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Vermeer, Jan - biographie du peintre.

Publié le 16/05/2013

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Vermeer, Jan - biographie du peintre. 1 PRÉSENTATION Vermeer, Jan (1632-1675), peintre néerlandais. Auteur de représentations intimistes de la société néerlandaise du XVIIe siècle, dans lesquelles la vie familière s'efface derrière la beauté de l'instant, Johannes Vermeer -- dit Jan Vermeer ou Vermeer de Delft -- a excellé dans l'art de peindre des scènes de genre, aux confortables intérieurs baignés d'une douce lumière argentée. Maître de la composition et de la représentation dans l'espace, l'artiste a en effet percé les effets de la lumière avec une délicatesse subtile et une pureté de couleur quasiment unique. 2 VERMEER, UN MAÎTRE DU GENRE 2.1 Une vie mystérieuse... Né à Delft, Johannes Vermeer est le fils d'un tisserand d'étoffes de soie, également aubergiste et marchand d'oeuvres d'art (deux activités communes chez les artistes du XVIIe siècle). Après un apprentissage de six années, probablement en partie auprès du peintre Carel Fabritius, il est admis en 1653 comme maître au sein de la guilde de Saint-Luc -- qu'il préside à deux reprises, en 1662-1663 et en 1670-1671. La même année 1653, Jan Vermeer épouse la catholique Catharina Bolnes. À cette époque, il gagne modestement sa vie grâce au négoce d'oeuvres d'art plus qu'à sa propre peinture. Contrastant fortement avec la quiétude et la délicatesse que son oeuvre dégage, les rares informations connues de la vie de Vermeer ne font qu'accentuer le mystère autour du peintre : des origines modestes, une nombreuse progéniture (quatorze enfants) et une belle-famille qui rencontre des démêlés avec la justice. De ses années d'apprentissage, il ne subsiste aucune trace, tout comme de ses supposés voyages d'étude ; en revanche, le climat artistique dans lequel Jan Vermeer entame sa carrière n'est pas anodin et une observation du contexte culturel dans sa ville natale permet de mieux comprendre sa démarche picturale. 2.2 Le XVIIe ... en marge de l'école de Delft siècle néerlandais est de fait marqué par une activité artistique intense, s'attachant à appréhender la réalité tangible. Artistes et oeuvres circulent aisément ; dans une société de confession protestante, les tableaux sont exclusivement des &l...

« Vermeer, la Laitière La figure de la jeune femme d'allure modeste occupée à verser du lait se détache nettement sur le fond dépouillé.

Une lumière très douce provenant de la gauche de la toile, où l'on aperçoitl'embrasure d'une fenêtre, imprègne cette aimable scène de genre et met en valeur les tons bruns et dorés du tableau, qui compte parmi les plus célèbres de l'artiste.Jan Vermeer, la Laitière,v.

1658.

Huile sur toile, 45,5 × 41 cm.

Rijksmuseum, Amsterdam.Bridgeman Art Library, London/New York En revanche, par l’échelonnement des plans et la douceur des modelés appuyés par la lumière, la Jeune Femme assoupie (v.

1656-1657, Metropolitan Museum of Art, New York) inaugure véritablement les recherches de Jan Vermeer.

Le tableau ouvre ainsi une série de scènes de genre, catégorie privilégiée par le peintre, qu’il épure progressivement jusqu’à l’extrême pour n’en retenir que la structure interne reliant harmonieusement êtres et objets au sein d’un même espace restreint baigné par la lumière naturelle. Vermeer, Vue de Delft Peintre des intérieurs et de l'intimité, l'artiste fut également sensible aux effets de la lumière sur les paysages du Nord.Jan Vermeer, Vue de Delft, v.

1660-1661.

Huile sur toile,96,5 × 115,7 cm.

Mauritshuis, La Haye.Culver Pictures Avec le Soldat et la Jeune Fille souriant (v.

1658, Frick Collection, New York), la Liseuse à la fenêtre (v.

1659, Gemäldegalerie, Dresde), la Laitière (v.

1658, Rijksmuseum, Amsterdam) et le Verre de vin (v.

1661-1662, Gemäldegalerie, Berlin), le vocabulaire du peintre s’affirme : l’espace se rétrécit ; l’extérieur s’efface et n’est plus que suggéré par la lumière frappant la fenêtre, généralement placée à gauche ; un ou deux personnages imposants se tiennent immobiles, saisis dans un geste suspendu.

Enfin, la disposition des rares objets concourt à créer l’espace, à affirmer le premier plan et à scander la succession des suivants. Durant ces mêmes années, l’artiste réalise ses deux uniques vues extérieures, la Ruelle (v.

1658, Rijksmuseum) et Vue de Delft (v.

1660-1661, Mauritshuis), peinture d’une luminosité saisissante. 3. 3 La maîtrise de la lumière. »

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