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Hiroshima mon amour [Marguerite Duras] - analyse du film.

Publié le 19/05/2013

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Hiroshima mon amour [Marguerite Duras] - analyse du film. 1 PRÉSENTATION Marguerite Duras Charles Platiau/REUTERS/Archive Photos - analyse du film. Hiroshima mon amour [Marguerite Duras], scénario de Marguerite Duras, publié en 1960. 2 UN SCÉNARIO C'est à la demande d'Alain Resnais, qui cherche une signature littéraire pour le script du film qu'il prépare sur Hiroshima (voir Hiroshima mon amour [film]), que Marguerite Duras s'engage en 1959 dans l'écriture du scénario. Confrontée à l'impossibilité organique d'envisager le film comme la restitution fidèle ...
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« Alors qu’elle termine le tournage d’un film sur la vie retrouvée à Hiroshima, quatorze ans après l’explosion atomique, une Française — Elle — aime un Japonais — Lui — survivant de la catastrophe, dans la passion violente et charnelle d’un bref adultère.

À cet amour sur fond de drame, répond celui qu’elle a vécu en 1944 à Nevers, alors qu’elle avait aimé jusqu’à la honte d’en être tondue, un Allemand, tué à la Libération.

La ville d’Hiroshima, bombardée le jour où la Française sortait de sa honte, devient ainsi le lieu d’une dialectique de l’oubli, où s’échange le souvenir des personnages et des lieux qui se parlent : la Française se délivre de sa douleur en racontant le souvenir des événements de Nevers à celui qui ne veut pas livrer l’horreur d’Hiroshima de peur d’en perdre la mémoire intacte. 4 L’EXPÉRIENCE DE LA DOULEUR UNIVERSELLE Attaché à une autre histoire qu’à l’Histoire, Hiroshima mon amour en donne cependant une image saisissante à travers les corps des amants noués dans le sexe comme dans un gisant.

Le texte conjugue sobrement guerre et amour dans la réverbération de leurs objets, afin de dire l’horreur de l’oubli et la puissance de la mémoire passionnelle, vécue comme une explosion de l’être.

Hiroshima ressuscite la guerre de 1940 à travers le passé qui revient à la mémoire de la jeune femme et qui irradie l’aventure, la liant au Japonais comme un recours pathétique mais vital à ce qui est amené à mourir.

La superposition des temps, des lieux et des deux personnages masculins — l’Allemand et le Japonais — tend à universaliser l’expérience de la douleur et du désastre et à faire de la Française, une héroïne apocalyptique « exténuée de mort tacite » en laquelle l’amour est devenu un Hiroshima.

La douleur intime absorbe les faits politiques et leurs effets, dénonçant ainsi la folie nivelante du monde moderne, qui suspend le destin de ceux qui y participent dans l’horreur de la « maladie de la mort ». Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation.

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