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Pierre Abélard

Publié le 05/09/2011

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Philosophe et théologien français (1079-1142). Professeur renommé et controversé, Abélard fut l'un des personnages les plus célèbres du XIIème siècle. Il étudie d'abord à Loches avec le philosophe Roscelin, puis plus tard à Paris avec Guillaume de Champeaux. Il enseigne d'abord à Melun, à Corbeil, puis à Paris en 1108. Il devient le tuteur d'Héloïse, la nièce de Fulbert, chanoine de Notre-Dame. Ils tombent amoureux et Héloïse donne naissance à un fils du nom d'Astrolabe. Abélard n'ayant pas été encore ordonné, ils se marient en secret. Furieux, Fulbert fait émasculer Abélard, qui se retire à l'abbaye de Saint-Denis. Sa première publication, un traité sur la Trinité (1121), est condamnée pour hérésie par le Concile de Soissons et brûlé dans l'année. Abélard fonde une chapelle et un oratoire à Nogent-sur-Seine. En 1125, il devient abbé au monastère de Saint-Gildas-de-Rhuis. En 1140, Bernard de Clairvaux, ecclésiastique influent et promoteur de la réforme cistercienne, fait condamner Abélard par le Concile de Sens pour ses écrits et son enseignement rationaliste. Abélard trouve finalement refuge à l'Abbaye de Cluny, sur l'invitation de Pierre le Vénérable. Il meurt dans un prieuré clunisien, près de Chalon-sur-Saône. Son corps repose aux côtés de celui d'Héloïse, qui meurt à son tour en 1164. Ils reposent tous les deux au cimetière du Père-Lachaise depuis 1817. La pensée d'Abélard, qui annonce en bien des points le rationalisme théologique de saint Thomas d'Aquin, passe par une relecture d'Aristote. Dans la querelle des universaux, il se place dans une position médiane, rejetant autant les théories réalistes extrêmes (suivant lesquelles les universaux auraient une réalité effective) que les positions nominalistes: l'universel, en effet, n'existe pas seulement dans l'idée divine, il se réalise "in rem" (dans la chose), avant d'être récupéré par l'intellect ("post rem"). Sa recherche rationnelle de la vérité, dans laquelle il n'hésite pas à examiner et à questionner toutes les opinions formées sur la religion, y compris celles des pères de l'Eglise, soulève des controverses dans lesquelles il risque souvent l'accusation d'hérésie; il est néanmoins l'un des principaux précurseurs de la scolastique rationaliste qui s'imposera les siècles suivants. Ses travaux comprennent également des textes variés, qui traitent de l'éthique et de la dialectique, ou encore des poèmes.

 

« dis ciplin es litt éra ir e s.

Il étudi a to ut parti cu liè re ­ m e nt la lo giqu e e t prit part à la «quere lle des uni ­ versa ux».

Il critiqu a le ratio nalism e de son m aîtr e G uill a um e de Champ eaux , sans po ur autant se mo ntr er d' un parfait empirism e.

Sa re no mm ée éta it te lle q ue l'o n acco ur ait de to ut l'O ccident pour ass is te r à se s l eço ns.

C hanoin e de Notr e­ D am e de Paris , il tomb a am our eux d'H éloïs e (Il 0 1 -1164), d o nt il e ut un fils, Astrolab e.

Sous l'empri se d'une colè re ave ugl e, le c hanoin e Ful ­ bert, on cle et tute ur d'H élo ï se, fit é m asc ule r Ab é­ la rd, ce qui n'e mp êch e pas ce d ernier d e disp en­ ser son en seig n em e nt publi c.

H élo ïse prit le voile à A rgenteuil.

L es deu x a ma nts sépar és échang è­ rent a lo rs d es missi ves r é digées en l a tin , qui ; furen t compil ées da ns les Le ttr es d'Abé lard et 3 d'H él oïse.

Cet o u vr age est en f a it un subtil dia· ~ t) logue s ur des q uestions de théologie e t d 'amo ur.

o:: ~ Les autr es livr es d 'Ab éla rd, te ls l e P o ur et l e ~ Contre, Théologie c hréti e nne, o u Dial ogue e ntre ~ un juif, un phil osoph e e t un chrétien , renfor cèrent ~ l'autorité de ce maîtr e à pen ser p our le mo ins contr ove rsé.

Ses concep tions hardi es le fire nt acc user d 'h ér ésie lo rs du con cile de So i sso ns, en 112 1, e t d u conc ile de S e ns, e n 1140.

Il se rétracta e t se réco n cili a avec l'É gli se, sa ns po ur a utant renonce r à être un sorte de p orte-D rap eau de la libre pe n sée et un précurs eur du ratio nalism e.

L'influence arabe La trad u ctio n des t e xtes phil oso phiqu es grecs e n a ra b e o u en h ébr eu fut san s conteste une c han ce pour l'Occ ident m é diéval , car les origin aux, sou­ vent di spa rus, pur ent êtr e a insi p ort és à la con n a i ssa nce de la pe nsée européenne.

Les écrits des p hil osop hes juifs , te l M oï se M a imonide (11 35- 1204), ou ara bes fir e nt partie d es Rili e rs esse ntiels de l'éd ifice inte llectue l du Moye n Age occ idental.

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Héloïse et Abélard , d ' après une œuvre datant du x1x< siècle.

Leur histoire d'amour a inspiré de très nombreux artistes de l'ère moderne.

Enluminure d 'un manuscrit ~ _ datant du Moyen Age et représentant l'évangéliste Luc .

Avant l'invention de l'imprimerie , la reproduction et la copie des écrits dans tes scriptoria des abbayes était quasiment te seul moyen de diffuser les connaissances.

' Gravure sur bois du xvf siècle représentant saint Thomas d 'Aquin.

La synthèse qu'il a réalisée à partir des données de ta philosophie aristotélicienne et des Saintes Écritures est restée sans égale jusqu 'à aujourd 'hui .

SAINCT 'TH OMAS D'AQYI~ Ch~tp .

?O.

L e phil oso phe e t m éd ecin a ra b e Avi cenne (98 G-10 3 7), n é près de Bo ukh ara, d ans l' actuel Ouzb ékist an , ne fut pas uniqu em e nt un gra nd math é m a ticie n et géo m è tre, mais éga le m e nt un pens eur à voca tio n en cyclo pédiqu e, prof o ndé­ me nt influ en cé par la l ogiqu e d' Ari sto te e t d es néo-pl atoni cie ns d' Alex a ndri e.

Ses comm enta ires sur Ari sto t e, traduit s de l'a r abe, et ses pr opr es écrits furent étudi és par t ous l es gra nds p e n seurs chrétiens du Xlii'" siècle, no ta mm ent s a int Tho m as d 'Aquin (12 2 5-1274 ), qui le cite pas moins de deux cent soix ante fois dans son o uvrag e Somm e théologiqu e.

Ce fut le cas, éga le m e nt, d e l'œ uvr e, toujours traduit e de l'a ra b e, du phil oso phe e t m éd ecin Averroès d e Co rdo ue (1126- 1198).

Sa p e nsée d 'inspir a tion ari sto té licie nne e ut d es effets considé ra bles sur la théologie occ identa le.

t1tt tn grtuegnrntr latto } rnn mmn gnltttrart' IY nonm t na;cnrdJ ~tl tUt!(lllO) '- Les gra ndes uni versit és e uropéennes fo n dées, pa r exe mpl e, à Paris, en 1150, o u à Ox fo rd , en 1168, ne sont null em e nt étrangères à la d iff usion de la pen sée phil oso phiqu e, b ie n que celle-c i fût, à cette épo que, to ta le m ent inf éodée à la doc trine chrétienne.

La sco lastiqu e -l'e n seig n em e nt de la phil oso phi e e t de la théologie dans l es uni versités m é diéva le s- se vida finale m e nt de son contenu e t t o mba en disgrâce à cause de son f o rmalisme, de son int olé ra n ce et d e son traditi o nnalism e.

O n do it po urt a nt à la sco lastiqu e p lusieurs émin ents penseurs, comm e, par exe m ple , le fran­ c isca in ita lie n Gi ova nni Bon ave ntur e (12 17-1274 ) o u le domini cain alle m a nd saint A lbert le G r and (1193- 1280), docte ur d e l' Église.

C'es t notamm ent g râce à ces penseur s que la sco lastiq ue amorça la fusio n entr e la phil osop hie g r ecq ue e t la doc­ trin e chré tienne e t transp osa la pensée aris to t éli­ cie nne e n te rm es chrétiens.

O n ne peut fa ire abs­ tractio n d e l'œuvre de Thoma s d' Aquin , le" Doc­ teur a ngéliqu e», surnomm é ain si en r ai son d e la saint eté de sa vie .

La Somm e théologiqu e qu'on lui doit constitu e v ra i sembl ablem e nt la tentative la p lus com plè te du Moye n Âge d e constru ire la théologie e n m e ttant à son service toutes les pos­ s ibilit és d e la d ia l ectiqu e et de la sco lastique , m ais a u ssi d' acco rder la fo i et la ra i son a insi que les dogmes c hr é tiens e t la pen sée d'Ar is to t e, tout en m aint en a nt la pr éséa nce de la théologie sur la p hil oso phi e.

D epui s cette é po que, le "thom isme " est con sidé ré comm e la «phil osop hie" officielle d e l'Église catho liqu e.

Il faut e ncore me ntionner les gra nds pen seur s a ngl o-sa x o n s, comm e, par exe mpl e, Roge r B aco n (1214-1 294 ) e t G uill au me d'Occa m (v.

1285 -v.

1349).

Bie n d 'autres contri­ buè re nt éga le m ent , par l e ur œuvre et leur influ en ce int ell ectue lle, à o uvrir la voie à la pério­ de de gra n d re n o u vea u phil osop hiq ue q ue f ut la Ren ai ssa nce à partir de la fin d u XIV siècle .. »

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