esclavage. Puis il prodigue ses secours à Julie, une jeune fille pauvre, à sa mère et à son fiancé. Il rencontre la comtesse de Selve, belle, sensible et raisonnable. Converti à l’amour le plus pur, puis devenu l'heureux amant de Mme de Selve, il veut l'épouser. Mais l'amour s'use, il devient infidèle pour « une petite figure de fantaisie », Mme Dorsigny. Mme de Selve tolère son inconstance, reste son amie. Ce n'est pas la raison, mais le dégoût qui corrige le comte. Ces plaisirs de l'amitié, évoqués dans les premières pages, sont ceux de « l'union des cœurs » avec Mme de Selve qu'il a épousée.

« des caractères, les nu ances de la coq uetterie justi fient l'allongement de l a liste .

Les caprices de l'amour-go ût laisse nt à cha que partenaire tout juste l e t em ps d 'êt re séduite.

Ainsi malgré des distinctions fines, des portraits réu ssi s, des formules brillantes, ce d é filé, dont le rythme va s'accélérant, prépar e le dése nchantem en t du narra­ t e ur , e ntr aîne l'auteur dans des redites et donne parfo is au lecteu r le sen ti­ m ent du vide .

Co ntrair eme nt à ce temps atomisé, les relations autrement plus complexes du comte et de Mme de· Selve se déve­ loppent dan s la durée .

La conv ersi on finale aux " plaisirs de l'am iti é » est f o nd ée sur la patience et l'indulgence inalt érables d' un e femme ra isonnab le, mai s surto ut sur le dég oût du don j uan désabusé.

Après des rechutes, le comte s'assagît : «To ut le sexe n 'éta it plus pour moi qu'u ne seule fe mme pour qui m on goût s'éta it usé.

,.

Des sentime nts tendr es, m ais plus d'ivresse.

Le trio m- · phe de la morale est aussi cel ui de la lassitude.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles