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Guépard, le [Luchino Visconti] - analyse du film.

Publié le 19/05/2013

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Guépard, le [Luchino Visconti] - analyse du film. 1 PRÉSENTATION Luchino Visconti Dès ses premiers films Ossessione - Les Amants diaboliques (1943) et La Terre tremble (1948-1950), le réalisateur Luchino Visconti (1906-1976) s'impose comme une figure emblématique du néoréalisme italien. Ses magistrales adaptations cinématographiques d'oeuvres littéraires le Guépard (1963) et Mort à Venise (1971) font de lui un des cinéastes les plus renommés de sa génération. Corbis - analyse du film. Guépard, le [Luchino Visconti], (Il Gattopardo), film italien en couleurs de Luchino Visconti, réalisé en 1963. Visconti (Luchino), le Guépard Adapté du roman éponyme de Giuseppe Tomasi di Lampedusa, le Guépard, somptueuse fresque historique, est sans doute le film le plus célèbre de Luchino Visconti, couronné par la palme d'or
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« classes.

Film qui traque au scalpel, presque entomologiquement derrière l’apparat des fastes et ciselures, les valeurs et les structures d’une société qui se désagrège, mais qui s’interroge aussi sur le destin d’un homme, sur le temps qui passe et sur la mort qui s’annonce. Le Guépard dresse aussi tout au long du film une analyse politique, celle de l’échec d’une révolution : à travers le mariage de Tancrède et d’Angelica, c’est en effet l’alliance de la noblesse désargentée et de la bourgeoisie montante qui est nommément désignée.

Dénonçant la trahison des espoirs du Risorgimento — l’Italie nouvelle s’appuyant sur l’aristocratie contre Garibaldi —, Visconti prolonge la réflexion sur l’histoire politique italienne qu’il a déjà engagée dans Senso (1954), film dont il reprend la technique narrative, fondée sur une imbrication de l’histoire individuelle et de l’histoire collective, si souvent présente dans son œuvre. 3 UNE MÉDITATION SUR LA MORT Mais la fable politique perd de son importance à mesure que le film progresse, et la fameuse séquence du bal qui occupe presque le tiers du film rend les personnages à leur destin individuel.

L’errance solitaire du prince Salina, aristocrate vieillissant, filmée en lents mouvements de caméra, au milieu d’une foule en liesse, se présente peu à peu comme une méditation téléologique, comparable à celle qui clôt Mort à Venise (1971).

En contrepoint de la gravité du vieil homme, Visconti prend un plaisir paradoxal (et attendri) à filmer l’insouciance légère des jeunes filles en fleur du gotha sicilien, mais aussi tous les petits signes qui symbolisent la décadence et la décomposition de l’aristocratie (celle-là même à laquelle il appartient).

Cette atmosphère mortuaire est d’ailleurs présente dès le début du film, marqué par le somptueux travelling sur tous les membres de la famille Salina, figés dans des poses quasi spectrales, revêtus de leurs atours et brocarts empoussiérés. Le film fut couronné par la palme d’or au festival de Cannes en 1963. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation.

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