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Dardenne, frères - réalisateur de cinéma.

Publié le 19/05/2013

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Dardenne, frères - réalisateur de cinéma. 1 PRÉSENTATION Dardenne, frères, réalisateurs, scénaristes et producteurs de cinéma belges. Se définissant eux-mêmes comme « un réalisateur à quatre mains «, les frères Dardenne ont enraciné leur filmographie dans le terreau d'une Wallonie marquée par la récession économique. Dans un cadre social sinistré, ils s'attachent à dépeindre, dans leur humanité la plus simple et directe, des individus modestes, murés dans le silence, la solitude et la peine. 2 DES ARTISTES ENGAGÉS 2.1 La tentation de l'activisme Luc et Jean-Pierre Dardenne Révélés au grand public à la faveur du film la Promesse (1996), les frères Dardenne (originaires de Belgique) pratiquent un cinéma direct et humain, enraciné dans le quotidien et la réalité sociale. Ils ont reçu la palme d'or du festival de Cannes à deux reprises, en 1999 pour Rosetta et en 2005 pour l'Enfant.Luc et Jean-Pierre Dardenne sont ici photographiés en 2003 à Paris, quelques mois après la sortie du film le Fils (2002). Samuel Lugassy/Corbis Originaires d'une famille de la classe moyenne, Jean-Pierre Dardenne (né en 1951 &agra...
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« À l’instar d’Antonin Artaud qui entendait s’approcher d’une forme d’expression théâtrale débarrassée de l’artifice et située au plus proche de la vie, les frères Dardenne pratiquent un « cinéma de la cruauté », soit une œuvre viscérale, organique et dépourvue de psychologie comme de mots superflus, sans concession. La Promesse (1996) raconte ainsi la relation conflictuelle entre un négrier des temps modernes (interprété par Olivier Gourmet) et son fils adolescent (Jérémie Rénier, alors débutant).

Dans ce rapport père-fils se développe l’un des thèmes de prédilection des frères Dardenne : l’amour qui n’arrive pas à se dire, l’expression impossible du sentiment.

Tourné caméra à l’épaule, à « hauteur d’homme », sans surplomb moral ni visée idéologique, le film est aussi une enquête réaliste sur l’immigration clandestine.

Succès critique international, il décroche de nombreuses récompenses (prix du meilleur film belge et prix du meilleur film étranger de la National Society of Film Critics aux États-Unis). Présenté par les frères Dardenne eux-mêmes comme un « film de guerre », Rosetta (1999) décrit le véritable « parcours du combattant » d’une jeune marginale (Émilie Duquenne) qui vit seul avec sa mère dépressive et alcoolique dans une caravane de camping et se trouve en quête d’un emploi après son licenciement.

Le film (palme d’or) et son interprète principal (co-lauréate du prix d’interprétation féminine pour sa première apparition à l’écran) sont couronnés au festival de Cannes dans un climat houleux : certains critiques contestent un palmarès qui consacre également l’Humanité (1999) de Bruno Dumont, soit un autre film au contenu et à la forme délibérément violents, âpres et difficile à appréhender, voire, pour certains, à supporter. Le Fils (2002) explore des thèmes similaires aux deux premiers films des frères Dardenne par l’intermédiaire de deux personnages liés par un douloureux secret, Olivier (Olivier Gourmet, prix d’interprétation masculine à Cannes), un formateur de jeunes menuisiers dans un centre d’apprentissage, et Francis (Morgan Marinne), un jeune délinquant qui sort de prison.

Puis l’Enfant (2005) se concentre sur un jeune père de famille, habitué d’une vie faite de menus larcins et trafics, qui ne peut accepter l’intrusion d’un enfant dans son couple.

L’itinéraire d’un personnage dépassé par la vie, perdu et en danger, muré dans sa propre enfance qu’il ne cesse de fantasmer pour ne pas la quitter, est souligné par une mise en scène dénudée et sans affect. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation.

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