Devoir de Philosophie

On considère généralement Les Confessions de Jean-Jacques Rousseau comme la première autobiographie de la littérature française. Si l'on définit l'autobiographie comme le récit par un auteur de sa propre vie, ces termes suffisent-ils alors pour rendre compte des livres que vous avez étudiés ?

Publié le 06/06/2009

Extrait du document

rousseau

Les Confessions de Jean-Jacques Rousseau sont connues pour être une autobiographie, c'est-à-dire le récit que fait un auteur de sa propre vie, si l'on s'en tient à la définition la plus simple. Mais si Rousseau fait le récit de sa vie, c'est pour offrir un portrait complet de lui-même. C'est pourquoi Rousseau intercale dans son texte des éléments psychologiques qui ne relèvent pas à proprement parler du récit. Il lui arrive ainsi de passer du singulier à l'universel. Quand il érige l'exemple particulier en modèle, il nous apparaît alors comme un moraliste dans la pure tradition classique. I. Les Confessions: un texte autobiographique

Un récit autobiographique Le premier mot des Confessions est le pronom personnel «Je«. En ce début, Rousseau annonce non seulement son, intention de faire un portrait de lui-même, mais en particulier de tout raconter sur lui. Et de fait, une fois achevé le préambule, il entame directement le récit de sa vie par les circonstances de sa naissance. Ce récit se poursuit tout au long des livres d'une manière chronologique, soulignée ici et là par des dates ou des indications d'âge. Les passages narratifs sont vivants, bien menés, et de toute évidence Rousseau prend un plaisir extrême à les écrire : par exemple, au livre I, il accepte de ne raconter qu'une seule anecdote plaisante, celle du noyer de la terrasse «pourvu qu'on me la laisse conter le plus longuement qu'il me sera possible, pour prolonger mon plaisir.« Mais il s'agit aussi de capter et de garder en éveil l'intérêt du 1ecleur. Car c'est finalement à lui d'assembler les éléments que Rousseau lui a fournis et «de déterminer l'être qu'ils composent.« comme cela est précisé à la fin du livre IV.

Liens utiles