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Pierre ABÉLARD

Publié le 17/01/2022

Extrait du document

 

1079 - Le Pallet

1142 - Abbaye de Saint-Marcel

 

Initialement destiné par son père à la carrière des armes, il préféra l'étude et dès vingt-deux ans il ouvrit une école de philosophie à Paris. Ses succès de dialecticien étaient éclatants. Il épousa alors la nièce du chanoine Fulbert, Héloïse. Celui-ci, furieux, le fit châtrer. Dès lors, il entra en religion et erra d'abbayes en monastères. Ses théories et ses écrits furent condamnés comme contraires à l'orthodoxie religieuse alors en vigueur, en particulier par saint Bernard. Mais l'abbé de Cluny le recueilllit et obtint son pardon auprès du Saint-Siège. Ce n'est que plus tard que l'on comprendra que ses écrits théologiques n'étaient en rien opposés à l'autorité de l'Église. Ses écrits philosophiques annonçaient déjà le conceptualisme.

 

1. Qui épousa-t-il ?

2. Était-il médecin ou philosophe ?

3. À quel âge a-t-il ouvert une école de philosophie ?

4. Quel saint condamna ses écrits ?

 

« Abélard Grand philosophe et malheureux amant 1079-1142 Abélard naît en 1079 au château du Pallet, au sud de Nantes, à la limite de la Bretagne et du Poitou.

Très tôt, il décide de se consacrer à l'étude de la philoso­ phie assimilée, à l'époque, à la théologie: il entre donc dans les ordres.

n intervient d'abord dans le débat com­ plexe qui oppose les «réalistes,., comme son maître Guillaume de Champeaux, aux «nominalistes»: parmi ceux-ci, Ros­ celin, dont Abélard a été aussi l'élève, a été condamné comme hérétique.

Pour concilier ses deux maîtres, le disciple élabore le «conceptualisme,., Devenu chanoine de Notre-Dame de Paris sans être prêtre, Abélard enseigne à l'école épiscopale du cloitre Notre­ Dame.

Le caractère novateur de son enseignement le contraint à s'exiler, en lllS, sur la rive gauche de la Seine; il est un des premiers animateurs du Quartier latin, berceau de la future uni­ versité de Paris.

Vers lll7, il fait la connaissance d'Hé­ loïse, alors âgée d'environ 16 ans.

Orpheline, elle a été recueillie par son oncle, le chanoine Fulbert.

Comme elle fait preuve de dispositions pour l'étude, en particulier pour le latin et pour l'hébreu, son oncle lui donne Abélard comme professeur; les deux jeunes gens ne tardent pas à s'aimer; de leur liaison naît un fils, Astrolabe.

Fulbert, furieux, mutile alors cruellement Abélard qui, de désespoir, devient moine à Saint-Denis pendant qu'Héloïse prend le voile.

Tous deux continuent néanmoins d'échanger une correspondance, véritable chef­ d'œuvre d'émotion et de noblesse, même si son authenticité est un peu douteuse.

Abélard poursuit également son activité de philosophe: en 1121, il écrit le Sic et Non (Oui et Non) qui insiste sur le rôle de la raison dans le domaine même de la foi et sur la valeur du doute; sa pensée annonce celle de Descartes.

Abélard est condamné pour hérésie; il se réfugie alors à l'ermitage du Paraclet, dans la forêt de Fontainebleau; en 1125, il devient abbé de Saint-Gildas de Rhuys, en Bretagne; il n'y reste pas, craignant d'être empoisonné par ses moines.

Vers ll33, il rapporte le récit de ses tribula­ tions dans Histoire de mes malheurs.

En ll36, il enseigne à nouveau à Paris; il écrit, entre autres, le Connais-toi toi­ m2me dont le titre est emprunté à Socra­ te; il ne craint pas d'affirmer que tous les dogmes sont accessibles à la raison.

Ses théories inquiètent.

En ll40, saint Bernard le fait convoquer devant le con­ cile de Sens, qui condamne seize de ses propositions; il veut alors défendre sa cause à Rome, mais le pape ordonne qu'il soit confiné dans un monastère: l'abbé Pierre le Vénérable l'accueille à Cluny où il meurt en 1142.

ll est enterré au Paraclet où Héloïse, qui en est la prieure, lui survit jusqu 'en 1164.

En 1817, les restes des deux amants sont transférés à Paris, au cimetière du Père-Lachaise; on peut toujours y voir leur tombeau.. »

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