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ROOSEVELT Franklin Delano

Publié le 17/01/2022

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ROOSEVELT Franklin Delano (1882-1945) Président des États-Unis investi du nombre record de trois mandats consécutifs (1933-1945). Issu d'une grande famille d'origine hollandaise, cousin du président Theodore Roosevelt (1901-1909), diplômé de Harvard, Franklin Delano Roosevelt ne pouvait qu'entrer en politique, ce qu'il fit. Sa carrière naissante semble devoir être interrompue par la poliomyélite en 1921, mais il réussit à dominer la paralysie et devient gouverneur (démocrate réformateur) de l'État de New York en 1929. C'est le tremplin idéal pour la présidence des États-Unis, qu'il conquiert en 1932, en pleine dépression (crise de 1929). Il sera le plus grand président qu'aient connu les États-Unis. Pragmatiste capable de s'entourer de gens remarquables et de tirer rapidement les leçons de l'expérience, il transforme profondément le système économique, le tissu social et les méthodes politiques américains : pendant les célèbres « cent jours « (mars-juin 1933), il réussit à faire adopter par le Congrès une étonnante série de lois qui n'épargnent ni les finances, ni l'agriculture, ni l'industrie. Il ne sera pas aisé de sortir de la crise - c'est seulement avec la guerre que les États-Unis recouvreront une économie de plein emploi fonctionnant à pleine capacité -, mais « FDR «, comme on l'appelle, saura insuffler à ses compatriotes une énergie, une vitalité, un enthousiasme dont il déborde et dont la dépression a privé les Américains. Peu à peu, les problèmes de politique étrangère occupent le devant de la scène et F. D. Roosevelt doit biaiser avec l'isolationnisme de ses concitoyens pour aider les démocraties de plus en plus menacées par l'expansionnisme nazi ou japonais. Il faudra l'attaque de Pearl Harbor (7 décembre 1941) par les Japonais pour que les États-Unis entrent dans le conflit. La machine de guerre américaine, enfin lancée à plein régime, fait la preuve de son efficacité. Mais F. D. Roosevelt ne verra pas la fin des hostilités : il meurt d'une crise cardiaque le 12 avril 1945. Marie-France TOINET

roosevelt

« mitigé: en 1939, l'Amérique compte encore neuf millions de chômeurs.

Toutefois, le New Deal a fait évoluer les mentalités.

Si l'Amérique n'a pas recouvré son niveau de vie antérieur, elle a renoué avec la confiance, avec l'espoir et l'optimisme.

Roosevelt est massivement réélu en 1936.

Son second mandat va être dominé par la politique étrangère.

Roosevelt prend rapidement conscience de la menace que représentent le Japon et l'Allemagne pour les démocraties.

En 1937, après l'invasion de la Mandchourie par le Japon, Roosevelt préconise la« mise en quarantaine » des pays bellicistes.

En 1939, le président américain parvient à faire amender les lois de neutralité adoptées par le Congrès en 1935-1937.

Roosevelt est réélu pour la troisième fois en novembre 1940.

Après la défaite de la France, Roosevelt met sur pied le plan prêt-bail (mars 1941) qui permet de fournir à crédit des armes à la Grande-Bretagne.

Le prêt­ bail sera étendu à l'URSS (juin 1941) et à la Chine nationaliste.

En août 1941, alors que les Etats-Unis ne sont pas encore entrés dans la guerre, Roosevelt rencontre Churchill afin de conclure avec lui la charte de l'Atlantique fixant les buts de guerre des Alliés.

La charte de l'Atlantique reprend largement les quatorze points du président Wilson.

Cependant, les Américains demeurent profondément isolationnistes.

L'attaque japo­ naise sur la base américaine de Pearl Harbor le 7 décembre 1941 produit l'effet d'un électrochoc.

Roosevelt assume son rôle de chef d'Etat et trouve les mots adéquats pour galvaniser ses concitoyens.

Il a parfois été dit que Roosevelt, tenu au courant de l'imminence de l'attaque, aurait délibérément décidé de ne pas réagir afin de faire basculer l'opinion publique américaine.

Cette thèse indigne ne repose sur aucune preuve tangible et ne résiste pas à une analyse sérieuse.

Roosevelt lance le Victory Programm et appuie les recherches en vue de fabriquer la bombe atomique (projet Manhattan amorcé en 1942).11 participe avec Churchill et Staline aux conférences des trois Grands destinées à coordonner les offensives contre l'Allemagne et le Japon (Téhéran en décembre 1943), puis à régler les problèmes de l'après-guerre (Yalta en février 1945).

Concernant la France, Roosevelt éprouve une antipathie certaine pour de Gaulle dont il se méfie.

Le président américain soupçonne le chef de la France libre de vouloir instaurer une dictature personnelle.

Jusqu'en novembre 1942, Roosevelt entretient des contacts informels avec Vichy avant de traiter avec l'amiral Darlan.

Après l'assassinat de ce dernier, Roosevelt tente sans succès d'imposer le général Giraud.

Roosevelt s'op­ pose à Churchill sur l'idée d'un partage du monde.

Ille lui fait savoir lors de la conférence de Québec en septembre 1944.

Se plaçant dans la lignée des quatorze points de Wilson, Roosevelt récuse la diplomatie secrète des partages territoriaux.

Hostile au colonialisme, Roosevelt se heurte égale­ ment à Churchill sur le sort de l'empire colonial britannique.

Pourtant, le président américain se montre conciliant face aux revendications de Staline, auquel il fait de nombreuses concessions.

Lors de la conférence de Yalta, Roosevelt accepte que l'URSS annexe la partie orientale de la Pologne.

Ses détracteurs l'ont accusé d'avoir fait preuve de naïveté face à Staline.

Il semble que, diminué par la maladie, le Président n'ait pas perçu. »

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