Sirimavo Bandaranaike

« 1 Bandaranaike (Sirimavo) 57 4 Slrimavo Bandaranaike accentue les orientations pro­ gressistes de la politique cingalaise.

Elle entreprend de nationaliser l'enseignement, les assurances et la distribu­ tion des carburants.

Cette dernière mesure provoque la suppression de l'aide américaine è Ceylan.

Néanmoins, Mme Bandaranaike, qui a dO faire entrer les trotskystes au gouvernement en 1964, perd le pouvoir en mars 1965, au profit des conservateurs pro-occidentaux.

5 Le gouvernement qu'elle reconstitue en mai 1970 com­ prend à nouveau trois trotskystes ainsi que le secrétaire général du Parti communiste prosoviétique.

Face aux conflits ethniques (entre Tamils et Cingalais) et à la crise économique, elle instaure l'état d'urgence qu'elle n'abolira qu'en 1977, quelques semaines avant les élections.

Menant une politique autoritaire (elle étatise entre autres une partie de la presse à la tête de laquelle elle place son frère), elle ne parvient pas à vaincre la hausse des prix, le chô· mage (100 000 jeunes arrivent chaque année sur le marché du travail) et le manque de nourriture.

Elle réagit par des arrestations massives lors des grèves ou manifestations anti-gouvernementales, faisant la sourde oreille aux mises en garde de la Cour suprême.

Sur le plan extérieur, les mesures prises en 1970 annoncent un durcissement.

Les relations diplomatiques avec Israël sont rompues, la RDA, le Nord-Vietnam et la Corée du Nord sont reconnus, les bonnes relations avec Pékin entretenues.

Rencontrant plusieurs fois son homologue indienne lndlra Gandhi, elle régularise définitivement le statut de la frontière entre J'Inde et Je Sri Lanka.

6 Le mécontentement populaire, une habile campagne électorale menée par ses opposants (qui l'accusent de corruption et de népotisme) seront les causes de sa défaite électorale de 1977.

Son successeur, Junlus Richard Jaya­ wardene, instaure en 1978 un régime présidentiel.. »