Saint Marc (Philippe)

« Saint Marc (Philippe) 165 5 Il y a pour Philippe Saint Marc une unité profonde de toutes les formes de régression de l'homme.

Elle tient à ce qu'il appelle la misère écologique des pays avancés, où les fléaux sociaux ne seraient plus liés à la misère économique, mais à la «paupérisation du cadre de vie».

Les divers phénomènes (exode rural, urbanisation inten­ sive, nuisances, pollutions) engendrés par un système qui a méconnu les valeurs de la nature (le temps, l'espace, l'air pur) ont sans doute augmenté le niveau de vie, ils ont rendu l'homme « malade de son" environnement"· 6 La ruine de l'environnement physique et social serait la grande responsable de l'inflation économique.

Ainsi, le gaspillage des ressources naturelles conduit à leur raré­ faction et fait flamber les prix.

" Nous nous ruinons à nous détruire "• assure Philippe Saint Marc.

Il craint que la pous­ sée formidable du matérialisme ne bloque les mécanismes d'autodéfense dont dispose le corps social, et il nous donne dix ans pour choisir entre l'humanisme ou la mort.

7 Le 29 octobre 1979, Philippe Saint Marc démissionnait du haut comité de l'environnement dont il était membre depuis l'installation de cet organisme créé en octobre 1975 " pour contribuer à l'effort de réflexion sur une nouvelle croissance "· "Je veux élever une protestation solennelle contre l'étouffement du comité "• a déclaré Philippe Saint Marc.

Il n'a jamais été consulté sur l'énergie ou la protec­ tion des espaces naturels.

Tout se passe, dit-il, comme si les technocrates voulaient refouler les écologistes dans la contestation permanente pour accréditer l'idée qu'ils sont des agités folkloriques incapables de gérer l'économie.

Fin 1979, le haut comité n'était plus réuni depuis seize mois • ..,..

Voir aussi : Automobile, Ecologisme, • Nuisances.. »