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Visconti Luchino (comte Luchino Visconti di Modrone, dit)

Publié le 31/03/2019

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Visconti Luchino (comte Luchino Visconti di Modrone, dit) Cinéaste italien

 

* 2.11.1906, Milan + 17.3.1976, Rome

 

Jeune homme, il pratique l'élevage de chevaux et s'engage dans la résistance antifasciste. Par la suite, cofondateur et principal représentant du néoréalisme cinématographique italien, il associe la dénonciation des injustices sociales à la représentation esthétique, notamment dans son film \"Ossessione\" (\"Les Amants diaboliques\", 1942). Mais la renommée mondiale de Visconti repose principalement sur ses fascinantes adaptations d'oeuvres littéraires, transposées en images de décadence et de mort pleines de gravité et de charme. \"Le Guépard\" (1963), sur la position de la noblesse sicilienne traditionnelle dans la société bourgeoise moderne, et \"Mort à Venise\" (1971), adaptation du roman de Thomas Mann narrant le déclin d'un artiste dans la célèbre ville italienne ravagée par le choléra, comptent parmi ses films les plus célèbres. Egalement metteur en scène de pièces de théâtre et d'oeuvres lyriques, Visconti réalise, trois ans avant sa mort, un splendide portrait du roi Louis II de Bavière, \"Ludwig\" (\"Le Crépuscule des dieux\", 1973), film dans lequel Romy Schneider, qui interprète Elisabeth d'Autriche, trouve l'occasion de corriger son image de \"Sissi\".

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« Visconti (comte Luchino Visconti di Modrone. dit Luchino ), 1906-1976, né à Milan, cinéaste italien.

Issu d'une des plus grandes familles milanaises, qui lui communiqua très tôt le goût des arts, il pratiqua d'abord l'élevage de chevaux, puis fit, en 1936, un séjour à Paris qui allait être déterminant pour son évolution : l'effervescence du Front populaire et le début de la guerre d'Espagne contribuèrent à forger sa conscience politique, mais, surtout, il rencontra le cinéaste Jean Renoir, dont il devint l'un des assistants. Le « comte rouge ». De retour dans l'Italie fasciste, il put mener à terme, sans faire de concessions, son premier film, Ossessione (les Amants diaboliques , 1942), seconde adaptation, après celle, française, de Pierre Chenal ( le Dernier Tournant , 1939), du roman de James Cain, Le facteur sonne toujours deux fois .

Précurseur du courant néoréaliste, le film présentait avec franchise la passion amoureuse dévastatrice et fut d'ailleurs taxé d'immoralité par la censure.

En 1948, La terre tremble , fresque de près de trois heures inspirée d'un roman vériste de Giovanni Verga, montrait les conditions de vie archaïques des pêcheurs siciliens, la tentative de révolte de l'un d'entre eux et son échec.

Engagé politiquement, Visconti fut même surnommé le « comte rouge » pour avoir été un temps compagnon de route du parti communiste italien.

Il prouvait ainsi que le contenu militant d'un film n'était pas incompatible avec une grande complexité humaine et psychologique, ni avec un sens esthétique aigu. Complétez votre recherche en consultant : Les livres Visconti - Ossessione (1942), page 5556, volume 10 Cinéma, théâtre, opéra. Après Bellissima (1951), construit autour d'une grande comédienne, Anna Magnani, Visconti signa Senso (1954), histoire d'une comtesse italienne qui, en 1866, se laisse dévorer par sa passion pour un lieutenant autrichien de l'armée d'occupation.

La richesse de ce film, où s'exprime le sens de la couleur, du spectacle et de la reconstitution historique, tient sans doute à la parfaite synthèse entre les moyens du cinéma et ceux du théâtre et de l'opéra.

Le cinéaste menait en effet – parallèlement au cinéma – une brillante carrière à la scène : outre ses vingt films, longs ou courts, il monta plus de quarante pièces et plus de vingt opéras (c'est lui qui fit accéder la cantatrice Maria Callas au rang de diva). Si Rocco et ses frères (1960) marquait un retour à l'Italie pauvre et contemporaine, le Guépard (1963) permit à Visconti de revenir sur le passé, recueillant les derniers feux de la noblesse sicilienne face au déferlement réformiste des partisans de Garibaldi.

Le cinéaste eut ensuite la tentation de cultiver l'art pour l'art et, malgré l'apparente permanence des idéaux progressistes, céda de plus en plus à la fascination du passé ( les Damnés , 1969).. »

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