Woodcock (Leonard)
Publié le 17/01/2022
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Woodcock (Leonard)
Leonard Woodcock a remplacé le 23 mai 1970, à la tête du syndicat américain des travailleurs de l'automobile (United Automobile Workers- UAW), Walter Reuther, disparu quelques jours plus tôt dans un accident d'avion. Avec 1,8 million d'adhérents, I'UAW est la seconde organisation syndicale aux etats-Unis, après la Teamsters Brotherhood (syndicat des camionneurs). Immédiatement, Woodèock s'est imposé en déclenchant (automne 1970) une grève qui a paralysé la General Motors pendant deux mois. Il a obtenu d'importantes améliorations de salaire, la retraite automatique après trente ans d'activité, ainsi que la garantie de l'échelle mobile sans limitation pour les employés de l'entreprise.
«
automobile américaine entre 1974 et 1975 incitent Leonard
Woodcock à se déclarer prêt ~ cc faire la pause " dans
ses revendications.
Pour la première fois dans l'histoire
de I'UAW, le syndicat est en déficit au mois de mai 1975, les travai11eurs li cenciés n'étant plus en mesure de payer leurs cotisations.
La même année, Woodcock dirige lui
même une grande manifestation devant la Maison Blanche,
accompagné de dizaines de milliers de chômeurs condam
nant la politique économique du président
Gerald Ford.
5 Cette situation oriente les revendications du syndicat
vers des exigences de sécurité de l'emploi et de réduction du temps de travail (ce à quoi le patronat s'oppose encore
aujourd'hui).
La convention collective de l'automobile
signée en 1973 expire en 1976 : les négociations entre
prises par Leonard Woodcock avec la Ford Motors Co, connaissent un succès assez restreint : les habituelles augmentations de salaire (modérées) sont acceptées,
ainsi que certaines garanties de l'emploi mais les 200 000 retraités de l'i ndustrie automobile ne verront pas leur retraite indexée correctement au coût de la vie avant 1979.
Woodcock aura encore quelque mal à étendre les acquis
de la négociation avec Ford aux autres grandes firmes
automobiles (General Motors et Chrysler).
6 Ces difficultés n'ont pas entamé l'autorité de Leonard
Woodcock
au sein de I'UAW.
De nombreux obServateurs estiment en particulier qu'il serait prêt aujourd'hui à réin tégrer I'AFL-CIO que son prédécesseur avait quittée.
Début 1971, il_ dirige une commission chargée d'enquêter au Vietnam au sujet des soldats américains disparus pendant
la guerre.
Il pourrait d'ici quelques années, fort bien
accepter un rôle officiel dans la diplomatie américaine..
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