Philippe de Commynes
Publié le 24/03/2012
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1447-?1511
Le premier en date des écrivains français modernes. Il n'y a pas d'homme motus “ chevaleresque ” que Commynes et son œuvre marque, avec celle de Froissart par exemple, une coupure absolue. Orphelin à six ans, il reçut l'éducation militaire des jeunes nobles. Il n'apprit ni latin ni grec, mais la pratique lui rendit familiers le flamand, l'italien, l'espagnol et l'allemand. Du service de Charles le Téméraire il passe en 1472 à celui du roi de France. Après Louis XI, il sert Charles VIII et Louis XII. Emprisonné quelques semaines dans une des cages de fer , puis exilé, il connut d'expérience personnelle la disgrâce et l'extrême faveur. Ce conseiller politique, qui est un grand écrivain n'est nullement un homme de lettres et c'est par la profondeur de l'observation et de la pensée que valent ses Mémoires, plus que par un pittoresque ton il ne vise point. Il les écrivit à la fin de sa vie, dans la retraite de son château d'Argenton et s'y prit à deux fois : la vie de Louis XI fut composée de 1489 à 1491 à, celle de Charles VIII en 1497 et 1498. Aucune disparate cependant la personne de Commynes faisant véritablement l'unité et presque l'intérêt de cette double chronique : c'est un manuel de politique et de philosophie de l'histoire. On a pu dire que Machiavel est son disciple. Le régime préféré de Commynes, c'est le régime anglais et il est bien remarquable que, sur une liste des meilleurs livres dressée par Montesquieu, les trois premiers noms soient ceux de Rabelais ,Gommynes et Montaigne.

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UN HISTORIEN
IMPARTIAL
Les
Mémoires
de Philippe de
Commynes, que l'empereur
Charles Quint qualifiait de
« manuel à l'usage des rois »,
sont un inestimable joyau de
la littérature médiévale et un
document historique sans
équivalent.
Rédigés entre
1489 et 1498, à la demande
de l'archevêque de Vienne,
Angelo Calo, qui comptait
s'en inspirer pour écrire une
Vie de Louis
XI, ils couvrent
les règnes de Louis XI et de
Charles VIII.
Contrairement à
ses prédécesseurs et à ses
contemporains, Commynes
manifeste un grand souci
d'impartialité et ne
succombe pas à la tentation
de glorifier le roi.
Plus
historien que chroniqueur,
il ne se contente pas de
relater les événements,
mais tente d'en faire
l'analyse et d'en tirer les
leçons.
Publiés en huit livres
à partir de 1524, soit treize
ans après la mort de l'auteur,
les
Mémoires
de Philippe de
Commynes ont été un « best-
seller » avant la lettre.
mynes, effrayé par l'impétuo-
sité de son maître bourgui-
gnon, il sait déjà que c'est vers
le royaume de France que le
conduit son destin.
Dans la nuit du 7 au 8 août
1472, Commynes fuit le camp
de Charles le Téméraire, dont
les troupes ravagent alors le
pays de Caux.
Furieux et hu-
milié, le duc de Bourgogne
confisque les biens de son
conseiller.
Mais, après un
périple de trois semaines,
celui-ci a rejoint la Cour de
Louis XI.
Le roi de France l'ac-
cueille à bras ouverts, lui
octroie les charges de cham-
bellan et de conseiller ainsi
qu'un pécule de deux mille
livres.
La carrière de Philippe
de Commynes est lancée...
Louis XI se montre extrême-
ment généreux à l'égard de
son nouveau chambellan.
Il lui
accorde la principauté de Tal-
mont, dans
le Poitou, et une
pension de six mille livres.
En
février 1473, il le marie à une
riche héritière, Hélène de
Chambes, qui lui apporte en
dot la baronnie poitevine
d'Argenton.
Dès lors, Philippe
de Commynes va inspirer la
politique du souverain qu'il
surnomme « l'universelle ara-
gne ».
Pendant onze ans, le roi
et son conseiller seront liés
par une amitié sincère ;
même s'il arrive souvent
que Commynes, qui tou-
jours préfère la négocia-
tion, n'approuve pas les
manières brutales du
souverain.
Faveur et disgrâce
Malgré une courte disgrâce de
deux ans, de 1476 à 1478, pen-
dant laquelle le roi préfère
écouter les avis d'Olivier Le
Daim, Philippe de Commynes,
grand spécialiste des affaires
d'Italie, est l'homme des mis-
sions délicates.
En 1478, Julien
de Médicis est assassiné à
Florence par
les sbires des
Pazzi, famille rivale alliée au
pape.
Les conjurés, dont quel-
ques hommes du souverain
pontife, sont arrêtés et pen-
dus.
Sixte IV excommunie les
Médicis et envoie ses condot-
tiere et le roi de Naples les
mater.
Les Florentins implo-
rent l'aide de la France.
Louis
XI dépêche Commynes, qui,
après d'interminables négo-
ciations, parvient à faire plier
le pape et à rétablir la paix
entre Naples et Florence.
Pour
le plus grand profit du roi de
France...
Après la mort de Louis XI, en
1483, Philippe de Commynes
est membre du Conseil de
régence.
Attaqué par ceux que
l'on a dépouillés à son profit, il
prend parti pour le duc Louis
d'Orléans contre la régente
Anne de Beaujeu.
Sa partici-
Chroniqueur du règne
de Louis XI, Philippe de
Commynes allie un style
spontané à la pénétration
de l'analyse, ce qui
lui a valu d'être qualifié
de « premier écrivain
vraiment moderne ».
pation à la « guerre folle » lui
vaut d'être arrêté et empri-
sonné cinq mois dans une
cage en fer au château de Lo-
ches, puis deux ans à la
Conciergerie, à Paris.
Cepen-
dant, il finit par rentrer en
grâce auprès de Charles VIII,
entre au Conseil du roi en
1491 et prend part aux cam-
pagnes d'Italie.
Jamais, pour-
tant, il ne sera aussi puissant
que sous le règne de Louis XI.
A la mort de Charles VIII, en
1498, Louis XII ne le destitue-
ra pas de ses fonctions de
conseiller mais ne fera que
fort peu appel à ses services.
Philippe de Commynes préfé-
rera se retirer sur sa terre d'Ar-
genton, où il finira ses jours,
consacrant le plus clair de son
temps à la rédaction de ses
Mémoires.
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