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Arts et Culture LE WESTERN

Publié le 05/02/2019

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culture

L’adversaire du cow-boy est, entre autres, l’Indien. De l’extermination de la population indienne, le western n’a retenu pendant longtemps que l’image de sauvages d’une férocité incroyable, enlevant les femmes blanches et collectionnant les scalps. Si tous les peuples indiens n’étaient pas guerriers, le western a fait de la guerre entre cow-boys et Indiens une thématique participant au mythe de la construction de la nation américaine, avant de s’apercevoir enfin qu’il s’agissait d’un génocide.

 

Chasses à l’Indien, convoyages de troupeaux ou chasses aux bisons, édification de bourgs souvent éphémères, construction du chemin de fer, journées à cheval et nuits à la belle étoile, le western est surtout un hymne aux grands espaces.

 

Le Far West à l’écran

 

Le western s’inspire d’événements réels. Avant lui, c’est une littérature populaire et bon marché qui, dès la fin de la conquête de l’Ouest, a fait connaître les exploits de Buffalo Bill, de Kit Carson

 

longement de la durée des films et l’amélioration de la qualité technique de la photographie: paysages grandioses et conquête de l’homme sur des terres qu’il colonise, comme dans La caravane vers l’Ouest (1923) de James Cruze, Le cheval de fer (1924) de John Ford ou La piste des Géants (1930) de Raoul Walsh.

 

Le début du parlant voit plutôt fleurir les films urbains et bavards et s’accommode mal de ce type de films en extérieur et de leur dimension épique. Ce sont plutôt des séries B qui se tournent à moindre budget avec les mêmes héros revenant à chaque aventure, comme Roy Rogers, ou même des films chantés avec des personnages de cow-boys dont on n’utilise plus que les attributs folkloriques (chapeau, cheval et colt).

 

Après la guerre et entre 1950 et 1965, le western connaît ses heures de gloire avec les grands réalisateurs d’Hollywood. Tous ont fait au moins un western dans leur carrière. Les plus fameux d’entre eux sont John Ford, Anthony Mann, John Sturges, Raoul Walsh, Howard Hawks, Henri Hathaway, King Vidor, William Wyler... Et les héros sont joués par Cary Grant, Gary Cooper, Richard Widmark, Robert Young, Gregory Peck, Stewart Granger, Robert Mitchum, Kirk Douglas, Burt Lancaster, John Wayne... Des cycles apparaissent dans ces évocations de l’Ouest et en retracent l’évolution historique: la reconnaissance des

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« Le western à partir de la réalité, un monde entièrement fondé sur le rapport de force, sur le coup de feu expéditif et sur un individu continuellement en situation d'affrontement ou de réponse à un dan­ ger, une façon de vivre librement choisie par goût pour l'aventure ou imposée par les événements.

L'adversaire du cow-boy est, entre autres, l'In­ dien.

De l'extermination de la population indien­ ne, le western n'a retenu pendant longtemps que l'image de sauvages d'une férocité incroyable, enlevant les femmes blanches et collectionnant les scalps.

Si tous les peuples indiens n'étaient pas guerriers, le western a fait de la guerre entre cow-boys et Indiens une thématique participant au mythe de la construction de la nation améri­ caine, avant de s'apercevoir enfin qu'il s'agissait d'un génocide.

Chasses à l'Indien, convoyages de troupeaux ou chasses aux bisons, édification de bourgs sou­ vent éphémères, construction du chemin de fer, journées à cheval et nuits à la belle étoile, le wes­ tern est surtout un hymne aux grands espaces.

Le Far West à l'écran Le western s'inspire d'événements réels.

Avant lui, c'est une littérature populaire et bon marché qui, dès la fin de la conquête de l'Ouest, a fait connaître les exploits de Buffalo Bill, de Kit Carson ou du général Custer.

Ces courts récits transfigu­ raient les aventures de person nages encore vivants en de véritables épopées qui séduisaient et érigeait déjà le Far West en véritable mythe.

Le cinéma en a fait un genre à part entière.

L'attaque du Grand Rapide est considéré comme le premier western.

Ce film date de 1903 et a été réalisé par Edwin S.

Porter.

C'est non seule­ ment la première fois que, sur une courte bande, on voyait apparaître un cow-boy.

mais aussi que le film lui-même était construit selon des règles nar­ ratives qui font la «grammaire>> du récit cinémato­ graphique: gros plan, travelling, simultanéité de l'action.

Les distributeurs proposaient même aux exploitants de mettre le gros plan, où l'acteur Broncho Willy pointait son pistolet face à l'écran (et donc face au specta teur), au début ou à la fin du film, pour mieux impressionner.

De nombreux courts métrages reprennent ce genre pendant la première période du cinéma muet américain.

Les héros sont des mauvais gar­ çons au grand cœur, comme Broncho Willy qui, devenu réalisateur, ajouta de nombreuses suites à son film de 1903.

Le caractère épique du western ne s'épanouit qu'après les années 1920, avec l'al- longement de la durée des films et l'amélioration de la qualité technique de la photographie: pay­ sages grandioses et conquête de l'homme sur des terres qu'il colonise, comme dans La caravane vers l'Ouest (1923) de James Cruze, Le cheval de fer (1924) de John Ford ou La piste des Géants (1930) de Raoul Walsh.

Le début du parlant voit plutôt fleurir les films urbains et bavards et s'accommode mal de ce type de films en extérieur et de leur dimension épique.

Ce sont plutôt des séries B qui se tour­ nent à moindre budget avec les mêmes héros revenant à chaque aventure, comme Roy Rogers, ou même des films chantés avec des person­ nages de cow-boys dont on n'utilise plus que les attributs folkloriques (chapeau, cheval et colt).

j Après la guerre et entre 1950 et 1965, le western 0 connaît ses heures de gloire avec les grands réali­ sateurs d'Holl:Ywood.

Tous ont fait au moins un western dans leur carrière.

Les plus fameux d'entre eux sont John Ford, Anthony Mann, John Sturges, Raoul Walsh, Howard Hawks, Henri Hathaw ay, King Vidor, William Wyler ...

Et les héros sont joués par Cary Grant, Gary Cooper , Richard Widmark, Robert Young, Gregory Peck, Stewart Granger, Robert Mitchum, Kirk Douglas, Burt Lancaster, John Wayne ...

Des cycles appa­ raissent dans ces évocations de l'Ouest et en retra­ cent l'évolution historique: la reconnaissance des � Avec Little Big Man (1970), Arthur Penn adopte un ton acide et satirique pour démy thifier la conquête de l'Ouest: Custer, héros national, y est montré comme un dandy au bord de la folie.

' Danse avec les loups (1991) de Kevin Costner se situe dans la pure tradition des grands westerns, tout en en renouvelant l'esprit.

! Dans Impitoyable (1994), Clint Eastwood, a acteur principal et réalisateur, revisite les mythes fondateurs du western en leur donnant une tonalité plus tragique.

cours d'eau (La captive aux yeux clairs de Howards Hawks, 1952), les diligences et le cour­ rier (Le triomphe de Buffalo Bill de Jerry Hopper, 1953), les guerres indiennes (Les Cheyennes de John Ford, 1964), les hors-la-loi (L'appât, d'Antho­ ny Mann, 1953), la fin de l'ouest pionnier (La ruée vers l'Ouest d'Anthony Mann, 1960).

Le western «spaghetti ,, Dans les années 1960, le cinéma italien redonne un nouvel élan au western dans une sorte d'ex­ cès et de parodie du genre: visages mal rasés en gros plan, musique lancinante, cynisme des héros et violence des situations.

C'est tout d'abord Pour une poignée de dollars (1964) d'un certain Bob Robertson qui n'est autre que Sergio Leone.

Celui-ci fait du western "spaghetti» une sorte d'opéra flamboyant pour les uns et une piètre copie du vrai western pour les autres.

Mais si le succès populaire est vite là, la veine s'épuise rapidement.

Le western n'est plus flamboyant, mais n'est pas mort pour autant.

Des réalisateurs tels Clint Eastwood (L'impitoyable, 1990) donnent un nou­ veau souffle au genre, notamment grâce à une qualité d'image exceptionnelle.. »

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