■ OCTOBRE 1905 dans le monde (histoire chronologique)

MARDI . 3

 

Autriche-Hongrie. À la suite des mesures répressives prises par les autorités hongroises, les chefs des minorités serbe et croate se réunissent à Fiume. Ils décident de former une coalition serbo-croate au Parlement et d’élaborer un programme commun portant sur le sort futur des Slaves du Sud.

SAMEDI 7

 

Allcmagne/Russie. Sur le conseil du ministre russe des Affaires étrangères, le comte Lambsdorff, le tsar Nicolas II envoie une lettre à Guillaume II pour lui demander de différer l’entrée en vigueur du traité de Bjôrkô jusqu’à l’adhésion de la France. En cas de refus de celle-ci, le texte du traité devrait être remanié.

LUNDI 9

 

Norvège/Suède. Le Parlement norvégien vote l’accord de Karlstadt du 8 septembre par 101 voix contre 16. Le Parlement suédois le votera le 13.

DIMANCHE 15

 

Pologne. Le comité central du PPS (parti socialiste polonais) nomme Jos-zef Pilsudski chef de Inorganisation de combat».

DIMANCHE 15

 

Russie. Grande grève des cheminots de Moscou qui succède à celle des ouvriers typographes. Ci-dessus: un tableau de Savitsky présentant une scène de la grève.

 

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Russie. À l’exemple de ceux de Moscou, les ouvriers typographes de Saint-Pétersbourg entrent en grève. Ils sont suivis le 18 par les cheminots moscovites qui réclament la journée de huit heures, les libertés civiques, l’amnistie politique et une Assemblée constituante. Ces deux grèves sont à l’origine de la grève générale qui, des services publics aux industries, paralysent complètement le pays entre le 20 et le 30 octobre. Un million et demi de travailleurs y participent.

LUNDI 16

 

Indes britanniques. Entrée en vigueur de la loi de partage du Bengale proclamé le 20 juillet. À Calcutta, un immense cortège entonne l’hymne national et prête serment de lutte pour la réunification de la patrie tandis que la journée est déclarée journée de deuil national dans tout le Bengale.

 

MARDI 17

 

France/Madagascar. Le général Gal-lieni démissionne de son poste de gouverneur de Madagascar qu’il occupait depuis 1896. Jean-Victor Augagneur lui succède le 22.

 

MERCREDI 25

 

Russie. À Moscou, les libéraux réunis en congrès jusqu’au 31 fondent le parti constitutionnel démocrate qui unit les trois mouvements du libéralisme: l’Union des zemstvos constitutionnalistes, l’Union des unions et l’Union de libération.

LUNDI 2

 

Opérette. Création au théâtre des Capucines, à Paris, d'Avant-hier matin, première opérette écrite par Tristan Bernard. Musique de Charles Cuvillier. Interprétée par Alice Bonheur et Armand Berthez.

 

MARDI 3

 

Poésie. Mort au château de Bourdonné (Yvelines) de José Maria de Heredia, poète français, né à La Fortuna (Cuba) le 22 novembre 1842. Ami de Sully Prudhomme, Leconte de Lisle et Catulle Mendès, il fait figure de maître de l'école parnassienne. Les 118 sonnets de Trophées publiés en 1893 témoignent de son goût de la miniature et de l’ornement. Ses recherches sur le rythme poétique et la couleur des images rappellent ses origines sud-américaines.

 

JEUDI 12

 

Musique. Création à Berlin sous la direction de Richard Strauss du Concerto pour violon et orchestre en ré majeur de Jean Sibelius.

 

VENDREDI 13

 

Théâtre. Mort à Bradford (Sommerset) de sir Henri Irving, acteur et metteur en scène britannique, né à Keinton Mandeville (Somerset) le 6 février 1838. Premier acteur à être anobli, en 1895, il avait commencé sa carrière trente ans plus tôt par le répertoire shakespearien. Avec Ellen Terry, sa partenaire jusqu'en 1902, il fit du Lyceum Thcatre, à Londres, l’une des premières scènes britanniques.

 

MERCREDI 15

 

Bande dessinée/Presse. Première apparition aux États-Unis, dans le New York Herald, de Little Nemo créé par l’Américain Winsor McCay sous le titre de Little Nemo in Slumberland.

 

MARDI 17

 

Littérature/Presse. Dans le n° 3 de la septième série des Cahiers de la Quinzaine. Charles Péguy publie «Notre patrie».

 

MERCREDI 18

 

Peinture. Ouverture du troisième Salon d'automne qui se tient au Grand Palais, à Paris, jusqu’au 20 novembre sous la présidence d'honneur d’Auguste Rodin et d’Eugène Carrière. Dans la salle n° 1 sont regroupées les œuvres d'André Derain, Henri Matisse, Georges Rouault, Maurice de Vlaminck, Jean Puy. C’est la «cage aux fauves», baptisée ainsi à la suite de l’article de Louis Vauxcelles, publié dans un supplément de Gil Bios', évoquant