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Singer Isaac Bashevis

Publié le 31/03/2019

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Singer Isaac Bashevis

 

Ecrivain américain d'origine polonaise

 

* 14.7.1904, Radzymin, Pologne + 24.7.1991 Miami, Floride

 

Juif ashkénaze issu d'une famille de rabbins, Singer opte -après des études pour devenir lui-même rabbin - pour l'écriture d'une part, et l'expression en yiddish d'autre part. Toutes ses oeuvres sont ainsi publiées simultanément en yiddish et en anglais. Ses romans mettent en scène les mondes juifs polonais et new yorkais : au travers de personnages hauts en couleurs, Singer évoque la communauté hassidique et confronte tradition et innovation. Il publie, en 1932, son premier roman \"Satan à Goray\". En 1935, il émigre aux États-Unis avec son frère, et trouve un poste de journaliste au quotidien new-yorkais \"Jewish Daily Forward\". C'est dans les pages de ce journal qu'est publié son premier roman traduit en anglais, \"la Famille Moskat\", qui met en scène la destinée d'une famille de Varsovie sur plusieurs décennies. Le prix Nobel de littérature vient saluer, en 1978, l'ensemble de son oeuvre (\"Le Magicien de Lublin\", 1960 ; \"Le Lait de la lionne\", contes pour enfants, 1967 ; \"Le Manoir\", 1967 ; \"Une Enfance à Varsovie\", 1974 ; \"Le Pénitent\", 1983...).

« Isaac Bashevis Singer Le Prix Nobel de littérature a été attribué cette année par l'Académie suédoise à l'écrivain améri­ cain d'origine polonaise Isaac Bashevis Singer.

L'écrivain peu connu en France -bien que la plupart de ses œuvres y aient été publiées , et qu'il y ait reçu, en 1965 , le Prix du meilleur livre étranger pour son roman, le Magicien de Lublin - est né le 14 juillet 1904 à Radzymin, en Pologne , dans une famille de rabbins et toute son enfance se passa dans les ghettos au milieu des siens .

En 1935, lors de la montée du nazisme, il suivit l'avis de son frère, émigré depuis plusieurs années aux Etats ­ Unis , et alla s'installer dans le quartier juif de New York où il vit toujours.

Maître d'école, journaliste, il n'a jamais cessé de parler yiddish et ce n'est que très récemment qu'il s'est mis lui-même , avec l'aide de sa femme et de son ami Saul Bellow , à la traduc ­ tion de ses œuvres en américain.

Il est pourtant « lu dans le texte » dans de nombreux pays où sa langue est comprise .

Mais , volontairement ou non, son pays natal semble l'ignorer .

Il publie régulièrement des textes au Jewich dai/y forward et au New Y or ­ ker, histoires , contes et romans qui font la joie de son public en même temps qu'ils l'émeuvent ; juif et Polonais, américain et juif, Singer possède les qua­ lités rares d'humour des uns et des autres, derrière quoi , avec la pudeur qui caractérise les vraies et grandes détresses , il cache la sienne qui est celle de son peuple.

Ses personnages sont de la diaspora et des ghettos , des torturés, des déportés, des bannis.

Il y a toujours Dieu dans les livres de Singer , pas seule­ ment celui de l'Ancien Testament, mais aussi celui des chrétiens, qui donne une dimension moderne et tragique à ce qu' il écrit.

Ici une Russe se convertit au judaïsme , là une juive se fait catholique.

L'amour est toujours le moteur de ces conversions qui posent à chacun, dans la tradition qui est celle de sa culture , de sa famille , de son passé des ques ­ tions dont on sait bien que leur trouver une réponse n'est pas simple.

Ce qu'écrit Singer est grave même quand il fait semblant de s'amuser.

Les gens qu'il met en scène sont ceux de tous les jours , qui vont et viennent dans les villes, regardent les spectacles qu 'elles offrent, avec les boutiques et les visages des autres, qui y rencontrent aussi l' amitié.

Il y a une sorte de folie dans ces êtres profondément charnels que décrit Singer, mais cette folie, c'est la liberté .

Ils ont connu parfois les pogroms, parfois les camps de la mort, plus sou­ vent encore la misère et la faim , mais ils vont plus loin que tout cela, pour se découvrir eux-mêmes .

Les titres que Singer a donnés aux trois tomes de ses Mémoires qui doivent paraître prochainement en langue française sont, à cet égard, tout à fait significatifs : ce sont, successivement, Un petit garçon à la recherche de Dieu ; Un jeune homme à la recherche de l'amour; Un homme à la recherche de soi-même .

Parmi ses œuvres traduites en français, (aux éditions Stock) il faut citer la Corne du bélier (1962), l'Esclave (1963), le Confessionnal (1967), Histoire de Paradis et autres contes (1967), la Famille Moskat (1970), le Blasphémateur (1973), la Couronne de plumes (1976), etc.

Ignazio Silone Le romancier italien Ignazio Silone est mort le 22 août à Genève.

Sa vie littéraire se confond en partie avec son activité politique, car l'homme , qui fut un des fondateurs du Parti communiste italien fut aussi un des plus ardents dénonciateurs du stali­ nisme, ce qui lui valut, après la guerre, d'être expulsé du P.C.I .

et de devenir député socialiste.

« Socialiste sans parti, chrétien sans église », répétait - il en parlant de lui, ce qui est peut-être la définition de la plupart des Italiens qu'il avait conscience de représenter .

Il était né le 1°' mai 1900 à Pescina, dans les Abruzzes.

Des études au petit séminaire qu'avait fréquenté Mazarin lui font apprendre le latin et la bonne façon d'écrire et de parler l'italien.

La guerre, qu' il n'a pas faite à cause de son âge, mais dont il a vu l'horreur ; la société dans laquelle il vit, qui ressemble étrangement à celle de certains films de style « rétro >> ; la misère en tout cas qu'il peut observer autour de lui, l'incitent à prendre parti dans la vie politique de son temps qui est ardente.

Il admire d'Annunzio , que le journaliste Mussolini tient aussi en haute estime comme toute l'Italie qui vote à droite ; il sait par cœur les écrits de saint François qui restera, jusqu'à la fin de ses jours, son auteur préféré, dont les Fioretti sont un des plus. »

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