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"Diamants sur canapé", histoire d'un film culte

Publié le 08/11/2023

Extrait du document

« Breakfast at Tiffany’s Diamant sur Canapé fait parti de ces films qui ont marqué l’histoire du cinéma, et on peut le classer je pense dans la catégories des films cultes.

Un film peut être cultes pour beaucoup de raisons mais c’est souvent une histoire d’alchimie, de rencontres et de hasard.

Et de talent, aussi.

Diamant sur Canapé est devenu un film culte.

Je vous propose donc un petit voyage dans l’histoire du film, pour comprendre pourquoi on en parle encore 60 ans après sa sortie. I) A l’origine était un livre D’abord on va se pencher sur les origines du film.

Réalisé en 1961 par Blake Edwards, Diamant sur Canapé est l’adaptation d’un roman de Truman Capote publié en 1958.

Lorsqu’il écrit ce livre il a 34 ans et il est déjà très célèbre dans le milieu littéraire new-yorkais.

C’est un personnage très mondain, excentrique, haut en couleur et provocateur.

Il est considéré aujourd’hui comme un des plus grands auteur de la littérature américaine. Deux mots sur Truman, sa vie et son histoire car elles ont influencées une grande partie de sa littérature.

Né à la nouvelle Orléans en 1924 sous le nom de Truman Persons.

Ca se passe tout de suite très mal ente ses parents, très jeunes à l’époque, ils se disputent souvent violemment devant lui.

Ils se séparent quand Truman a 5 ans.

Le père n’est pas présent et sa mère très instable, enchaîne les aventures sans lendemain. Il a même raconté qu’elle se prostituait à cette époque.

Finalement, elle confie Truman à des cousins d’Alabama et part pour new-york à la recherche d’un mari, le plus riche possible.

Elle est Jolie, s’habille de façon raffinée et s’appelle Lili Mae. Elle se marie finalement avec Joseph Capote en 1932 qui adopte Truman et lui donne son nom.

Un bon parti, qui travaille à wall street.

Elle le fait revenir à New-York avec elle, où il poursuit sa scolarité.

Il commence à écrire dès l’âge de 10 ans.

Sa relation avec sa mère se dégrade encore un peu plus, elle s’absente toujours autant, elle trompe son mari qui la trompe aussi, elle se met à boire beaucoup, et ne pardonne pas à son fils son homosexualité affirmée.

Il est très vite repéré pour ses talents d’écriture et soutenu par certains de ses professeurs.

Il abandonne l’école à 17 ans pour devenir pigiste au le journal le new-yorker et il publie sa 1ere nouvelle la même année.

Il se construit en parallèle une vie sociale et mondaine très riche, une façon pour lui de combler le vide familial. Truman s’est donc inspiré en partie de sa mère et des ses rêves de grandeur pour le personnage de Holly Golithly mais pas que...

Auteur de talent, amuseur de soirée mondaine, Capote s’est fait sa place au fil des années dans le gotha new-yorkais.

Il s’est entouré d’une clique de divas, ses amours féminines qu’il appelait « Les cygnes ».

Des femmes de la haute société new-yorkaise, très riche, très puissantes (de par leur mariage en général) et très glamour.

Des femmes incroyablement chic et élégante qui faisaient souvent la une des magasines.

Holly Golithly, c’est donc un peu un mélange de tout ces personnages qui ont marqué la vie de Truman.

Un personnage composite.

Et ce qui est drôle, c’est qu’à la sortie du livre, beaucoup de femmes se sont revendiquées être la source d’inspiration de Capote.

Il y a eu comme une guerre de reconnaissance par rapport au personnage.

Capote a appelé ça « la loterie Holly Golithly ». Lorsque le livre est sorti en 1958, il a fait beaucoup bruit, jugé sulfureux il bousculait la bonne morale américaine et le puritanisme ambiant.

D’ailleurs le premier éditeur a renoncé au dernier moment à publier le livre le jugeant trop scandaleux. ll abordait des thèmes encore tabous à l’époque.

D’abord, le narrateur du livre, Paul Varjack, est homosexuel, et Holly est clairement un call girl (et un peu bisexuelle aussi).

C’est une prostitué et c’est raconté sans aucune ambiguïté ni aucun jugement moral au contraire.

Capote assume la liberté d’action de son héroïne et lui laisse poursuivre son chemin sans sceller son destin.

Et oui la fin du livre de Capote ne ressemble pas du tout à celle du film.

Est-ce que je vous raconte la fin du livre ? Mais je ne voudrai pas spolier ceux qui auraient envie de le lire ! A travers Holly, Capote dépeint un nouveau type de femme, celles qui tente d’échapper à la dépendance financière des femmes mariées (comme la majorité des femmes aux Etats-Unis à cette époque).

Des femmes qui veulent prendre leur destin en main d’une façon ou d’une autre avec toutes les difficultés que ça comporte à cette époque.

Voilà un texte qu’il a écrit au sujet de son personnage « Chaque année NewYork voit affluer ce genre de fille ; et il y en a deux ou trois, des mannequins en général, qui parviennent à se faire un nom et réussissent à faire parler d’elle dans les rubriques potins en se montrant dans tous les endroits qui comptent en compagnie de la jet set.

Et puis elles disparaissent, épousent un comptable ou un dentiste et une nouvelle fournée de filles arrivent du Michigan ou de Caroline du Sud et rebelote.

La principale raison pour laquelle j’ai écrit l’histoire de Holly Golithly, outre le fait que je l’aimais tant, c’est qu’elle symbolise tellement bien ces filles qui débarquent à New-York pour voleter au soleil comme des éphémères avant de disparaître.

Je voulais en sauver une de l’anonymat pour lui offrir la postérité.

» Pari gagné, 60 ans plus tard nous en parlons encore.

Mais n’en déplaise à Truman, probablement parce qu’on son Holly Golightly a pris vie sur la pellicule, ce qui a donné lieu à une deuxième petite révolution et on va voir comment et pourquoi en s’intéressant à la genèse du film. II) L’Adaptation au cinéma Comme pour la plupart des films, la mise en œuvre de Breakfast at Tiffany’s n’a pas été pas un long fleuve tranquille.

L’histoire commence avec deux producteurs : Marty Jurow, il a 47 ans quand il se lance dans le projet et c’est déjà un vétéran du show-biz.

Il a passé une grande partie de sa carrière dans un cabinet d’avocats newyorkais spécialisé dans le monde du spectacle.

Il est respecté et possède un réseau considérable.

L’autre, c’est Richard Shepherd : il a une trentaine d’année et c’est un jeune loup : déterminé et malin.

Diplomé d’une grande école, il est vite engagé en tant qu’agent chez MCA et s’occupent d’acteurs comme Marilyn Monroe, Grace Kelly ou Marlon Brando.

Mais très vite il s’ennuie et ne rêve que d’une chose : mettre les mains dans le cambouis, être au cœur de l’action et faire des films à Hollywood.

Pareil pour Jurow qui rêve de quitter New-york pour la côte Ouest. Ensemble, ils ont tout pour réussir : l’expérience, le réseau, la détermination.

Ils trouvent l’argent pour monter leur maison de production, ne manque qu’une histoire : alors ils se mettent à lire ! Un jour sur le tournage de leur premier film, « la Colline des potences » ils reçoivent un rapport de lecture sur « B at T » qui explique que le roman est une sorte d’esquisse psychologique et qu’il n’ y a pas vraiment d’histoire et se conclut par un avis défavorable.

Mais le résumé leur met la puce à l’oreille et surtout ils se disent qu’obtenir les droits d’un roman de Capote serait une très bonne opération vu le succès de l’auteur.

Jurow saute dans un avion pour New-York pour rencontrer Truman et lui faire signer le contrat.

L’entrevue se passe bien malgré quelques frayeurs, notamment lorsque Capote insiste pour jouer le rôle de Paul. Jurow s’en sort en lui disant que le rôle n’est pas assez bon pour lui, pas assez haut en couleur et que les regards seraient concentrés sur Holly.

Capote qui avait un égo assez sur-dimensionné acquiesça et n’en parla plus.

Par contre, pour lui Holly doit être joué par Marilyn Monroe qui est son amie et qui selon lui serait parfaite pour le rôle.

Bien que sceptique sur ce choix pour plusieurs raisons, Jurow décida de ne pas s’y opposer pour ne pas contrarier l’auteur.

Marilyn était au plus haut de gloire à ce moment là (elle venait de tourner 7 ans de réflexion et Certains l’aiment chaud) et donc hyper bankable comme on dirait maintenant mais ils ne l’imaginait pas jouer Holly.

Trop tendre, pas assez coriace pour endosser ce rôle.

Et puis ils avaient les retour de Billy wilder et des tournages de « 7 ans de réflexions » et de « Certains l’aiment chaud ».

Il décrivait l’expérience comme un enfer.

Marilyn était très instable, irresponsable, elle faisait prendre beaucoup de retard aux tournages et donc perdre beaucoup d’argent aux producteurs.

Elle avait des retards chroniques et une sorte de blocage qui lui faisait oublier souvent son texte.

Une seule.... »

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