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ANTHOLOGIE DU CINÉMA ÉROTIQUE Première partie (1895-1940)

Publié le 18/03/2014

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Un an après la première représentation de cinéma, en 1896, c'est le premier gros scan¬dale avec le fameux « BAISER « échangé en gros plan par John C. Rice et May lrwin (THE KISS, 1896). « De telles choses sont du ressort de la police «, s'indigna le censeur.

Prudemment, les films polissons de la Belle Époque se vendent sous le manteau, et sont le privilège d'une bourgeoisie nantie. Ces bandes grivoises sont projetées dans le secret des appartements cossus et des maisons closes. Pour l'homme de la rue, on invente en Amérique les peep-shows, appareils munis d'orifices pour les yeux où, pour une pièce de monnaie, les clients-voyeurs peuvent lorgner les charmes d'un modèle en mouvement. C'est alors que la censure intervient pour la première fois, en gommant la pellicule d'un petit film où la danseuse Fatima exécute, à demi-nue, sa « Danse du serpentin « : des barres transversales cachent les mouvements de ses hanches et de sa poitrine.

L'érotisme doit alors se réfugier dans le cinéma populaire, sous le masque de l'aven¬ture ou de l'exotisme. Il est présent dans les fresques à l'antique du cinéma italien (CABI-RIA, 1913) ou hollywoodien (CLEOPATRE, 1917 - LE SIGNE DE LA CROIX, 1932), et les scènes d'orgie parsèment les reconstitutions historiques (CASANOVA) ou les paraboles d'anticipation (LA FIN DU MONDE d'Abel Gance, 1931).

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