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Cassavetes, John - réalisateur de cinéma.

Publié le 19/05/2013

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Cassavetes, John - réalisateur de cinéma. 1 PRÉSENTATION Cassavetes, John (1929-1989), acteur, réalisateur, scénariste et producteur de cinéma et de télévision américain. John Cassavetes occupe une place unique dans le cinéma américain : l'acteur, formé aux méthodes de l'Actors Studio, a interprété pour Hollywood de nombreux rôles, souvent peu contrastés, qui ont financé son indépendance artistique ; le réalisateur, refusant toute concession commerciale, a connu un grand succès avec ses psychodrames puissants sur la vie de couple, servis par un fidèle groupe d'acteurs. 2 AMATEURISME ET INDÉPENDANCE : UNE DÉMARCHE AVANT-GARDISTE John Cassavetes À partir des années 1960, John Cassavetes s'impose comme un réalisateur indépendant, en rupture avec Hollywood. Disposant de peu de moyens financiers, il s'attache à montrer la vérité de ses personnages dont il cerne au plus près les attitudes, les expressions et les émotions.John Cassavetes est ici photographié lors de la projection de l'un de ses films au Festival international du film de San Francisco (Californie, États-Unis), au début des années 1970. Morton Beebe/CORBIS-BETTMANN Né à New York, fils d'un homme d'affaires grec, John Cassavetes suit les cours de la New York Academy of Dramatic Arts. Il s'illustre dans un premier temps comme acteur, tenant plus de quatre-vingts rôles à la télévision, ...

« que traversent quelques instants de bonheur.

Dans ce rôle d'une épouse qui s'ennuie et souffre jusqu'à la folie, Gena Rowlands a donné l'une de ses interprétations les plus marquantes.Peter Falket Gena Rowlands dans Une femme sous influence (A Woman Under the Influence, 1974) de John Cassavetes.Culver Pictures John Cassavetes doit pourtant attendre près de dix ans avant de réaliser son deuxième film indépendant, Faces (1968), première collaboration avec son égérie Gena Rowlands, qui inaugure une série de drames psychologiques intenses, au ton et à la forme novateurs.

Sans jamais verser dans l’analyse ni le commentaire, le cinéaste y expose la lente désintégration d’un mariage, le montage final ne retenant des dix-sept heures tournées à l’origine — prix d’une liberté totale consentie à ses acteurs — « que » cent vingt neuf minutes, sanctionnées par un succès critique et commercial imprévu.

Avec Husbands (1970), qui relate la virée tragi-comique de trois quadragénaires après la mort d’un de leurs amis, le réalisateur porte plus avant encore la déconstruction narrative, dans un film pudique et exigeant, tout entier livré à son trio d’acteurs, Ben Gazzara, Peter Falk et John Cassavetes lui-même. Ainsi va l’amour (Minnie and Moskowitz, 1971) est pour sa part une comédie amère, qui peut aussi se lire comme un hommage déguisé à la magie hollywoodienne. Une femme sous influence (A Woman under the Influence, 1974), le chef-d’œuvre de John Cassavetes, est une exploration douloureuse des déchirements d’une femme inadaptée et schizoïde (interprétée par Gena Rowlands dans l’un de ses plus beaux rôles), mariée à un ouvrier de travaux publics fruste et incompréhensif (Peter Falk).

Le réalisateur y impose son Cinéma Vérité faussement désinvolte, à la spontanéité patiemment restituée par de longues répétitions et que distinguent notamment des cadrages étouffants et empathiques, traquant, au plus près des visages, sentiments et émotions.

Avec Meurtre d’un bookmaker chinois (le Bal des vauriens) (The Killing of A Chinese Bookie, 1976), scénarisé par Martin Scorsese, le réalisateur se frotte au film noir dont il dévoie, à son habitude, les conventions narratives. 4 DE MULTIPLES PROJETS Fidèle à son système d’autofinancement, John Cassavetes multiplie les projets dans les années 1970 et 1980, jouant dans plusieurs films aux ambitions artistiques variées : Capone (Capone , 1975) de Steve Carver ; Mikey and Nicky (1976) d’Elaine May, un film qui évoque ses propres réalisations, avec son ami Peter Falk ; Furie (The Fury , 1978) de Brian de Palma, aux côtés de Kirk Douglas ; C’est ma vie après tout (Whose Life Is It Anyway? , 1981) de John Badham, un drame grand public ; Tempest (1982) de Paul Mazursky, une adaptation de la Tempête de William Shakespeare, avec Gena Rowlands ; Marvin & Tige (1983) d’Eric Weston, un mélodrame ; ou encore The Incubus (1981) de John Hough, un film d’horreur. Parmi ses dernières réalisations figurent Opening Night (1977), dont Gena Rowlands illumine la terrible noirceur, Gloria (1980), un film noir qui sacrifie exceptionnellement au goût hollywoodien, et Love Streams (1984), récompensé au festival de Berlin ; en 1986, il remplace au pied levé Andrew Bergman pour la réalisation de la comédie Big Trouble , vite reniée.

Puis, se découvrant une maladie avancée, John Cassavetes se tourne vers une première passion, le théâtre, et présente en 1987 à Los Angeles sa pièce A Woman of Mystery . Huit ans après son décès, le 3 février 1989, son fils Nick réalise un film remarqué, She’s So Lovely (1997), adapté d’un scénario de son père. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation.

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