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Hiroshima mon amour. Scénario de Marguerite Duras (analyse détaillée)

Publié le 21/10/2018

Extrait du document

amour

Hiroshima mon amour. Scénario de Marguerite Duras (1914-1996), rédigé pour le film du même titre réalisé par Alain Resnais en 1959, et publié à Paris chez Gallimard en 1960.

 

À l'occasion du tournage d'un film sur la paix à Hiroshima, en 1957, un homme et une femme se rencontrent Elle est française, mariée, mère de famille, et joue dans le film. Il est japonais, ingénieur, marié et père de famille. Entre eux, qui se découvrent la veille du retour en France de la jeune femme, naît une brève histoire d'amour, violente et passionnée. Et la ville d'Hiroshima devient le lieu et le moment où se superposent trois histoires qui, s'éclairant l'une l'autre, signifient désormais autre chose : l'histoire de cette rencontre d’un jour, l'histoire d'Hiroshima,

amour

« toire du premie r amour de la Française en France pendant la guerre.

En effet au désastre d'Hiro­ shima ~ celui, ~net .

de la jeune femme.

tondue en 19+4 à Nevers parce qu'elle avait aimé un soldat alle mand abattu à la Libéra­ tion.

A Hiroshima, et là seulement car c'est un lieu symbolique.

la mémoire lutte en vain contre l'oubli : le jour où la bombe atomique explosait au-dessus de la ville japonaise.

la jeune femme sortait de sa folie, de la cave de Nevers où elle était restée enfennée jusqu'à la repousse de ses cheveux.

retrouvait les rues.

la fiberté.

en même temps qu'e lle acceptait que s'émousse sa mémoire ; à Hiroshi ma.

douze ans après.

pour la première fois, elle raconte Nevers à c et homme qu'elle aime.

Nevers et l'oubli de Nevers.

à cet homme qui refuse de dire l'horreur d'Hiroshima pour sauve garder à t outes forces « l'illusion de pouvoir ne jamais oub lier» .

La grande réussite de ce livr e- et du film- tie nt sans do ute au défi en appa ­ ren ce un peu fou de conjuguer ces trois histoires, de par ler d'Hiros hima en parlant d'a utre c ho se, d'au tres histoi­ res, d'hi stoires d'amour , de mort, de séparation.

Le pa ssé, le présent, l'ave­ nir se mêlent, et toujour s le présent finit par prendre le pas sur le passé, comme si ce lui-cl décidément survi vait mal dans le prése nt; ne s e racontait plus quand il ne se vivait plus.

L'auteur choisit d 'éclairer d'abo rd l' his toire per­ sonn e lle de ses deux héros : ce n'est pas l e ur rencontre qui sert de prétexte à l'évoca tion d 'H iro shima , mais Hiro s­ hima qui, c omme anecd otiquem ent , sert de prétext e à leur his to ire d'amour .

Le film ainsi n'a rien d' un document ou d'un documentaire .

Hiroshima n 'affl eur e qu 'à l'é tat de traces , d 'images éparses.

Et c'est seulement ainsi que l'Hist oire peut prendre sens, quand le r écit tire la leçon de cet épisode tragi­ qu e de l' his toire de l'humanit é que constitue Hiroshima, prédit l'oubli et l'a cce ptation tout en préservant intacte, ho rs des mots et des imag es, hors de toute analyse , l' horreur d 'Hiro­ sh i ma .

À Hiroshima ré p o nd Nevers: à l'atr o­ ci té universelle et à la b êtise inhu­ maine répo nd la tragédie d 'un destin parmi d'autres et la bêtise à l'échelle humaine .

De même que l'oubli collec­ tif r é p ondra à l'oubli individuel, inévi­ tablem ent.

Dire que cette œuvre dénonce la guerre ne suffit pas.

C'est véritabl e­ ment la sublim ation de la vie, de l 'amour , du désir , du présen t qui s'y lit d'abord .

Et ce cri pour la paix s'enten d co mme un murmure, un e incantation, presque un chant dial ogué d 'un lyrisme à la fois simple et très pur.

La langue de Marguerite Duras a rarement été si musicale , co mp osant une sorte de partition à trois voix : l'h o mme , la f e mme , la ville s'interrog e nt, se répon­ dent, se reprennent , inextri cablement, avec au loin l'é cho des voix d' un e autr e ville, d' un autr e h om me , d' un autre amour.. »

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