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SALACROU Armand

Publié le 13/10/2018

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SALACROU Armand (1899-1989). Ne à Rouen dans une famille de petite bourgeoisie (son père était pharmacien), il passa son enfance au Havre où il fut au lycée le condisciple de Georges Limbour et du peintre Jean Dubuffet. Il fonde les Jeunesses socialistes du Havre, puis se rend à Paris, où il fait sa médecine; il fut quelque temps — en 1920 —journaliste à l'Humanité, où il tint la rubrique spectacles. Amateur de peinture (il achète pour quelques francs des toiles de Modigliani, Miré, Masson, Dubuffet...), il abandonne la médecine pour la philosophie de l’art (il obtient un diplôme d’études supérieures sur Benedetto Croce). Ses premières pièces sont des échecs, mais sa situation s’améliore rapidement : en 1928 il entre au secrétariat de Charles Dullin, et, en 1929, devient à la fois un homme riche — grâce à ses prouesses dans le domaine de la publicité — et célèbre; ses pièces à partir de la Vie en rose (1932) remportent un vif succès : L'Inconnue d’Arras (1935), La terre est ronde (1938) avant les Fiancés du Havre (1944), L'Archipel Lenoir (1947) et Boulevard Durand (1960). Proche des surréalistes au début de sa carrière, il ne participera pas au mouvement. Après la guerre, à côté d’autres réussites théâtrales, il collabore comme scénariste à la Beauté du diable de René Clair, publie des Notes sur le théâtre et un recueil de souvenirs (Dans la salle des pas perdus, 2 vol., 1974 et 1976). Salacrou avait été élu à l’académie Goncourt (1948) dont il démissionna plus tard.

 

« Le malaise d’être vivant » (Vie et mort de Charles Dullin, 1953) est l’origine qu’il donne à cette œuvre dramatique si variée. « Pour rechercher des amis » une communication médiale lui convient : il sait seulement «faire parler» des personnages (Interview de l'auteur

par lui-même, 1929). Pourtant le choix du théâtre peut paraître étrange, car le discours semble exclusivement centré sur le je : « A travers tous mes personnages je ne pense qu’à moi» (Note sur «l'inconnue d’Arras», 1955). L’évolution du théâtre de Salacrou semble la recherche d’une solution à cette incompatibilité et prend acte du rôle du public dans la communication théâtrale.

« EUe co nduit à s'interroger rétrospectiveme nt sUJ· la fonc­ tion sociale du salon : c hambre de résonance des idées nouve ll es, mais aussi in strument de contrôle et de margi­ nalisation de l'écriva in, qui, dès la grande é p oque des Lumières, y gas pill e trop souve nt sa for ce créatrice en divertissements mondains et troque son autonomie contre une royauté factice.

(Vo ir aussi lNsnTIJTJON L~RA JRB].

BrBLlOGRAPH!E J.B .

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J .-P.

DE BEAUMARCHAIS. »

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