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La nouvelle vague de 1950 à 1959 : Histoire

Publié le 13/12/2018

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Phénomène international, la «Nouvelle Vague» a gardé partout sa dénomination française, proposée (un peu après coup) par la journaliste Françoise Giroud. En effet, le cinéma français se trouve vers 1954 dans une situation paradoxale. Après les incertitudes de l’après-guerre, il a regagné son prestige. Dès cette époque, par exemple, le festival de Cannes est le lieu incontesté de la consécration cinématographique mondiale. L’industrie du film a plutôt renforcé ses structures (c’est une époque faste pour les coproductions rentables, notamment avec l’Italie), mais celles-ci sont archaïques. Le cinéma français est fait par des gens relativement âgés, qui vivent sur un système technique et des préjugés esthétiques (comme la lumière artificielle «également distribuée») qui datent de l’avant-guerre. Il est voué au «studio», avec une nuée de spécialistes tous imbus d’un savoir-faire souvent routinier, au dialogue (de préférence avec mots d’auteur d’extraction théâtrale) et à la vedette: celle-ci, presque toujours, vient de la scène et apporte à l’écran une diction conventionnelle, quand elle n’est pas une «star» populaire stéréotypée (Ga-bin, Fernandel).

 

Le recrutement des nouveaux cinéastes s’opère au compte-gouttes: un assistanat prolongé est la filière normale. La notion de «mise en scène» est aussi vague que possible; c’est seulement en 1957 que le réalisateur commencera à être considéré par la loi comme un auteur (au même titre que le producteur et le scénariste-dialoguiste!) et guère plus tôt dans les mentalités. Or le goût du cinéma se développe dans la jeunesse à une vitesse accélérée : non seulement il s’agit de voir des films, mais d’en faire. Alors que le concours d’entrée de l’IDHEC est encore centré sur des épreuves littéraires, les jeunes rêvent de manier des caméras. La Cinémathèque est un lieu privilégié de visions et de discussions passionnées. Les ciné-clubs, très nombreux et très influents, sont en plein essor, même en province, et, à côté de leur répertoire de «grands classiques», s’ouvrent largement au cinéma américain, tenu naguère en France pour un divertissement d’illettrés — Sartre lui-même n’avait-il pas «exécuté» Citizen Kane? — ou pour un simple véhicule de l’« impérialisme yankee».

 

Après la guerre, Jean-Georges Auriol avait tenté de ressusciter la Revue du cinéma, qui à la fin des années trente regroupait des intellectuels épris du septième art. Après une éclipse, elle reparaît avec un nouveau titre: les Cahiers du cinéma. Rapidement, ses rédacteurs se constituent en groupe de pression sur l’industrie cinématographique, ce qui ne s’était jamais vu. Enfin, dernier atout pour un changement, des techniques nouvelles surgissent, permettant d’abaisser le coût des films : mise au point de caméras de plus en plus légères, apparition de pellicules de plus en plus sensibles à la lumière naturelle, extension de la prise de son synchrone. Éléments évidemment en rapport avec les progrès de la télévision, bien que celle-ci, encore une simple curiosité, n’ait pas eu sur l’ensemble de la Nouvelle Vague l’influence qu’on lui prête.

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« CINÉMA.

En 1956, avec Et Dieu créa la femme, Roger Vadim ouvre la voie à la Nou •>ellt Vague et fait naitre lt mythe Bardot.

Ci·contre: Brigitte Bardot et Jean·Louis Trintignant.

© Coll.

J.

Chevallier - Edimedia 1 \ CINÉMA.

En 1959, Alain Resnais s'impose avec Hiroshima mon amour.

Ci-coll/re: Emmanuelle Riva dans une scène du film.

© Arch.

Snark 1 Chevallier · Edi mtdi a Brigitte Bardot n'a pas grand-chose de commun avec les aspirations des. »

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